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Crise et effets collatéraux pour les premiers ministres de transition: Pourquoi la navette spatiale Mali n’a pas fonctionné?
Publié le mardi 6 aout 2013  |  Kassin


© aBamako.com par as
Conference de presse du premier ministre Cheick Modibo Diarra
11/10/2012. Bamako. Domicile du premier ministre.


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Pourquoi la navette spatiale Mali n'a pas fonctionné?
Arrivé 8ème sur 28 au premier tour de l'élection présidentielle du 28/07/2013 au Mali avec 2,08%, Cheick Modibo Diarra, le navigateur interplanétaire devenu premier Premier ministre de la transition de 2012/2013, semble ne pas convaincre ses compatriotes.
Même s'il est largement en tête par rapport à Soumana Sacko, un autre ancien premier ministre de la transition de 1991/1992 qui n'a récolté que 0,87% des suffrages exprimés au scrutin du 28/07/2013.
Les périodes transitoires sont des périodes de grands espoirs mais aussi de grands doutes dont il faut manager avec doigté pour avoir la sympathie des maliens.
En 1991/1992, la communauté internationale avait tendu la main à Soumana Sacko et à ATT parce que le régime d'exception était issu certes d'un coup de force, mais il mettait fin à une dictature de plus de deux décennies.
En 2012, Cheick Modibo Diarra, qui est venu à la faveur d'un accord-cadre, signé par des putschistes contre un régime démocratique de deux décennies, ne pouvait ne pas savoir que cette même communauté internationale ne lui ferait aucun cadeau.
Elle lui préférait le professeur Dioncounda Traoré, qui était l'élément du retour à l'ordre constitutionnel normal, car étant président de l'assemblée nationale, il était le plus proche légalement du pouvoir que quiconque selon la constitution après la démission forcée d'ATT.
En entrant dans un bras de fer inopportun avec Dioncounda dans la gestion du pouvoir en général et dans la gestion du dossier du nord en particulier, Cheick Modibo Diarra, a été le principal artisan de la fragilisation de ses propres "plein-pouvoirs".
La suspension de la coopération internationale, et les pressions internationales l'ont acculé à se concentrer que sur les dépenses de fonctionnement au détriment de l'investissement public faute de moyens financiers pour l'État malien au bord de l'asphyxie financière .
Son copinage avec la junte militaire de Kati, au moment où la communauté internationale cherche à les mettre à l'écart du pouvoir transitoire, va énerver encore plus la Cedeao, la France et les USA contre le monsieur de "je ne démissionnerai pas".
La crise malienne devient aussi économique et financière.
L'Etat cherche à tout prix l'équilibre financier, l'activité économique est moribonde dans beaucoup de secteur de l'économie malienne, partout les revenus baissent et les prix montent.
Les maliens tirent le diable par la queue, et Cheick Modibo Diarra, privé d'argent des partenaires techniques et financiers, est incapable de retourner la situation.
Pire avec l'embargo sur les armes, la situation sécuritaire s'enlise au nord, l'armée est stationnée à Sevaré et à Diabali, pour faire semblant et sans grands moyens et les islamistes paradent au nord comme des poissons dans l'eau en période de crue.
Cela dure 8 mois avant de remanier le gouvernement, avec 800 CV et ministère du culte, ça sent la gestion théâtrale du pouvoir à plein nez, avec des ministres conseillers du premier ministre nommés en dehors du décret présidentiel.
La triumvirat battait son plein car de l'autre côté, Dioncounda tabassé et humilié fait profil bas mais il est fortement soutenu de l'extérieur, et de l'autre côté Sanogo, le "De Gaulle" du bâton, joue à fond le théâtre anarchique avec arrestations arbitraires et autres diversions, juste pour ne pas aller au nord.
Dans la foulée les nouveaux patriotes du Copam, Mp22, et du Yerewoloton, passés maîtres dans l'art de l'opportunisme de circonstance, amusent la galerie en criant "débloquez nos armes" et sont hostiles à toute intervention militaire étrangère dans le pays déjà coupé en deux depuis avril 2012.
Le chauvinisme malsain de quelques intellectuels auto proclamés et associations d'arrivistes, agrémentent le tout, quand bien même qu'Iyad Ag Ghali et son conglomérat du crime organisé continuent de couper pieds et mains et de détruire les mausolées au nord du pays.
Des difficultés du quotidien à causes de la cherté de la vie, les maliens essuient de plus en plus une humiliation quasi quotidienne, et deviennent la risée du monde, quand bien même que Cheick Modibo Diarra est le premier ministre de la "guerre qui met fin à la guerre".
Dans la foulée, il s'embrouille avec ses copains de Kati, et veut être candidat aux prochaines élections alors qu'il a du pain chaud sur le planche avec la crise au nord qu'il peine à résoudre.
Il commence à bien positionner son propre parti politique avec nouveau siège et tout, et nomme à la pelle ses proches partout dans l'administration malienne.
Dans ses conditions les maliens ont été presque indifférents quand ses copains de Kati, à la faveur desquels il a été nommé l'ont obligé nuitamment à la démission.
Premiers signes qui devrait l'alerter qu'il n'a pas beaucoup marqué les esprits, politiquement, au cours de cette transition politique, qu'il ne va pas tarder à constater dans les urnes le 28/07/2013, surtout qu'entre temps, l'intervention militaire française en stoppant les islamistes à Konna, a ébranlé les derniers bastions du nationalisme anti constitutionnel à la Cheick Modibo Diarra.

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