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Le Républicain N° 4672 du 5/8/2013

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Présidentielle 2013 – Eau et assainissement : Que proposent les deux candidats au 2ème tour ?
Publié le jeudi 8 aout 2013  |  Le Républicain


© aBamako.com par Mousnabi
Election présidentielle au Mali: vote des candidats Modibo Sidibé et Soumaila Cissé
Bamako, le 28 juillet 2013. Les candidats des FARE et URD, respectivement Modibo Sidibé et Soumaila Cissé ont accompli leur devoir civique à Faladiè et à Badalabougou


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Si chacun des candidats réserve une place de choix à la question de l’eau dans leur projet de société, la tendance générale est que le secteur de l’assainissement n’a pas bénéficié de la même attention.

« Le Mali est un pays sahélien et saharien marqué par des sécheresses persistantes. Toutefois, le pays est traversé par deux grands fleuves africains, le fleuve Niger et le fleuve Sénégal. Le fleuve Niger parcourt au Mali 1750 km sur une longueur totale estimée à 4200 km. Cependant, près 6000 villages et fractions ne disposent guère d’équipements modernes en points d’eau ». Tel est le constat qui guide toute la politique du candidat IBK. Dans son programme, IBK a rappelé qu’une étude de la Direction nationale de l’hydraulique précise que « le Mali est confronté à un déficit en eau avec plus de 5.780 villages et fractions ne disposant pas d’équipements modernes en points d’eau ». Avant d’indiquer que selon cette étude, « plus de 3,1 millions d’habitants…n’ont pas accès de manière suffisante à l’eau potable ». Qu’à cela ne tienne, le regroupement IBK Mali, rappelle les réalisation déjà faites sur l’ensemble du territoire, notamment la réalisation de 8.244 puits modernes ; 21.019 forages dont 14.726 forages productifs parmi lesquels 11.476 forages équipés de pompes à motricité humaines et 400 de pompes solaires ; 183 adductions d’eau dans les centres ruraux, semi-urbains et urbains, et plus d’une centaine de mini-adductions d’eau dans les villages n’ayant pas atteint la taille des centres ruraux (population comprise entre 2000 et 5000 habitants). Grâce, à ces réalisations, le regroupement IBK Mali, constate que « le taux de couverture théorique est de 57% dans les villages et de 47% dans les centres ruraux », avant d’égrener sa liste de solutions. Ce sont : La mise à la disposition des populations de l’eau potable en quantité et en qualité suffisante par une meilleure répartition des points d’eau sur l’ensemble du territoire national tout en mettant un accent particulier sur les zones déclarées jusqu’ici défavorables ; L’utilisation de nouvelles technologies d’exploitation et de mise en valeur des eaux ; La réalisation de petits barrages de retenues et d’aménagement de bas-fonds; La création de périmètres irrigués afin de promouvoir le maraîchage et les cultures de contre saison ; Le reboisement et la récupération des périmètres agricoles, pastoraux et halieutiques ; La pérennisation des nappes souterraines tant du point de vue quantitatif que qualitatif par le système de recharge et de suivi de la ressource et le développement de l’expertise du secteur de l’eau. Sur le plan institutionnel, le parti propose les innovations suivantes : L’unification des services de l’Etat intervenant dans ce secteur ; La mise en place d’un grand service de l’eau, et l’adaptation de l’administration de l’eau au contexte de la décentralisation par le renforcement des services de proximité ; L’élaboration et l’application d’un cadre législatif garantissant le développement harmonieux du secteur ; La création de points d’eau (retenues d’eau, puits, ou forages équipés) pour tous les projets de route afin de faciliter l’abreuvage des animaux domestiques durant leur transhumance et aussi les animaux sauvages.

Quid de Soumaila Cissé et de l’URD

Sous le leitmotiv « élargissons l’accès à l’eau potable », Soumaila Cissé de l’URD part du constat que « avec près de 15 millions d’habitants repartis sur un territoire de plus de 1, 204 millions de Km2, le Mali fait face à des situations de desserte en eau potable et accès à l’assainissement très différentes appelant des solutions forcement diversifiées et souvent spécifiques tant du point de vue technique que financier ». Selon lui, aujourd’hui, près de 1500 villages en milieu rural et semi urbain, ne possèdent aucun point moderne. L’Urgence pour le candidat Soumaila Cissé de l’URD, c’est de couvrir les besoins en eau potable de ces populations, ainsi que celle des hameaux non couverts car éloignés des villages, par la création de 3000 points d’eau. Au même moment, il admet la nécessité de renforcer la qualité de la déserte en eau des villages et hameaux insuffisamment couverts ou centres ruraux et semi urbains par la création de petits systèmes d’adduction d’eau potable adaptée au contexte rural qui implique une faible monétarisation. Conformément au contexte actuel de la décentralisation, Soumaila Cissé de l’URD priorise de renforcer les capacités des collectivités territoriales à assumer leur rôle de maitre d’ouvrage de service public de l’eau potable et de l’assainissement sur l’ensemble de leur territoire. Le candidat de l’URD pense qu’aujourd’hui, on peut estimer qu’au cours des 5 dernières années c’est un retard de près de 5000 points d’eau modernes qu’il faut rattraper sur les objectifs annoncés du CSCRP. « Cet effort doit s’ajouter à la programmation normale », a-t-il déclaré. A cet objectif, Soumaila Cissé se propose d’ajouter le remplacement des infrastructures dont l’âge est supérieur à 20 ans d’une manière générale et 15 ans pour les pompes à motricité humaine. « Les besoins de réhabilitation sont estimés aujourd’hui à environ 9 000 points d’eau sur un parc total estimé à environ 15 000 pompes à motricité humaine », a-t-il déclaré. En ce qui concerne le service de l’assainissement, après avoir rappelé que la maitrise d’ouvrage relève des collectivités territoriales, tant en milieu rural qu’en milieu urbain, Soumaila Cissé reconnait qu’il est confronté à des difficultés de financement. « Dans ce secteur, le retard accusé en matière d’investissement ne favorisera pas l’atteinte des OMD », a-t-il conclu.
Assane Koné

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