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Dangereux brigands en liberté au Mali : Et si l’on s’en indignait un peu !
Publié le lundi 13 janvier 2020  |  L’aube
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Le terrorisme fait beaucoup de bruit alors que tout le monde sait au Mali que la corruption fait plus de mal ! Pourtant, ils sont adoubés, bénis, chéris et recherchés et invités à toutes les bonnes tables, ces gens qui se délectent des fruits de la corruption.
Cela changerait quoi ? Rien, mais au moins on l’aurait fait, s’indigner !

Posséder 17 maisons d’habitation, 4 véhicules particuliers et autres biens pour une valeur de 900 millions ou 20 bâtiments dont 17 maisons d’habitation, deux écoles privées, une ferme agricole, 46 parcelles en titre foncier pour un investissement de plus 1.500 millions de FCFA n’est que « bénédictions » au Mali. Douwaou den nya !

N’est-ce pas eux qui entretiennent nos imams et notables dans les mosquées, paient les factures d’eau et d’électricité et sont les plus gros contributeurs lors des collectes de fonds ( a di Allah ma) ?

Il n’y a que ceux qui n’ont pas et ne savent pas comment avoir accès aux facilités pour s’enrichir qui osent penser mal de ces fortunes accumulées. Maudit soit qui mal y pense !
Qui parmi nous peut honnêtement dire qu’il n’a pas un voisin ou ne connait quelqu’un qui tout en ne gagnant pas plus d’un million de francs CFA par mois fait des investissements mensuels de parfois plusieurs millions de francs ? Qui s’en indigne ? Ce ne sont pas en tout cas les « fabricateurs » de fausses louanges.

L’OCLEI ne nous apprend rien de nouveau, il confirme officiellement l’impunité dont jouissent les grands corrompus de la République ! Les brigands de la République, des dangers publics !

Le temps des « révélations » passées (car tous les maliens savent que voler fait partie du jeu national y compris à haut niveau même si on utilise les artifices légaux), la question est « et alors ? » (What else ? So what ?).

Présomption d’innocence ? Présomption de « culpabilité » alors !

N’étant pas connaisseur des rouages de la « justice », on s’interroge sur le parallèle que l’on est en droit de faire avec l’affaire Bakary Togola qui s’est retrouvé tout de suite en détention. Le président de l’OCLEI a-t-il parlé trop vite pour alerter les « mis en cause » afin de mieux les préparer ? Pourquoi l’identité de ces dangereux bandits est-elle tenue secrète ? Quelles dispositions sont-elles prises pour les empêcher de fuir le pays ? De faire disparaitre quelques preuves comme certains ont déjà commencé à brader ces biens ?

Si l’un de ces brigands échappait le processus judiciaire, notre indignation pourrait-elle amener le gouvernement à assigner en justice tous ceux qui auront contribué à cela y compris ceux qui couvrent les identités ?

On se rappelle les commentaires et indignations après chaque rapport du BVG depuis la création de cette structure mais cela retombe toujours en attendant le prochain. Peut-on espérer un meilleur sort au rapport de l’OCLEI ? Cela dépendrait-il de la « puissance » des mis en cause ? Au Mali tant que cela « dépend de la justice et tant que ce n’est pas elle-même qui en parle », on est presque sûr que « foyi tè bo a la ».

Elle (la justice) a besoin de preuves et ce sont ses agents corrompus qui aident les brigands à les faire disparaitre tant que ce n’est pas elle-même qui mène les enquêtes depuis les « préliminaires »!
Ce rapport de l’OCLEI est-il pour nous dire qu’il travaille car on sait toutes les pressions pour empêcher et même discréditer cet office dans son travail.

Le PCC de Prof. Clément DEMBELE se démène en tout cas depuis quelques mois même si elle peine à drainer l’adhésion d’une masse critique. La cause est noble, entend-on dire, et le combat bon à mener, mais beaucoup s’interrogent sur les ambitions à long et moyen termes de/ s initiateur /s.

C’est ça aussi le Mali, on est prêt à renoncer de participer à une réunion importante si la tête du « crieur » public ne nous plait pas.

Et si l’on croit que quelqu’un qui n’a pas hésité à laisser mourir de centaines d’enfants de maladies, abandonner dans la nature de nombreuses victimes du terrorisme derrière le mur de ses « habitations », en subtilisant des milliards en 5 ou 6 ans, hésiterait à corrompre des agents de la justice (un corps que tous reconnaissent comme le maillon faible de la lutte), c’est que l’on a encore des choses à apprendre sur les raisons de la décadence actuelle de ce vaste pays du Sahel. Si seulement, ce n’était pas notre pays !

Sidi Coulibaly
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