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Du CFA à l’Eco Lueur ou leurre
Publié le vendredi 10 janvier 2020  |  Infosept
Macron
© Autre presse par DR
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Emmanuel Macron et les dirigeants africains actuels ont fait un pas que leurs
prédécesseurs n’avaient pas osé franchir, celui de réformer le franc CFA, cette monnaie
créée en 1945 et toujours en vigueur dans quatorze pays du continent. L’« éco », signera
ou pas l’indépendance dans les colonies pour certains. La rupture annoncée sonne un
appel à une véritable émancipation économique et monétaire des anciennes colonies
françaises.

Le franc CFA ne disparaît pas avec les annonces faites à Abidjan, puisqu'il devrait continuer
à prévaloir pour les six pays de la zone franc en Afrique centrale, zone Cemac (Cameroun,
Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale et Tchad). Cette nouvelle si elle verrait le
jour pourrait doit tenir compte de la pénurie de monnaie.
Cette nouvelle monnaie apportera des changements comme son nom le CFA, symbole
post-colonial. Avec la réforme annoncée, le FCFA deviendra l'éco. La fin du dépôt des
réserves de change en France car dans le temps, la Banque centrale des États d'Afrique de
l'Ouest (BCEAO) devait déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de

France et en fin plus de représentants français au Conseil d'administration et au Comité de
politique monétaire de la BCEAO, ni à la Commission bancaire de l'UMOA. Cependant, cette
nouvelle monnaie parait comme un mirage pour certains à cause de sa parité fixe avec
l'euro. La métropole continue toujours de garantir cette monnaie.
En dépit de toutes ces considérations, cette monnaie doit tenir compte de la pénurie de
monnaie. La monnaie se fait de plus en plus rare de la circulation notamment dans la
capitale malienne. Pour mettre le doigt sur la difficulté, il faut être quelqu’un qui emprunte
fréquemment les transports en commun. « SOTRAMA ». A une certaine heure, certains
chauffeurs refusent de partir dans les quartiers sans possession de  jetons ou pièce de
monnaie de 25, 50 et 100 francs CFA. Selon certains usagers, cela est dû à certaines
personnalités qui profitent de ce manque de pièces pour se remplir les poches. A Dabanani,
centre du négoce à Bamako, il n’est pas rare de voir des jeunes hommes assis derrière des
tables chargées de pièces. Pour échanger 500 francs  en pièces de 25 francs, par exemple, il
faut débourser 100 francs sur les 500 cents pour avoir en retour 400 francs.  Il faut rappeler
que cet échange se faisait avant à 50 francs CFA. En ce moment, les vendeurs ambulants de
l’eau en sachet se sont aussi misent dans la danse. Si les apprentis chauffeurs leur
demandent de faire la monnaie de 100 francs CFA, soit ils achètent de l’eau obligatoirement
ou ils leur font la monnaie de 100 francs à 25 francs. Comme pour dire qu’à Bamako
maintenant tous les moyens sont bons pour gagner son pain quotidien.

Une pratique que condamne la nouvelle loi sur le faux monnayage. Des milliards de FCFA
sont dépensés chaque année pour approvisionner le marché en petite monnaie, mais sans
résultat
Mahamadou YATTARA
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