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Péril sur le processus démocratique au Mali : Le plan Gbagbo en marche au Mali
Publié le samedi 27 juillet 2013  |  Le Zenith Bale


© aBamako.com par A S
Arrivée à Bamako du matériel électoral
Bamako, le 18 juin 2013 à la direction générale des douanes de Faladiè. Un lot de cartes NINA ,d`isoloirs et d`urnes a été réceptionné par le capitaine Mamadou Sougouna, directeur des finances et du matériel au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire.


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ça y est. Le mot est lâché. Sur Africable, la Chaîne du Continent, le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), El hadj Ibrahim Boubacar Kéïta, s’est déclaré en parabole vainqueur au soir du 28 juillet prochain à l’issue du scrutin. En disant en bambara » ne hakili sikiledo i comi gomi yirana mode » en français (j’ai l’esprit tranquille comme celui du petit fils de la pâteuse du baigné matinal). Il a tout dit. Cela veut dire en terme clair, » qu’il en déplaise à mes détracteurs, avec l’aide des militaires, j’ai déjà ma victoire dans ma poche « . Il confirme ainsi les accusations formulées par le FDR contre l’Administration territoriale, chef d’œuvre de l’organisation du scrutin. Ainsi se confirme l’installation de la machine de fraude dont son fils serait le chef des opérations. Selon des sources, le nommé Karim cité dans les journaux serait un de ses fils. C’est pourquoi, son équipe de campagne inonde les grands centres urbains du pays, pour justifier une violence poste électorale, aidée en cela par des nostalgiques du pouvoir précaire des putschistes de Kati.



On se rappelle c’est comme cela que ça commencé en Côte d’Ivoire. Ainsi certains égards, la campagne électorale en cours nous rappelle celle de la Côte d’Ivoire. Souvenez-vous, avant la tenue du scrutin présidentiel le 31 octobre 2012 en côte d’Ivoire, le camp Bagbo n’arrêtait pas de siffler à qui veut l’entendre : » On gagne ou on gagne « . La suite, tout le monde le sait. Se fondant sur une populaire au fil de rasoir à Yopougon à Abidjan, Laurent Bagbo et son clan ont refusé de reconnaître leur défaite. Il s’en est suivi un affrontement atroce qui a fait des milliers de morts y compris des ressortissants étrangers, notamment des maliens, dont le seul tord de porter un patronyme proche des nordistes ivoiriens.



Ce scénario, que nul ne souhaite pour notre pays est pourtant en marche au Mali. Certains journaux de la place ont déjà fait le même constat. C’est le cas du journal » Le Caïman de Indé « . Notons avec eux que l’un des signaux précurseurs surtout très visibles de cette mésaventure est le déchirement des affiches des candidats. Les citoyens, bousculés par le quotidien, passent à côté du danger sans se mouvoir. Et, pourtant, il y a de quoi s’inquiéter. Après vingt ans de démocratie, notre pays a acquis une expérience certaine dans l’organisation des élections. Les campagnes électorales ont parfois été très mouvementées, mais les militants et sympathisants des candidats ont toujours été fair-play. C’est seulement cette année, qu’on assiste à une campagne musclée du fait de l’immixtion d’une autre catégorie de militants qui se sont invités aux débats politiques. Selon des sources dignes de foi, c’est un groupuscule de militaires putschistes égards qui se mettent en civil sous forme de brigades pour détruire l’affichage des autres candidats sauf celui d’Ibrahim Boubacar Kéïta du RPM.



Tout porte à croire que ce sont quelques éléments égards de Kati, qui gardent une certain nostalgie du pouvoir précaire qu’ils ont exercé pendant le laps de temps qui sépare le coup d’Etat du 22 mars au retour à l’ordre constitutionnel et qui travaillent en coulisse pour soutenir le candidat du RPM aux côtés duquel, ils ont pris fait et cause. Ils ne s’en cachent plus d’ailleurs. Rien qu’à faire un tour au camp Soundiata de Kati, où un poster géant d’IBK est gaillardement affiché à la porte du Prytanée militaire. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont interdit aux jeunes d’autres formations politiques d’afficher la photo de leur candidat.



A cette horde de putschistes égards en civil, s’ajoutent certaines associations de jeunesse musulmane. Celles-ci se font très menaçantes et tiennent des discours assez violents. Des informations persistantes qui nous parviennent rapportent que certains militants de ce bord commencent à s’armer de coupe-coupe et gourdins pour protéger la victoire de leur mentor, IBK. Ils disent à qui veut l’entendre IBK est le futur Président de la République, qu’il n’en déplaise à ses détracteurs. Et, qu’ils sont prêts à toute initiative visant à empêcher le détournement de la victoire de leur candidat.



Mettant bout à bout ces informations, il y a de quoi à s’inquiéter quant à l’issue du scrutin du 28 juillet prochain. Pourtant, si l’on se réfère aux pourcentages des dernières élections, le RPM qui porte la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéïta est partout en chute libre sur l’ensemble du territoire national. Depuis 2004, les résultats obtenus par les tisserands sont en berne à Bamako et également à l’intérieur du pays. Les chiffres des élections de proximité parlent d’eux-mêmes. A l’issu du scrutin de mai 2004, l’ADEMA conserve sa position de leader 3.340 élus, suivi de l’URD avec 1.634 contre 1.599 pour le RPM. En 2009, l’URD conserve sa place de deuxième national avec un léger progrès face à l’ADEMA et au RPM. A la clôture des dépôts de candidature au soir du le 11 mars 2009, plus de 4 000 listes ont été déposées, un chiffre dépassant largement celui des précédentes élections communales de 2004 avec 3 623 listes et 1999 pour un peu plus de 2000 listes. Environ 15 % des listes sont présentées par des indépendants. Selon le site d’information Encyclopédia, seul l’Alliance pour la démocratie au Mali Parti Africain pour la solidarité et la justice (Adéma/Pasj) et l’Union pour la république et la démocratie (URD) ont présenté des listes dans les 703 communes du Mali. Le Rassemblement pour le Mali (RPM), le Parti pour la renaissance nationale (Paréna), le Congrès national d’initiative démocratique (Cnid) et le Convergence pour le développement du Mali (Codem) ont présenté des listes dans respectivement 600, 462 et 400 communes.

Au sortir des urnes l’ADEMA-PASJ est en tête avec 3.185 élus, soit 29,54% suivie de l’URD avec 1.935 élus, soit 17,94% et le RPM d’Ibrahim Boubacar Kéïta comptabilise 773 élus ; soit 7.17% de suffrage exprimé. Avec de tel score national, comment le RPM peut-il rêver d’une victoire, notamment au premier tour ? Il appartient aux Maliennes et Maliens de rester vigilant pour barrer la route des imposteurs.

Amadou O. Diallo

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