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L’ancien préfet de Kati au camp I : Quand le juge se sert du fils pour arrêter le père
Publié le dimanche 11 aout 2013  |  L’Inter de Bamako




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La nomination de certains magistrats à des postes stratégiques dans l’administration judiciaire avait donné une lueur d’espoir aux Maliens qui avaient commencé à tourner le dos à leur justice tant les décisions étaient décriées.

Mais au fil du temps, on s’en rend compte que les vieilles habitudes ont la vie dure. Ceux chargés de traduire cette volonté du peuple font pires que leurs devanciers.

C’est le cas de ce qu’on pourrait désormais appeler l’affaire de l’ancien préfet de Kati Mamadou Ibrahima Sylla, présentement Délégué général des Maliens de l’extérieur au ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Il vient d’être détenu au Camp I de la gendarmerie de Bamako par la volonté d’un juge en violation flagrante de toute procédure judiciaire au Mali.

En effet, un des juges d’instruction du Pôle économique est passé par le fils de l’ancien de préfet de Kati, ville située à 15 Km de Bamako, pour placer son père sous mandat de dépôt et le déférer au Camp I de Bamako depuis le lundi 29 juillet 2013.

Choqué par l’arrestation de son père, l’enfant de Mamadou Ibrahima Sylla, collaborateur du juge en question au Pôle économique, était au bord de la déprime. Il a fallu l’assistance des autres travailleurs pour qu’il revienne à la raison. L’enfant ne comprenait certainement pas comment on l’a utilisé comme bouc émissaire de l’arrestation de son propre père.

Pour arriver à ses fins, le juge demande à son collaborateur, le fils de Sylla, de faire venir son père dans son bureau. Raison invoquée : l’écouter sur un dossier. Arrivé au Pôle économique, le Délégué général des Maliens de l’extérieur, Mamadou Ibrahima Sylla, s’est présenté au bureau du juge qui l’a fait appel à travers le coup de fil de son fils.

Auparavant, il avait échangé des poignées de mains avec son enfant qui ne se doutait de rien. Ce dernier lui aurait, selon des témoins, dit de l’attendre à la fin de son entretien avec le juge pour qu’ils rentent ensemble à la maison. Surprise ? A la descente, le fils trouve que son père est placé sous mandat de dépôt. Et le juge, à l’origine de cette décision, avait précipitamment déserté son bureau. Sûrement, il craignait la réaction de son collaborateur qui s’est senti trahi et qui se considérait comme le premier responsable de l’arrestation de son père.

Cette affaire restera longtemps gravée dans les annales de la justice malienne tant elle a violé les procédures en la matière. Le juge possède d’autres moyens pour auditionner une personne ou l’arrêter sans passer par sa famille. Cet acte d’un autre âge interpelle le ministre de la Justice qui doit tout mettre son poids dans la balance pour que cette procédure soit annulée afin que le Délégué général des Maliens de l’extérieur puisse retrouver sa famille. Que vaut la solidarité gouvernementale dans notre pays, monsieur le ministre de la Justice ?

Y.S

Inter de Bamako

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