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L’après-élections au Mali : quel avenir pour la jeunesse ?
Publié le vendredi 2 aout 2013  |  depechesdumali.com


© Partis Politiques par DR
Présidentielles 2013 : Racine Thiam invité a la conférence de l`UJAM sous le theme "Quel ideal pour le mali, les jeunes face aux politiques"
Juillet 2013. Mali.


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La crise que connaît le Mali n’a pas épargné sa jeunesse. Celle-ci piaffe d’impatience de voir l’avènement d’un régime qui va inscrire ses préoccupations au rang des priorités.

La forte mobilisation des jeunes dans le processus électoral en cours témoigne de leur ferme volonté de prendre leurs destinées en main et d’en découdre avec les aléas d’un contexte qui les marginalisait. En effet, ils sont nombreux à s’impliquer dans les élections actuelles. Objectif : la prise en compte de leurs préoccupations majeures. S’ils ne sont pas candidats, ils occupent cependant des postes stratégiques dans les staffs de campagne. « Nous ne devons plus céder à la passivité, ou encore servir de bétail électoral pour des politiques qui nous marginalisent », souligne André Yallan Sidibé, membre du comité de campagne de l’un des candidats à la présidentielle .

Que cherchent les jeunes ?

L’emploi demeure leur préoccupation majeure. Aujourd’hui, des de jeunes errent dans la rue à la recherche d’un hypothétique emploi. Les différents candidats à la présidentielle ont tous signifié leur attachement à cette épineuse question .

Selon Oumar Maïga, du Conseil national de la Jeunesse, le combat premier des jeunes demeure leur insertion dans la vie socioéconomique. « La solution aux maux de la jeunesse passe par une réappropriation par les jeunes eux-mêmes de leurs problèmes. Nous devons nous lever, et nous battre. Personne ne viendra nous donner quoi que ce soit si nous restons inactifs… »

Le Conseil national des jeunes pense que la valorisation de plusieurs filières de l’économie permettrait de promouvoir l’emploi. Cependant l’insertion socioprofessionnelle des jeunes ne saurait se réaliser pleinement sans une bonne éducation à la base.

Ainsi, l’éducation devrait occuper une place de choix dans l’agenda des futurs dirigeants du « bateau Mali ». Le secteur demeure des plus prioritaires à l’heure où la politique de l’intégration universelle suit son cours. Comme dit cet ancien instituteur, « il faudra un talent fou, et des idées novatrices au futur chef de l'État pour refonder l'éducation malienne ». Le taux de 13 % du dernier baccalauréat prouve encore une fois que l'apprentissage reste de qualité médiocre au Mali. Le statut des enseignants devra être revu tout comme la création de nouvelles universités en région pour désengorger Bamako. La formation d'universitaires est essentielle pour former une élite capable de diriger. Les crises qui ont agité l'école malienne, les grèves et l'Association des élèves et étudiants du Mali sont autant de problèmes à résoudre une bonne fois pour toutes pour éviter que ne déferle un raz-de-marée d'élèves et d'étudiants désœuvrés dans les rues de Bamako. À défaut d'un forum sur l'éducation, dont les recommandations n’ont pas abouti , un autre cadre de concertation s'impose entre les différents corps de l'éducation, parents y compris. Enfin, il importe de revoir la dotation financière de ce secteur clé du développement économique et social de la nation.

Tendre la main à la jeunesse en mal de perspectives, aux jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail, telle est la réponse attendue du prochain président. Celui-ci devra trouver une formule rapide et adaptée pour éviter les grèves et manifestations à répétition à Bamako et ailleurs.


Par David Dembélé

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