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L’Essor N° 17485 du 29/7/2013

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Elections de 2013-2014 : le début de la fin de la marginalisation des femmes ?
Publié le mardi 30 juillet 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A.S
Participation des femmes aux élections générales
Bamako, le 30 avril 2013 au CICB. Le premier ministre Diango Cissoko a procédé au lancement officiel de la stratégie nationale de participation et de représentativité accrues des femmes aux élections générales.


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De son indépendance à nos jours, notre pays enregistre une évolution lente de la participation des femmes dans la vie politique et publique et ce malgré la ratification de plusieurs textes et conventions régionales et internationale en la matière. Ainsi à l’Assemblée nationale, elles sont 15 députés sur 147 (soit 10%) ; 928 conseillers communaux sur 10772 (soit 8,66%) et 8 maires sur 703 (soit 1,13%).
Convaincu qu’il faut installer la question de la promotion politique des femmes au centre du débat politique, le Centre malien pour le dialogue interpartis (CMDID) a initié le projet d’« amélioration du positionnement des femmes sur les listes de candidature en vue des élections de 2013-2014 » cofinancé par ONU Femmes dans les régions de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti et le district de Bamako.

Le projet est exécuté respectivement par le CMDID et le Groupe Pivot droits et citoyenneté des femmes. C’est dans ce cadre qu’ont été lancés conjointement jeudi au Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant, les projets « amélioration du positionnement des femmes sur les listes de candidature en vue des élections de 2013-2014 » et la « plateforme de veille des femmes pour des élections sans violences et équitables au Mali ».

La cérémonie présidée conjointement par les représentants du ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant et de son homologue en charge de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, s’est déroulée en présence du délégué général aux élections, Siaka Sangaré, des représentants de ONU Femme et de l’ambassade des Pays-Bas et des déléguées des partis politiques.

La participation des femmes aux instances de prise de décision, a rappelé le représentant du ministre en charge des élections le capitaine Mamadou Sangaré, est une priorité du gouvernement. Il ne saurait y avoir de développement humain durable sans la participation des femmes aux prises de décisions, a-t-il souligné. Malgré cette volonté, il s’avère que les femmes sont toujours faiblement représentées dans les instances décisionnelles.

Au terme de la reconquête de nos territoires occupés, tous les regards sont désormais braqués sur les élections de sortie de crise. Or le succès de tout processus électoral de sortie de crise repose en partie sur son caractère inclusif. Ce qui suppose une implication réelle des femmes consacrant ainsi la prise en compte de leurs droits politiques.

A ce propos, explique la représentante du ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, Mme Diarra Kadidia Samoura, les principaux instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits des femmes ont été ratifiés par notre pays et mettent en exergue la nécessité de favoriser une plus grande participation des femmes à la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays.

Les pesanteurs socio-culturelles confèrent aux hommes le monopole de la gestion des affaires publiques empêchant les femmes d’y participer pleinement et au même titre que les hommes.

Mentionnant les obstacles personnels créés par les femmes elles-mêmes dans leur maison et sur leur lieu de travail, Mme Diarra Kadidia Samoura a expliqué que le département, afin de mieux accompagner les femmes, a lancé une stratégie nationale pour une représentativité accrue des femmes aux élections générales.

Selon la représentante du CMDID, Oumou Dicko, le coût total du projet est de 79,3 millions de Fcfa dont 73,9 millions de contribution de ONU Femmes et 5,4 millions de contribution du CMDID. Il dure une année et se décline en plusieurs activités dont une étude sur les difficultés et obstacles auxquels les femmes sont confrontées, des ateliers d’échanges sur les résultats de l’étude et la mise en place de commissions de veille dans les zones d’intervention du projet.

S. DOUMBIA

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