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Le résultat de la présidentielle se fait attendre, entre suspense et confusion
Publié le vendredi 2 aout 2013  |  Le Figaro


© aBamako.com par Mousnabi
Présidentielle : le ministre de l’administration territoriale donne les premiers résultats
Mardi 30 juillet 2013. Bamako. Le ministre de l’administration territoriale a procédé à l’annonce des premières tendances des résultats de la présidentielle de dimanche dernier lors d’une rencontre avec la presse.


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Les nombreux ratés du scrutin pourraient déboucher sur de longues contestations.
Sous une pluie battante, l’attente se prolonge au Mali. Prévue jeudi après-midi, l’annonce des résultats de l’élection présidentielle de dimanche a finalement été reportée à vendredi, la date butoir. «Il vaut mieux bien faire les choses et être sûr que de se précipiter», se justifiait-on à la présidence malienne.
Au fil des heures, les états-majors des candidats et leurs partisans s’agacent. La curieuse déclaration de Moussa Sinko Coulibaly, le ministre de l’Administration, en charge du dépouillement du scrutin, n’a pas arrangé les choses. Mardi, il avait fait état «d’une forte avance pour l’un des candidats, Ibrahim Boubacar Keita», évoquant des «écarts importants» pouvant conduire «à une élection dès le premier tour».
Ce communiqué, qualifié «d’extrêmement maladroit», tant par les hommes politiques maliens que par les diplomates, a fait monter les tensions. Soumaïla Cissé, le principal rival d’Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK, s’est dit «certain qu’il y aura un second tour», dénonçant ensuite des triches et «des fraudes massives». Les entourages des prétendants ont commencé à laisser fuiter leurs propres chiffres, diamétralement opposés. Certes, tous s’accordent à donner une large avance à IBK. Mais des scores publiés sur de nombreux sites Internet et attribués au parti de Soumaïla Cissé n’offrent à IBK «que» 40 % des voix.
Scénario catastrophe
Plusieurs observateurs indépendants estiment eux aussi que l’avance d’IBK est confortable. Mais aucun ne se risque plus à se prononcer sur un éventuel tour unique. Les chancelleries, elles, se contentent d’appeler à la «prudence».
La confusion régnante laisse craindre une victoire de l’un des candidats par une courte marge. Ce serait un scénario «catastrophe» pour les promoteurs de ce scrutin organisé à la hâte. Si le vote s’est bien passé et dans le calme, l’organisation a laissé paraître de nombreuses failles. Ainsi, plusieurs dizaines de milliers de personnes, réfugiées dans des camps ou déplacées dans le pays, n’ont pu obtenir de cartes d’électeurs. À l’étranger, notamment à Paris, le scrutin a connu de gros ratés. Dans les provinces, des milliers de citoyens n’ont pu trouver leurs bureaux de vote. Ces imperfections, amplement annoncées, seront vite oubliées dans le cas d’une victoire nette. Dans le cas contraire, les ratés de l’organisation ouvriraient la voie à de longues contestations, à même de miner d’entrée la légitimité du nouvel élu.

Par Tanguy Berthemet


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