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Crises au Mali : L’Imam Dicko propose la suppression des institutions ‘’budgétivores’’
Publié le mardi 3 mars 2020  |  Le challenger
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mahamoud Dicko
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La salle Amadou Hampathé Ba du Palais de la Culture de Bamako était pleine à craquer le samedi 29 février 2020. Pour cause, la Coordination des mouvements et Association et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) organisait un meeting.

De la crise scolaire à celle sécuritaire, de la mal gouvernance en passant par la négociation avec les groupes armés…le meeting organisé par la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) a porté sur tous les sujets majeurs intéressant la vie de la nation.

Manifestement préoccupé par la crise multidimensionnelle que notre pays traverse, l’Imam Mahmoud Dicko était face à une marée humaine venue l’écouter. Au cours de ce meeting, il a fait des critiques mais aussi des propositions. Selon lui, il faut une solution malienne aux problèmes maliens.

La solution est malienne ou elle n’existe pas

A cet effet, il a invité le peuple à prendre son destin en main en appelant ce dernier à une grande mobilisation, le vendredi 6 mars prochain. «J’appelle le peuple à prendre son destin en main, il va falloir aujourd’hui que les gens se mettent ensemble pour trouver une solution définitive à cette crise qui n’a que trop duré. Si le monde entier se met à chercher une solution sans nous, il n’y aura pas de solution. La solution est malienne ou elle n’existe pas » a expliqué Mahmoud Dicko.

Concernant la réduction du train de vie de l’Etat et l’amélioration de la gouvernance démocratique, le leader religieux a proposé la suppression de plusieurs institutions de la république qu’il juge budgétivores comme le Conseil Economique, Social et Culturel, le Haut Conseil des collectivités, le Médiateur de la République, le Bureau du Vérificateur Général, la Haute Cour de justice. A ses dires, elles n’ont aucun impact sur les populations.

Dans la foulée,Il propose l’affectation du budget de fonctionnement de ces institutionsaux défis de l’éducation, de la défense nationale et de la santé, qui constituent pour lui, l’essentiel.

Dans la même lancée, l’imam Mahmoud Dicko suggère la réduction à moitié des budgets de la présidence de la République et de l’Assemblée nationale pour décharger l’Etat du fardeau de ces institutions.

S’agissant des élections législatives du 29 mars 2020, l’imam Dicko a dénoncé le paradoxe de la classe politique.Incapables de taire ses divergences politiciennes pour l’union sacrée autour du pays, la voilà pourtant en train de nouer des alliances, et des plusparadoxales pour la défense de leurs intérêts partisans !

Pour le retour de la paix et de la sécurité au nord et au centre du pays, Dicko, prenant en témoin son assistance, a lancé un appel à l’endroit d’Iyad et Amadou Kouffa, pour une trêve sociale afin de laisser place aux négociations qui ne pourront prospérer pendant que les attentats terroristes et les assassinats ciblés perdurent.

Pour ce qui est de la crise scolaire, il a invité les syndicats de l’éducation à la sagesse et à la retenue en retournant dans les salles de classes pour ne pas pénaliser les filles et fils du pays.

Pour être impartial sur la question, il a appelé le gouvernement à l’application de la loi portant statut du personnel enseignant consacrant des droits pour les enseignants. «Les enseignants ne doivent pas être victimes de tergiversations et d’hésitations du gouvernement. Si c’est émanant d’une loi, donc c’est un dû et le dû ne se négocie pas. Il faut nécessairement que le gouvernement s’assumeet qu’on donne l’occasion à nos enfants d’aller à l’école » a-t-il conclu.

Bourama Camara et Alpha Sidiki Sangaré
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