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Processus judiciaire pour les victimes des violences: les avancées et contraintes débattues !
Publié le mercredi 20 novembre 2019  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par MS
Conférence débat de la Coalition des Malienne des Défenseurs des Droits Humains (COMADDH) sur les victimes
Bamako, Le 18 Novembre 2019 La Coalition des Malienne des Défenseurs des Droits Humains (COMADDH) a tenu une Conférence débat sur les victimes à la maison de la presse
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« La participation des victimes au processus judiciaire : avancées, contraintes et perspectives », tel était le thème de la conférence-débat de la quatrième édition de la semaine des victimes, organisée par plusieurs organisations des défenseurs des droits de l’Homme, dont la Coalition malienne des défenseurs des droits de l’Homme (COMADDH) ; la Justice prévention et réconciliation (JUPREC) ; CPE et CONALEM, etc.

La cérémonie d’ouverture a eu lieu, ce lundi 18 novembre 2019, à la Maison de la Presse de Bamako, en présence de Me Diourthé Fatoumata Dembélé, commissaire aux droits de l’Homme et modératrice des débats ; de Mme Haidara Aminaï Maïga, présidente du Conseil national des victimes au Mali ainsi que des victimes venues du nord du Pays et de Bamako.
Les principaux conférenciers étaient Me Boubacar Touré, conseiller technique au ministère de la Justice et M. Broulaye Keita, magistrat de profession.
Dans ses propos, Broulaye Keita a expliqué qu’une victime en droit était une personne qui subit une injustice. Selon M. Keita, l’injustice peut être de différents ordres. Aux dires de M. Kaita, il y a des victimes de la voie publique qui constituent une catégorie importante dans le cadre des actions judiciaires. Ensuite, il a fait savoir qu’il y avait également des victimes des droits humains, des victimes des violences conjugales… En effet, M. Broulaye Keita a informé qu’il y avait beaucoup de catégories de victimes en droits. Mais les débats porteront, précise-t-il, sur les victimes dans le contexte de crise sécuritaire au Mali, depuis presque sept ans. Pour lui, cette insécurité a entrainé des violences et qui ont fait des violations massives des droits de l’Hommes au Mali. Ces victimes attendent selon le magistrat, la réponse de la justice pour la réparation. Parce que qui dit victime en droit, dit la personne qui a besoin de réparation, a-t-il dit. Il est ressorti de ses explications que ces réparations que les victimes attendent de la justice se situent dans la matière pénale. Broulaye Kaita, en rappelant du Code pénal, a fait savoir que l’article 4 du code de procédure pénale du Mali stipule : « toute personne qui est victime d’une infraction à la loi pénale peut directement s’adresser à la justice pour demander et obtenir une réparation ». C’est dans ce cadre que la justice répond aux préoccupations des victimes, a-t-il conclu.
S’agissant des avancées de la justice, Me Boubacar Touré, conseiller technique au ministère de la Justice, Garde des sceaux a révélé que l’État essayait de mieux possible. Le conseiller technique a rappelé qu’il y avait un projet de loi d’orientation et de programmation de la justice, à l’instar de la défense et la sécurité. Pour lui, si cette loi est adoptée, elle peut apporter beaucoup à la justice malienne. Parce que pour Me Boubacar Touré, la justice souffre du manque de moyen. Il a déploré qu’un pour cent seulement du budget national était destiné à la justice. De son côté, Mme Haidara Aminaï Maïga, présidente du Conseil national des victimes au Mali, a plaidé pour que justice soit au Mali. Selon la Présidente, des victimes ont bénéficié de beaucoup de formations sur la justice transitionnelle qui était le droit à la vérité, à la justice, à la réparation et la non-répétition. Pour Mme Haidara, il n’y a pas une victime actuellement qui sait ce qui se passe au Mali. Car selon elle, personne n’arrive à expliquer le problème du Mali. La responsable du Conseil national des victimes a déploré le fait que beaucoup de dossiers soient dans les tiroirs de la justice malienne. Elle a fait savoir qu’il y a des victimes qui ont peur de faire leur déposition au niveau de la justice. Parce qu’elles ne sont pas protégées. Enfin, elle a hautement dit que d’autres victimes n’avaient pas confiance en la justice de leur pays.

PAR SABA BALLO
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