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Soumaïla Cissé: «Je pense être beaucoup plus moderne que mon adversaire»
Publié le vendredi 9 aout 2013  |  RFI


© Partis Politiques
Lancement de la campagne du candidat Soumaïla Cissé


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Le second tour des élections maliennes aura lieu ce dimanche 11 août 2013. La campagne électorale s’annonce très courte : deux jours, jeudi et vendredi. Face à face, Soumaïla Cissé, ancien président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, et l’ancien Premier ministre, Ibrahim Boubacar Keïta. Ce dernier part avec une solide avance en termes de voix et a bénéficié de nombreux ralliements de candidats malheureux du premier tour. Comment Soumaïla Cissé voit-il ses chances au second tour ? Il est aujourd'hui notre invité et répond aux questions de RFI.

RFI: Au premier tour, vous avez obtenu environ 19 % des suffrages, il vous faut donc trouver 31 points pour l’emporter au second tour. Est-ce que cela vous semble possible ?

Soumaïla Cissé: Vous savez, le deuxième tour, c’est une nouvelle élection. Nous repartons tous à zéro. Il ne s’agit pas d’une élection pour compléter les voix de l’un ou de l’autre, à 51. Il s’agit de repartir à zéro. Et puis, nous avons quand même des exemples. J’ai vu en Guinée le candidat arriver en tête avec 43 %, et celui qui est président aujourd’hui avait seulement 18 %. Cela veut dire que les alliances peuvent être complètement changées et qu’en 15 jours, les gens peuvent se dire « Tiens, est-ce que j’avais vraiment fait le bon choix ? Est-ce qu’on ne m’a pas intoxiqué ? » Comment se fait-il que tous les diplomates et tous les journalistes aient été intoxiqués, en croyant fermement que cette élection se jouerait au premier tour ? Ça veut dire donc qu’il y a beaucoup d’intoxication, en dessous des résultats qui ont été affichés. Aujourd’hui, ce qui est important, c’est d’avoir un deuxième tour propre, aussi propre que possible.

400 000 bulletins nuls ont été constatés lors du premier tour. C’est énorme pour 3 500 000 votants. Vous aviez immédiatement évoqué la possibilité qu’il y ait eu des fraudes. Est-ce que vous avez plus d’éléments aujourd’hui ?

J’ai beaucoup d’éléments. Je vais vous donner un exemple. Le premier août, nous avons saisi une urne, entre Sévaré et Mopti, l’urne numéro 18, du bureau de vote numéro 3. Cette urne se dirigeait tranquillement vers le cercle de Mopti pour être posée à côté des autres cadavres d’urnes. Le fait que les bulletins aient circulé dans la ville de Bamako avant le vote est un élément connu, avéré. On peut toujours se poser la question : « Est-ce que c’est suffisamment significatif pour inverser ceci, cela ? » Aucune fraude n’est tolérable, il n’y a pas de niveau de tolérance dans une élection présidentielle.

Mais tout de même, dans le cadre d’une élection, il est important de savoir si ces fraudes ont pu changer le résultat du scrutin. Est-ce que vous pensez que les fraudes ont atteint un niveau tellement significatif, que le résultat a pu être biaisé ?
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