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Arrestation d’Adama Sangaré / Comment le régime prépare l’élection d’Issa Guindo à la tête de la mairie du District
Publié le jeudi 31 octobre 2019  |  La lettre du Peuple
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Depuis l’arrestation du maire du District de Bamako, Adama Sangaré, les supputations vont bon train et les gens s’interrogent: volonté affichée de lutter contre la corruption ou chasse aux sorcières ? En tout cas, de plus en plus, les supporters du maire invoquent une tentative d’éliminer leur mentor dans la perspective des élections régionales de Bamako.




C’est un secret de polichinelle : l’ancien maire de la commune IV du district de Bamako, Issa Guindo, convoite le fauteuil occupé par Adama Sangaré. Lequel, aujourd’hui, semble être l’obstacle majeur à l’élection de ce baron du parti présidentiel à la tête de la collectivité de la capitale malienne. Tous les deux étaient déjà candidats à ce poste lors des élections avortées de 2017.

C’est pourquoi, les supporters du maire du District soupçonnent une chasse aux sorcières engagée par le régime avec l’arrestation du maire de Bamako. Ils y voient une manière intelligente de mettre hors de course ce potentiel candidat. En effet, le régime semble être dans la logique de neutraliser tous ceux qui pourraient être capables de déranger ses stratégies dans la perspective des prochaines générales et régionales à Bamako. Du coup, l’actuel maire du District, qui se présente comme le principal challenger d’Issa Guindo, se trouve être l’homme à abattre. En fait, le maire Adama Sangaré, malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, est une bête politique dans la capitale malienne. Il bénéficie d’une grande sympathie auprès des familles fondatrices de Bamako et il a su tisser un grand réseau d’amitié dans toutes les six communes de la capitale.

Ce qui fait que suite au mandat de dépôt décerné contre lui, le 21 octobre, par un juge d’instruction du Pôle économique et financier de Bamako, ses conseils et proches ne cessent de crier au complot. Ils clament partout son innocence. Ils l’ont rappelé dans un communiqué en date du 26 octobre 2019, dans lequel ses avocats dénoncent les violations des droits de la défense et à un procès équitable. Pour ses avocats, le principe sacro-saint de la présomption d’innocence, que devrait bénéficier leur client, a été violé par le procureur anti-corruption. A les en croire, le procureur Kassogué et le juge d’instruction chargé du dossier « ont tordu le cou » à plusieurs procédures dans l’arrestation de leur client. Ils estiment qu’Adama Sangaré a été stigmatisé à travers la communication faite par le procureur Kassogué. Ils disent prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur les violations des droits de leur client.

Pour l’un de ses conseils, M. Sangaré, en sa qualité de maire du District, donc d’Officier de police judiciaire, bénéficie d’une immunité à Bamako. Pour lui, c’est la Cour suprême, après saisine, qui devrait désigner le lieu d’incarcération du maire. Adama Sangaré ne devrait pas être détenu à Bamako, a-t-il indiqué. Il argumente que c’est la raison pour laquelle le maire avait été détenu à Koulikoro lors de son arrestation en 2014. Parlant du dossier proprement dit, il dira que la mairie du District est certes l’autorité morale, mais qu’elle n’était nullement l’exécutant du marché. Mieux, il estime que les fonds du marché n’ont jamais été logés dans les caisses de la mairie du District de Bamako, que gère M. Sangaré. Pour beaucoup de proches de l’homme, la procédure a été bâclée. C’est pourquoi ils crient à un règlement de compte. Du coup, ils vont jusqu’à qualifier son arrestation comme étant une cabale judiciaire et se demandent à qui profite-t-elle ? En tout cas, les avocats d’Adama Sangaré disent ne pas mettre du temps à démontrer que leur client fait l’objet d’une cabale orchestrée quelque part. Pour eux, leur client doit purement et simplement être mis hors de cause dans la présente affaire.

Bamey Diallo.

La Lettre du Peuple
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