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L’UE bailleur de fonds historique du Mali
Publié le dimanche 28 juillet 2013  |  la croix


© aBamako.com par S.A
Début du vote pour le 1er tour de la présidentielle
Les Maliens ont commencé à voter dimanche matin au premier tour de l’élection présidentielle, scrutin déterminant pour sortir le Mali de 18 mois de crise politique et militaire.


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L’Union européenne soutient haut et fort le processus électoral au Mali et participe à son financement.

Des encouragements officiels, des hommes et de l’argent : jusqu’au bout, l’Union européenne (UE) aura multiplié les signes de soutien à l’élection malienne. Lundi 22 juillet encore, les ministres des affaires étrangères des États membres applaudissaient à « l’engagement pris par les autorités maliennes de tout entreprendre pour garantir le bon déroulement, la crédibilité et la transparence de l’élection présidentielle ».

Dimanche, cent observateurs de l’UE, répartis dans cinq des huit régions du pays, sont censés veiller à la bonne marche du vote sous la supervision du Belge Louis Michel, député européen et ancien commissaire au développement. Leurs petites notes nourriront un rapport sur la crédibilité du scrutin. La Commission européenne a participé à son financement à hauteur de 17 millions d’euros – soit la première contribution étrangère avant une multitude d’autres bailleurs –, pour un coût total de 96 millions d’euros.

L’UNION EUROPÉENNE PREMIER BAILLEUR DE FONDS
L’UE n’a pas attendu la guerre pour s’intéresser au Mali. Elle en est, et de longue date, le premier bailleur de fonds. Entre 2008 et 2013, les Vingt-Sept ont alloué une enveloppe de 727 millions d’euros au pays – contre 697 millions d’euros au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 160 millions d’habitants.

La « gouvernance » ainsi que « le développement économique dans les régions du Nord » sont alors des priorités, qui resteront des vœux pieux malgré les montants prévus.

Bamako récolte en fait les fruits financiers d’une stratégie européenne au Sahel, établie en 2011, qui entend combiner le développement et la sécurité. Liés à l’énergie, aux diasporas ou à la lutte antiterroriste, les intérêts de l’UE dans la région sont nombreux, « au point que le Sahel est présenté par les diplomates européens eux-mêmes comme la frontière géopolitique de l’extrême sud de l’UE », écrit Patrice Gourdin, professeur de géopolitique à l’École de l’Air, dans un document intitulé « L’UE et le conflit malien ».

« L’UE FAIT CE QU’ELLE SAIT LE MIEUX FAIRE : PAYER »

Les inquiétudes de l’UE ne l’ont pourtant pas incitée à intervenir militairement aux côtés de la France, celle-ci s’en étant tenue à l’accélération de la mise en œuvre d’une mission de formation de l’armée malienne.

« L’UE mise avant tout sur le processus politico-économico-social qu’elle finance largement », conclut Patrice Gourdin après avoir fait ce constat : « pour reprendre un commentaire acide, mais non dénué de fondement, l’UE fait ce qu’elle sait le mieux faire : payer ».

MARIANNE MEUNIER

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