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Jean-Michel Jacques : « […] Quand on est un État failli, le renseignement ne vient pas »
Publié le lundi 13 janvier 2020  |  Le Pays
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Invité de Christophe Boisbouvier sur RFI, ce vendredi 10 janvier 2020, Jean-Michel Jacques, député de « La République en marche » et vice-président de la Commission Défense à l’Assemblée nationale française, s’est prononcé sur le problème de renseignement militaire dans les pays du Sahel. Il fait des propositions.


« […] Quand on est un État failli, le renseignement ne vient pas, parce que les personnes qui donnent du renseignement humain n’ont tout simplement pas envie de se faire tuer plus tard, ou d’être prisonnières, parce qu’elles ont donné du renseignement. Donc, il n’y a jamais de renseignements si on n’a pas une empreinte forte sur le terrain. » Voilà la quintessence de ce qui ressort des propos du président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale française, le vendredi dernier, sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI).

Selon Jean-Michel Jacques, le problème de renseignement, auquel les armées sahéliennes sont confrontées aujourd’hui sur le terrain, reste tributaire de l’insécurité. Ceux qui doivent fournir du renseignement doivent se sentir au préalable en sécurité pour jouer pleinement leur rôle. Cela est impossible tant que l’État n’a pas le contrôle sur tout son territoire.

Suite aux dernières attaques contre des positions de l’armée malienne, des voix se sont levées pour dénoncer le problème de renseignement militaire. Certains vont jusqu’à critiquer les populations de ne pas vouloir coopérer avec les FAMA en leur fournissant du renseignement. Les raisons semblent être expliquées à travers ces propos du député de « La République en marche » : « Les populations ne fournissent pas du renseignement à leur armée parce qu’elles ont peur pour leur vie ». Une situation qui ne rassure pas de lendemain meilleur en termes de sécurité.

Jean-Michel Jacques fait des propositions afin d’améliorer le secteur du renseignement militaire dans les pays du Sahel. Aussi, selon lui, la formation des militaires, notamment la police et la gendarmerie, est la chose primordiale à faire. Ces militaires doivent alors accompagner les unités de l’armée sur le terrain, à l’instar de l’Afghanistan, « où certains militaires français accompagnaient des unités de l’armée afghane sur le terrain ». Ce qui pourrait permettre de monter en puissance et d’avoir beaucoup plus de renseignements, explique le député français. Outre cela, M. Jean-Michel Jacques juge également nécessaire que les armées soient dotées de casernes « suffisamment résilientes ou bien protégées avec une certaine autonomie ». Enfin, le retour des tribunaux accompagné de la « chaîne pénale » dans ces zones en insécurité pourra permettre de « mieux avoir l’adhésion de la population. »

Fousseni TOGOLA



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