Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Mali: A Tombouctou, la présidentielle ne fait pas recette
Publié le vendredi 26 juillet 2013  |  afriquinfos.com




 Vos outils




TOMBOUCTOU - La campagne pour l'élection présidentielle ne fait guère recette à Tombouctou, ville historique du nord-ouest du Mali martyrisée pendant l'occupation islamiste de 2012 où la sécurité a été renforcée dans la perspective du premier tour de dimanche.

"Je reconnais qu’il n’y a pas de monde aux différents meetings des candidats. Et ce n'est pas seulement à cause du mois de ramadan", le mois de jeune musulman, déclare Oumar Baba Haïdara, militant de l'Union pour la République et la démocratie (URD) de Soumaïla Cissé, un des grands favoris du scrutin, originaire de la région de Tombouctou.

Assis entouré de partisans d'Ibrahim Boubacar Keïta, autre grand favori, Mamadou Niang, justifie ainsi le peu d’engouement pour la campagne: "Nous sortons à peine de la guerre. Le cœur n'est pas à la joie, à la fête. Mais je crois que les gens vont aller voter".

Des grandes villes du nord du Mali occupées pendant neuf mois en 2012 par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda avant d'être libérées par une intervention armée menée par la France, Tombouctou, cité-phare depuis des siècles de l'islam et de la culture en Afrique subsaharienne, est sans doute celle qui a payé le plus lourd tribut.

Des femmes y ont été violées, des hommes assassinés, d'autres lapidés et fouettés en public pour ne pas avoir respecté la charia (loi islamique) telle que voulue par les jihadistes, sans aucune concession.

Des milliers de manuscrits anciens, témoins de l'essor intellectuel et spirituel de la ville classée au patrimoine mondial par l'Unesco, y ont été détruits.

Des mausolées de saints musulmans vénérés par la population y ont aussi été démolis à coups de pioches et de barres de fer par "les barbus" qui voyaient dans cette vénération de "l'idolâtrie".

Les affiches d’une dizaine de candidats, sur les 27 en lice, sont visibles dans la ville, les plus nombreuses étant celles des favoris, Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Keïta, Modibo Sidibé, Dramane Dembélé.

Près de la Place de l'Indépendance, au centre-ville, trois pièces d'un bâtiment public font office de siège régional pour la Commission électorale nationale indépendante (Céni), un des trois organismes chargés de la préparation du scrutin avec le ministère de l'Administration territoriale et la Délégation générale aux élections (DGE).

 Commentaires