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OCLEI : Le réveil d’un grand fainéant
Publié le samedi 11 janvier 2020  |  La Sirène
Table
© aBamako.com par FS
Table ronde sur l`accès des victimes à la justice organisée par Freedom House
Freedom House a organisé une table ronde sur l`accès des victimes à la justice le 24 Décembre 2015 à l`INRSP). Photo Moumouni Guindo
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Créé depuis septembre 2015, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite
(OCLEI) a pu enfin présenter un bilan en 2020. Ce, après que la justice qui l’attendait
jusque-là, ait pris le devant en lançant une lutte farouche contre la corruption pour cause
de laquelle il doit son existence.
Ce bilan n’est pas non plus reluisant ! Sur 998 fonctionnaires enquêtés, seulement trois ont
été épinglés. Et il parait que le dossier de 35 autres suspectés est en cours de traitement.
Soit un total de 38 personnes. Le restant des 950 fonctionnaires sont tous donc cleans ? Pas
possible ! Quand même dans un pays de corruption par excellence qui s’appelle le Mali.
Encore, les trois fonctionnaires épinglés sur un total de 998, font tous partie des agents de
l’Etat enquêtés sur la période de juin 2017 à décembre 2018. Ces 998 fonctionnaires ne
constituent que 68% des dossiers attendus par l’Oclei dont le nombre total était de 1479
fonctionnaires. Et mathématiquement 502 fonctionnaires devant obligatoirement déclarer
leurs biens devant Moumouni Guido (président de l’oclei) et ses hommes, se sont abstenus.
Pourquoi ?
Moumouni Guindo, président de l’Oclei et lors de la conférence de presse qui a présenté le
rapport, a avancé des cas de privilèges qu’il estime être un ‘‘frein à la lutte contre la
corruption au Mali’’. Aveux d’impuissance ? L’on est tenté de croire.
Encore, ce premier rapport de l’oclei en près de 5 ans d’existence, est aussi présenté après
que des organisations de la société civile à l’image de la Plateforme contre la corruption et le
chômage (PCC), fasse la pression sur la boite de Moumouni Guindo. Et au même moment
où la justice de l’autre côté, a décidé elle-même d’aller à la recherche des délinquants
financiers. Une bonne raison de croire que la lutte contre la corruption pourra bien se faire
sans l’oclei qui n’existe visiblement que de nom.
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