Premier tour de la présidentielle : l’URD dénonce un holdup électoral #aBamako

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Premier tour de la présidentielle : l’URD dénonce un holdup électoral

Publié le vendredi 2 aout 2013 | Zénith Balé

© aBamako.com par A S
Conférence de presse de l`URD.
Bamako, le 30 juillet 2013 au siège du parti sis à l`ACI 2000. Les cadres de l`Union pour la République et la Démocratie ont réuni la presse pour contester les résultats partiels annoncés quelques heures plus tôt par le ministre de l`administration territoriale.

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- 1 /8/2013

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Présidentielles 2013

L’impatience est perceptible au Mali. Alors que les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle du dimanche 28 Juillet dernier ne sont toujours pas connus de la part de la Cour constitutionnelle, le camp d’IBK crie déjà victoire. Ainsi un hold-up électoral est-il dénoncé par le camp Soumaila Cissé qui rassure qu’il y aura un second tour. C’était lors d’un meeting tenu le mercredi 31 juillet au palais de la culture de Bamako, après que le ministre de l’Administration territoriale ait annoncé le résultat d’un tiers du vote largement en faveur d’IBK. Et que si les écarts se confirmaient, il n’y aurait pas de second tour.
Il n’y a toujours pas de résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle déroulée au Mali le dimanche dernier et dans l’attente d’une clarification par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et d’une confirmation de la Cour constitutionnelle, les esprits commencent à s’échauffer. Notamment suite à la déclaration du ministre de l’administration territoriale selon laquelle le tiers des résultats déjà traités met largement en avance le candidat Ibrahim Boubacar Keita sur les autres et que si les deux autres tiers confirment cette tendance il n’y aura pas de deuxième tour. Disons que cela est bel et bien une hypothèse avancée par le ministre. Et sans attendre le dernier mot appartenant à la Cour constitutionnelle, bon nombre de Maliens crient victoire avec un seul tour «le takokelen» notamment le camp IBK. Pourtant, il est souhaitable d’attendre la Cour se prononcer.
C’est dans cette foulée que la jeunesse URD a tenu un meeting dans l’après midi du mercredi 31 Juillet au palais de la culture avec comme objectif de dire à ses militants de rester serein en les informant de la possibilité d’un second tour. Il faut noter que lors de ce meeting, les jeunes de l’URD ont dénoncé un holdup électoral avec l’affaire des cartes NINA supplémentaires signalés bien avant la date des élections, et ont aussi dénoncé la déclaration du ministre.
Pour le président des jeunes du PDES qui soutiennent Soumaila Cissé, M Moulaye Haidara, la République est en danger car ceux-là qui sont sensés réguler la République, s’ils soutiennent un candidat, c’est très grave pour notre démocratie. Il a aussi affirmé qu’ils sont en train de diaboliser le FDR sans lequel on n’allait pas parler de transition, et sans lequel on n’allait pas parler également d’élections.
Alors, en tant que démocrates, ces jeunes se disent prêts à féliciter le vainqueur. Moulaye Haïdara a exhorté ses camarades à rester debout pour dénoncer la fraude électorale qui se pointe à l’horizon.
Quant à la présidente des femmes de l’URD, elle a affirmé que les femmes sont derrière leurs enfants, les jeunes qui soutiennent Soumaila, donc non à la fraude électorale et tolérance zéro au holdup électoral.
Dans son intervention, le Président national des jeunes de l’URD, Dr Madou Diallo a remercié tous pour leur présence à ce meeting qui a été organisé à l’improviste. Pour lui, ce geste est la preuve de leur mobilisation derrière le candidat. M. Diallo a souligné que les élections ne peuvent pas être gagnées avec un tiers des résultats. «Nous sommes des légalistes, nous allons saisir la Cour constitutionnelle. Nos experts travaillent, nos juges travaillent pour vous dire que rien n’est perdu » a soutenu Dr Diallo à ses militants.
Par ailleurs, nous avons reçu des documents venant du camp de M. Soumaila qui rassurent d’un second tour. Dans ce document, il a été mentionné ceci : « Selon les chiffres disponibles au QG de campagne de Soumaila Cissé, IBK est loin de passer dès le premier tour. En effet, pour un corps électoral de 6.829.696 personnes, un taux de participation de 53%, le nombre de votants se chiffrant à 3.619.739, il faut plus de 1.809.869 voix pour passer au premier tour ; alors que le candidat déclaré en tête par le ministre de l’Administration territoriale Moussa Sinko Coulibaly ne dispose que de 1.106.310 voix. Il lui faut donc plus de 700.000 voix pour passer dès le premier tour. C’est dire que le ministre de l’Administration territoriale est allé trop vite en besogne. Comme on le voit, un second tour est inévitable. A moins d’un holdup électoral que personne ne saurait accepter ».
En prélude à ce présent meeting, un point de presse animé par M. Gouagnon Coulibaly, le coordinateur de campagne de Soumi avec à ses côtés la coordinatrice adjointe et le mandataire, a été tenu le mardi 30 Juillet à leur QG. Lors du point de presse, M. Coulibaly a précisé qu’en République du Mali, nous sommes en Démocratie et c’est la Cour constitutionnelle qui doit proclamer les résultats. Selon lui, le ministre en donnant les résultats est sorti de son rôle. Pire, les hommes de Soumaila se sont inscrits en faux contre le tiers prononcé par le ministre car pour eux 2.653 bureaux de vote sur 21.023 n’est pas le tiers. Donc une façon donc de dire qu’il est trop tôt de crier la victoire d’un candidat surtout que des chiffres n’ont pas été donnés.

Mamadou BALLO

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