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Le Mali vote en espérant un "nouveau départ"
Publié le dimanche 28 juillet 2013  |  Reuters


© aBamako.com par Mousnabi
Election présidentielle au Mali: vote des candidats Modibo Sidibé et Soumaila Cissé
Bamako, le 28 juillet 2013. Les candidats des FARE et URD, respectivement Modibo Sidibé et Soumaila Cissé ont accompli leur devoir civique à Faladiè et à Badalabougou


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Le Mali vote ce dimanche pour élire un nouveau président en espérant tourner la page du coup d'Etat de mars 2012 et de l'occupation du nord du pays par les islamistes radicaux, qui a pris fin avec l'intervention de l'armée française en janvier.
Les vingt-sept candidats en lice ont bouclé leur campagne en promettant reconstruction et réconciliation alors qu'un groupe radical islamiste, le Mujao, menace d'attaquer des bureaux de vote.
Des milliers de soldats français et africains ont rétabli l'intégrité territoriale du pays et une mission de maintien de la paix des Nations unies, la Minusma, forte de 12.600 hommes, est en cours de déploiement pour stabiliser le pays.
Une élection réussie constituerait une nouvelle étape de son redressement.
"Il nous faut cette élection, c'est crucial", estime Abdrahamane Touré, un employé de la poste qui s'est rendu dans une école de Bamako pour vérifier où il ira voter.
"Une fois qu'on aura retrouvé un Etat légitime, les choses pourraient commencer à aller mieux."
C'est aussi le souhait de la France, qui espère retirer une bonne partie de ses quelque 3.000 hommes sur place d'ici la fin de l'année. Les pays donateurs ont promis plus de 3 milliards d'euros d'aide à la reconstruction après l'élection.
Signe que tout n'était pas encore prêt samedi à la veille du scrutin, des habitants de Bamako faisaient la queue pour obtenir de nouvelles cartes d'identité et d'électeur imprimées à l'occasion de l'élection. Les 6,8 millions d'électeurs inscrits sont informés par SMS du lieu où ils iront voter.
LES OBSERVATEURS "POSITIVEMENT SURPRIS"
Des commentateurs ont jugé qu'une élection organisée à la hâte pourrait déboucher sur des irrégularités et de nouvelles crises. Mais les autorités électorales assurent avoir distribué 85% des nouvelles cartes et promettent la tenue d'un scrutin libre et équitable.
Louis Michel, ancien ministre belge des Affaires étrangères et chef de la mission d'observateurs de l'Union européenne, dit avoir été "positivement surpris" par les préparatifs et a qualifié les conditions de vote d'acceptables.
"Le sentiment qui est le mien c'est que, dans le fond, les autorités transitionnelles ont montré une capacité d'organiser le processus électoral de manière assez opérationnelle et assez efficace, ce qui, en tout cas, ne permettra pas le moindre doute sur la légitimité de celui ou de celle qui émergera, in fine, de cette élection", a-t-il dit sur les ondes de RFI.
"Dire que ce sera une élection à 100% parfaite : non, bien entendu, il y a la question du peu d'engouement des réfugiés pour s'inscrire, il y a la question des déplacés. Mais il faut quand même dire que tout ça est assez marginal."
"Il y a un mois, il y avait beaucoup de doutes (concernant cette élection), mais ça finit par prendre forme. Tout le monde se rend compte que ce gouvernement intérimaire doit s'arrêter car sa fragilité inhérente a été très coûteuse pour le Mali", estime l'ambassadrice des Etats-Unis à Bamako, Mary Beth Leonard.
LE MUJAO MENACE
Les 21.000 bureaux de vote ouvriront à 08h00 GMT. Un second tour aura lieu le 11 août si aucun candidat ne parvient à passer la barre des 50% de voix dès le premier tour.
La plupart des candidats en lice sont des vieux routiers de la politique malienne, comme les deux plus en vue, Ibrahim Boubacar Keita, Premier ministre pendant une bonne partie des années 1990, et Soumaila Cissé, ancien ministre des Finances.
"Tout ce que nous cherchons, c'est l'unité", a déclaré Mohamed Kalé, imam de la grande mosquée de Bamako.
"Ce vote nous permet de trouver un nouveau dirigeant, il faut qu'il soit bon. Le nombre de personnes qui participera lui donnera cette légitimité."
Le nouveau président devra négocier la paix avec les séparatistes touaregs, qui ont accepté un cessez-le-feu dans leur bastion de Kidal (nord) pour la bonne tenue du scrutin.
Les islamistes radicaux, chassés du nord du pays par l'opération française Serval, ont menacé samedi de s'en prendre aux électeurs.
"Les bureaux et les lieux de vote de cette soi-disant élection seront pris pour cible par les frappes des moudjahidine", a déclaré le Mujao, dans un communiqué diffusé par l'agence Nouakchott d'information (ANI), en Mauritanie.
Le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest est avec Al Qaïda au Maghreb islamique et Ansar Dine, l'un des groupes qui a occupé le nord du Mali à la suite du coup d'Etat de mars 2012.

Jean-Stéphane Brosse pour le service français

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