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Contrôle technique des véhicules : Un seul centre à Bamako rend l’opération difficile pour les usagers
Publié le mercredi 13 novembre 2019  |  L’Essor
Sotrama:
© aBamako.com par Momo
Sotrama: le transport urbain de Bamako, la capitale du Mali
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Au-delà des frustrations créées, cette situation semble peu efficace pour bien contrôler les véhicules mis dans la circulation




Chaque année, le contrôle technique est une obligation pour tous les automobilistes. Elle permet de détecter les problèmes techniques sur la voiture afin d’éviter de nombreux problèmes sur la route. Pour un automobiliste, la violation de cette obligation équivaut à une sanction allant jusqu’à l’immobilisation de sa voiture, car l’absence du contrôle technique est considérée comme un danger permanent pour la vie du conducteur du véhicule et pour celle des autres usagers de la route.

Dans notre pays, c’est une seule société qui a le monopole de cette opération. Il s’agit de «Mali Technic System».

à Bamako, cette société n’a qu’un seul centre, situé à Sogoniko sur l’Avenue OUA. Mais compte tenu du nombre de véhicules dans la circulation à Bamako, le contrôle technique s’avère un parcours du combattant pour de nombreux automobilistes. Certains peuvent souvent passer toute une journée dans de longues files pour espérer avoir le précieux sésame de «Mali Technic System». Le contrôle technique coûte 7500 Fcfa sur lesquels, 5000 Fcfa vont dans les caisses de la société et 2500 Fcfa reviennent à l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser). Adama Sinayoko, promoteur d’un garage, pense qu’un seul contrôle technique par an n’est pas une garantie suffisante pour assurer la sécurité routière.

Pour lui, un véhicule doit être soumis à un contrôle technique tous les six mois, particulièrement les véhicules de transport. Par ailleurs, notre interlocuteur déplore qu’au Mali, les automobilistes ne respectent pas les conditions du contrôle technique.

D’après lui, certains louent sur place des pièces pour effectuer l’opération. Il s’agit notamment des extincteurs, des triangles, des clignotants. La solution, selon un autre garagiste, est qu’après le contrôle technique, les véhicules soient soumis à une contre-visite effectuée par une autre société.

Bakary Bakayoko, un autre automobiliste, estime qu’en plus de patienter dans les rangs, les usagers sont souvent obligés de payer entre 2000 et 2500 Fcfa pour avoir le précieux document. Comme lui, beaucoup d’automobilistes pensent qu’à «Mali Techic System, même pour 1000 Fcfa, les techniciens ferment les yeux sur les défaillances qu’ils observent sur des véhicules». Ce qui serait à l’origine de nombreux accidents dans la circulation. C’est pourquoi de nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour demander de mettre fin au monopole dans le cadre de cette opération qui concerne des milliers de véhicules par an.

PROMESSE NON TENUE- En 2014, les députés de la Commission des travaux publics, de l’habitat et des transports de l’Assemblée nationale avaient effectué une visite inopinée à Mali Techic System. Lors de cette sortie sur le terrain, les élus de la nation avaient demandé aux promoteurs de la société de tout faire pour mettre fin aux longues files d’attente des usagers lors du contrôletechnique des véhicules. à défaut de quoi, ils allaient saisir le ministre en charge des Transports de l’époque sur la question.

La direction de la société qui avait pris cette menace très au sérieux, a invité les journalistes à une conférence de presse en février 2015, au cours de laquelle, ils ont annoncé l’ouverture d’un autre point de contrôle technique des véhicules sur la rive gauche de Bamako afin d’assurer la fluidité pendant cette opération. Lors de cette conférence de presse, la gérante adjointe de la société, Mme Touré Adam Diawara, avait indiqué que sa structure n’avait pas de problème. Pour tenter d’étayer ses propos, elle dira que sa société enregistre en moyenne 500 véhicules par jour.

« Nous avons 14 centres au Mali dont un à Bamako. Mais c’est dans la capitale que nous avons une moyenne de 517 véhicules par jour. C’est pourquoi, nous avons songé à ouvrir un second centre. Nous avons commandé des matériels modernes pour cela et nous sommes en train de chercher un emplacement idéal pour les installer », avait ajouté Mme Touré Adam Diawara.....Lire la suite sur lessor

Source: Essor
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