Résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet : à quand la fin du suspens ? #aBamako

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Résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet : à quand la fin du suspens ?

Publié le jeudi 1 aout 2013 | depechesdumali.com

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Présidentielle 2013: Visite du candidat Ibrahim Boubacar Keita (IBK) dans le Mandé
Juillet 2013. Mali.

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Présidentielle 2013 :Déclaration de la société civile et la coalition des candidats

- 31/7/2013

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Présidentielles 2013

Alors que le suspens demeure, malgré la proclamation d’un tiers des résultats qui place Ibrahim Boubacar Keïta (alias IBK) favori, la ville de Bamako ne résiste pas à la clameur des partisans de l’ancien premier ministre qui crient déjà victoire.

Combien de temps faudra-il encore pour départager les deux grands favoris de ce scrutin ? Si l’on en croit nos sources, le verdict officiel serait connu, côté gouvernement. Pour l’heure, Bamako oscille entre calme, hantise pour les uns et joie pour les autres. Les premiers sont sans doute les partisans du FDR (Front pour la sauvegarde de la Démocratie et la République) qui bat en brèche les propos tenus mardi par le ministre Moussa Sinko donnant IBK largement en tête.

Qui détient la vérité ?

Au cours d’un point de presse tenu immédiatement après les déclarations du ministre, le directeur de campagne du candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Goignon Coulibaly, a contré l’argumentaire du ministre selon lequel le tiers des résultats issus des bureaux de vote aurait été dépouillé. Selon l’honorable Coulibaly, c’est plutôt 12 % seulement des procès-verbaux qui ont été examinés, soit un total de 2 653 sur 21 023 PV. Il affirme même qu’avec plus de 40 % de PV examinés par la commission de centralisation de son parti installée à son quartier général, l’URD est en avance sur le ministère.

Il semblerait donc que le ministre soit en train de confirmer le soupçon de hold-up électoral qui avait été annoncé il y a environ une semaine, démenti par certains observateurs européens, a estimé le conférencier, qui rapporte que le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé, aurait largement triomphé du poulain des militaires en plusieurs endroits du pays, notamment à Niono où, dit-il, il mène la danse face à IBK avec un score sans appel de 7 563 voix contre 4 209. À Niafunké, Soumi aurait obtenu 23 837 suffrages contre 3 193 pour IBK ; à Djenné, il serait en tête également avec 17 754 voix contre 5 969 pour IBK. De même à Ténékoun avec 17 307 voix contre seulement 7 209 pour son adversaire …

Si ces informations viennent à être confirmées, c’est dire si la joie du camp « Ibékiste » aura été de courte durée. La question se posera alors de savoir pourquoi le ministre Moussa Sinko et ses camarades se sont empressés de déclarer l’ancien président de l’Assemblée vainqueur sans donner de chiffres.

En attendant les résultats définitifs

La consigne semble être passée auprès de tous les militants de tous bords : plus de manifestation avant la proclamation par les instances officielles des résultats du premier tour de la présidentielle qui s'est déroulé le 28 juillet. Après les manifestations de joie des candidats du RPM et de l'URD qui se sont chacun déclarés largement en tête selon les « tendances », le calme est donc revenu dans les rues de Bamako. Dans les grandes villes à l'intérieur du pays également, on appelle à la retenue dans tous les quartiers généraux.

Après s'être massivement rendus aux urnes, les Maliens attendent maintenant les résultats. Partout, au grin, au bureau, un seul sujet de conversation : la présidentielle et ses résultats que tous attendent.

Autorités et observateurs ont unanimement salué la mobilisation et l'engagement du peuple malien et considèrent que le vote de ce 28 juillet est l'un des meilleurs jamais organisés dans le pays. La presse locale a d'ailleurs fait ses gros titres avec la participation que l'on estime largement au-delà des 60 % à Bamako, et à 50 % pour la moyenne nationale.

Qui donc emportera ce scrutin fort déterminant pour le Mali, ce pays qui se cherche ?

Par David Dembélé

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