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Implication dans le processus électoral au Mali : quand les femmes se réveillent !
Publié le jeudi 1 aout 2013  |  depechesdumali.com


© aBamako.com par S.A
Journée panafricaine des femmes au CICB
Mercredi le 31 juillet 2013. Bamako. Les femmes du Mali ont célébré avec faste la journée panafricaine des femmes au Centre international de conférence de Bamako (CICB) sous la présence de la première dame Mme Traoré Mitou Doucouré.


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La Plate-forme de veille des femmes pour des élections sans violence et équitables a permis à ces dernières de jouer un rôle précieux dans le processus électoral qui a abouti au premier tour du scrutin présidentiel le 28 juillet.

Actualité oblige. La journée panafricaine des Femmes, commémorée tous les 31 juillet, a donné l’occasion de revisiter les actions des Maliennes dans le cadre de l’élection présidentielle 2013. Le thème : « 50 ans après la création de l’OIF : Engagement des femmes pour la construction du Mali », s’accorde parfaitement avec l’actualité marquée par l’implication remarquable des femmes dans le processus électoral.

La « potion magique » des partenaires

En effet, avec l’appui d’une flopée de partenaires internationaux et nationaux, dont notamment le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ONU-Femmes, l’Union européenne…, la Plate-forme de veille, lancée le 25 juillet 2013 devant un public enthousiaste et très nombreux, a contribué à la formation citoyenne des femmes en faveur d’élections apaisées à travers le dialogue et la consultation des acteurs politiques et de personnes ressources. L’initiative, qui a été saluée de tous, a mobilisé les mouvements féminins dans l’ensemble des régions du Mali. La rencontre a regroupé environ deux cents participants issus des organisations faîtières de la société civile, des médias, et témoigne de l’engagement des femmes maliennes pour des élections apaisées.

Les orateurs ont invité les partis politiques à s’engager en faveur du leadership féminin, sollicitant la nécessaire amélioration de la représentativité des femmes.

La directrice pays d’ONU-Femmes, Mme Rachelle Mian, saluée avec ferveur par les organisations féminines pour son engagement, s’enthousiasme de la profondeur des débats tenus au sein de la plate-forme de veille depuis son ouverture. « Les femmes sont incitées à voter utile. Elles ont placé la question du genre au cœur de la campagne présidentielle. »

La présidente du groupe Pivot/Droits et citoyenneté, Nana Sissako, pense que la plate-forme permet aux femmes d’acquérir une bonne connaissance du système électoral. Aussi a-t-elle incité ses consœurs à voter utile en s’informant des projets de société des candidats. « Cette plate-forme permet d’interpeller les candidats par rapport aux préoccupations des femmes. »

Plusieurs conférences-débats ont meublé la plate-forme. Celle animée par Djourté Fatoumata Dembélé a été axée sur la notion et les fondements juridiques de la citoyenneté. Sans oublier les différents droits et devoirs du citoyen, le droit de vote et d’éligibilité. Les femmes et leur entourage, dit-elle, doivent prendre conscience des enjeux qui sont liés à leur participation aux élections et aux instances politiques de décision. Selon elle, « c’est une exigence de la démocratie et c’est une garantie pour une meilleure prise en compte des problèmes des femmes et de l’ensemble de la population ».

L’une des participantes, Keïta Tombon Aïssata, dit avoir appris à la télévision l’existence de la plate-forme de veille. Et d’indiquer : « Elle donne l’occasion aux femmes de se regrouper et de tisser certaines connaissances, et puis d’être sensibilisées surtout par rapport au processus électoral, au vote, d’autant que le Mali vient de sortir d’une crise. »

La plate-forme a reçu au moins quatre candidats à l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. Alors que Moussa Mara de Yelema, Racine Thiam de CAP et Haïdara Aïchata Cissé dite Chato ont effectué le déplacement, le candidat Ibrahim Boubacar Keïta s’est fait représenter. Ils ont tour à tour confronté la dimension genre de leurs programmes avec le public de la plate-forme de veille pendant au moins quinze minutes.

Vers une meilleure prise en compte de la dimension genre ?

Selon les organisations féminines du Mali, « la situation de crise que traverse le pays est la conséquence d’une “malgouvernance” spécifiquement basée sur l’exclusion et l’iniquité dans la gestion des pouvoirs publics. Pendant les cinquante dernières années, il a été observé un manque criant d’égards envers les droits humains en général et ceux des femmes en particulier ». Pour inverser la tendance, elles estiment que plus que jamais, il faut accroître l’implication des femmes au niveau institutionnel et dans les organes de prise de décision pour assurer un avenir meilleur à cette population sensible.

La plate-forme organise d’une part des moments de dialogue et de concertation entre les acteurs politiques et les citoyennes, pour une meilleure appréhension de chaque partie sur les questions sociales, politiques et économiques et les ambitions et attentes, et d’autre part informe sur les projets de société des partis politiques et des autres candidats et sur les stratégies de gouvernance du pays. Cela a débouché sur des échanges entre les acteurs politiques et les femmes sur les questions de genre en envisageant les solutions possibles et l’élaboration d’une charte de bonne gouvernance tenant compte de l’équité entre hommes et femmes.

L’initiative a donné lieu à un rapport global. Mieux, les personnalités qui ont participé aux échanges ont toutes signé « la couverture de la parité », s’engageant symboliquement en faveur de l’égalité homme-femme au Mali.

Par David Dembélé

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