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Le Mali en crise a voté sans incidents pour son nouveau président
Publié le dimanche 28 juillet 2013  |  AFP


© aBamako.com par A.S
Présidentielle 2013 : Les Maliens aux urnes pour designer le nouveau Président
Dimanche 28 juillet 2013. Mali. Les Maliens aux urnes pour élire le nouveau Président.


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Les Maliens ont voté dimanche sans incidents et en nombre au premier tour d’une présidentielle pour tourner la page de 18 mois d’une crise politique et militaire qui a plongé leur pays dans le chaos.
La plupart des bureaux ont fermé à 18H00 (locales et GMT), seuls restant ouverts ceux où des électeurs attendaient encore de pouvoir voter, peu nombreux. Les résultats provisoires et officiels doivent être publiés au plus tard vendredi.
Des observateurs nationaux indépendants ont constaté "une grande
mobilisation des électeurs", surtout dans le Sud où se trouve Bamako, où des journalistes de l’AFP ont aussi constaté une forte mobilisation.
Le Sud regroupe environ 90% des quelque 6,9 millions d’électeurs inscrits.
Dans les villes du Nord, Kidal, Gao et Tombouctou, région qui a subi en 2012 la violence et l’occupation de rebelles touareg et de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, le vote s’est tenu sous la surveillance de casques bleus de la force de l’ONU, la Minusma, et de l’armée malienne assistés par les 3.200 soldats français restés au Mali.
Un des groupes jihadistes qui ont occupé le Nord, le Mouvement pour
l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), avait menacé samedi de "frapper" les bureaux de vote et tenté de dissuader "les musulmans maliens" de prendre part au scrutin.
Vingt-sept candidats ont participé à ce premier tour dont deux grands favoris: Ibrahim Boubacar Keïta, ancien Premier ministre, et Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances et ex-dirigeant de l’Union économique et monétaire (Uémoa).
Après avoir voté à Bamako entouré d’une cohorte de partisans, Ibrahim Boubacar Keïta, a affirmé qu’après cette élection, "seul le Mali sera gagnant" pour "oublier le cauchemar" qu’il vient de vivre.
"Aujourd’hui, il faut tourner la page", a de son côté déclaré Soumaïla Cissé en votant dans la capitale. "Il faut retourner dans le calme à des institutions républicaines".

"Meilleur scrutin depuis 1960"

Le président par intérim, Dioncounda Traoré, qui ne se présentait pas, a voté dans un lycée de Bamako, affirmant à la presse que c’était "le meilleur scrutin" que le Mali ait organisé depuis son indépendance de la France en 1960.
Encore incertain à quelques jours du scrutin, le vote a finalement pu se tenir à Kidal, bastion des Touareg et de leur rébellion dans le nord-est du pays où les tensions entre communautés touareg et noires restent vives.
Mais la participation y a été très faible, a constaté l’AFP, et une
soixantaine de partisans de la rébellion ont manifesté pour "l’indépendance de l’Azawad", nom donné par les Touareg au nord du Mali
A l’entrée de chaque bureau de Kidal, chaque électeur était contrôlé et fouillé par des soldats togolais de la force de l’ONU au Mali, la Minusma.
A Gao, la plus grande ville du nord du Mali qui avait été occupée par le Mujao qui a commis plusieurs attentats-suicides après la libération de la ville fin janvier par des soldats français et africains, le scrutin était également très surveillé par les forces de sécurité maliennes et la Minusma.
"J’espère qu’avec ma voix mon candidat sera élu et pensera surtout à développer ma région longtemps abandonnée", a déclaré Issoufou Cissé, un électeur quinquagénaire de Gao..
A Tombouctou, ville qui a elle aussi payé un lourd tribut à l’occupation jihadiste, de nombreux électeurs ont cherché en vain leur nom sur les listes car, selon un observateur national, "le travail d’identification n’a pas été fait, des électeurs ne savent pas où voter".
A Tombouctou, comme à Kidal et Gao, les bureaux de vote étaient surveillés par des soldats maliens et de la Minusma qui fouillaient les électeurs avnt qu’ils n’aillent voter.
Cette élection doit rétablir l’ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d’Etat qui a précipité la chute du Nord du Mali aux mains de groupes islamistes de la mouvance Al-Qaïda, alliés dans un premier temps à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Elle intervient six mois après le début en janvier d’une intervention militaire internationale menée par la France pour stopper une avancée vers le Sud des islamistes armés et les chasser du Nord qu’ils occupaient depuis neuf mois.
Un second tour aura lieu le 11 août, sauf victoire surprise dimanche d’un des favoris.

bur-stb/sd

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