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Mali/Présidentielle : premières tendances dévoilées après le dépouillement des votes du second tour
Publié le lundi 12 aout 2013  |  Xinhua


© AFP par ISSOUF SANOGO
Présidentielle au Mali: les opérations de dépouillement ont démarré


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BAMAKO - Les premières tendances ont commencé à être dévoilées dimanche soir après la fin du dépouillement des votes qui a aussitôt suivi la clôture du second tour de la présidentielle tenue ce jour au Mali et où des rapports d'observateurs font état d'un taux de participation légèrement en baisse par rapport à celui du premier tour le 28 juillet qui était de 48,98%.

Au terme de dix heures de vote, la plupart des bureaux de vote de Bamako ont fermé dans les délais légaux de 18h00 sur une note de satisfaction générale d'une bonne tenue de cette consultation populaire qui mettait aux prises l'ex-Premier ministre malien Ibrahim Boubacar Keïta et l'ex-ministre des Finances Soumaïla Cissé, deux anciens camarades de parti.

De l'Union africaine (UA) à l'Union européenne (UE) en passant par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO), l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) ou encore l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), les milliers d'observateurs nationaux et internationaux accrédités à l'occasion ont tous salué un scrutin sans incidents majeurs, y compris dans le nord du pays.

Un collectif de 60 organisations de la société civile maliennes qui déclare la mobilisation de 2.100 observateurs, le Pôle d'observation citoyenne électorale (POCE) a dans un communiqué de presse publié dimanche soir dans la capitale estimé que "d'une manière générale, les électeurs se sont mobilisés pour accomplir leur devoir civique, malgré les fortes pluies dans les régions de Kayes, Koulikoro et le district de Bamako". A en croire cette organisation, "à la clôture du scrutin, la situation sur le déroulement des opérations de vote était satisfaisante dans 77,5% des bureaux ouverts". Dans certains cas, a-t-elle mentionné en outre, ces opérations se sont poursuivies au- delà de l'heure de fermeture officielle "du fait des effets combinés de la pluie et du retard à l'ouverture de certains bureaux". Mais pour le POCE, moins d'électeurs se sont rendus dans les urnes qu'au premier tour fin juillet, alors que les projections initiales prédisaient une participation en hausse, compte tenue d'analyses de l'évolution des comportements des populations pendant la campagne clôturée vendredi, dans le respect de la loi électorale. Ainsi, a-t-il relevé, "sur la base des données recueillies par les observateurs sur le terrain (..), le taux de participation peut être estimé à environ 45%". Particulièrement cependant, « un taux approximatif de participation de 58% » est attribué aux femmes recensées parmi les votants.

Après plus d'une heure et demie d'une forte pluie survenue peu avant l'ouverture du vote à 08h00 à Bamako, l'affluence apparaissait pourtant comme en progression au fur et à mesure de la poursuite des opérations. Au point que même le président de la transition Dioncounda Traoré s'était déclaré après son vote dans un lycée de la capitale aux environs de 9h15, optimiste à ce sujet. Chef de la mission d'observation électorale de l'Union européenne (UE), l'ex-commissaire européen Louis Michel n'a pas toutefois pas manqué de saluer en réponse à une question de Xinhua "une avancée démocratique considérable" par le Mali, un pays qui tente de se libérer du diktat de groupes rebelles et terroristes dans sa partie Nord om des rapports d'observateurs ont aussi annoncé un constat d'élections sans anicroches.

Logiquement, le nom du nouveau président élu ne devrait pas tarder à être connu par la population. Avec des bureaux de vote qui pour certains présentaient au maximum 490 électeurs inscrits, un chiffre en baisse pour d'autres, le décompte a nécessité peu de temps, de sorte que moins d'une heure après la clôture eu scrutin les premières tendances se faisaient découvrir. C'est par exemple le cas des opérations au centre de vote de l'école du Fleuve du quartier Djicoroni Para de la commune 4 de Bamako qui, après le dépouillement auquel a pris part Louis Michel dans le bureau de vote n°10, a confirmé les résultats du premier tour en se positionnant comme un bastion résolu d'Ibrahim Boubacar Keïta, candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM). Dans ce bureau qui a enregistré 276 votants sur 490 inscrits, l'ancien Premier ministre s'est en effat imposé avec 241 voix exprimées en sa faveur, contre 35 à son adversaire Soumaïla Cissé. Au premier tour, il avait récolté 191 votes sur 291 votants, contre 28 pour le candidat de l'Union pour la République et la démocratie (URD).

Au bureau de vote n°11, c'est la même physionomie de vote. Keïta y a creusé l'écart par 232 voix contre 29 sur un total de 261 suffrages exprimés. Le 28 juillet, il était à 192 votes, contre 25 pour Cissé, sur 271 votants. Situé dans un quartier enclavé avec des routes en terre difficiles d'accès à cette période de saison des pluies, ce centre de vote était logé dans un établissement scolaire aux salles de classe sans lumière. Les agents électoraux y affectés ont dû recourir à des moyens du bord tels que les bougies et des lampes- tempête, parfois en se faisant eux-mêmes les poches.

Comme au premier tour, quelque 6,8 millions d'électeurs inscrits parmi une population estimée à plus de 15,8 millions d'habitants étaient appelés aux urnes à ce second tour dans quelque 21.000 bureaux de vote, dont près de 2.163 dans le district de Bamako. Soumaïla Cissé n'a cessé de dénoncer des manoeuvres de fraudes et ses partisans se sont plaints du refus d'un président de bureaude vote du centre de l'école fondamentale Mamadou Gondo Simaga de Badalabougou dans la commune 5, de permettre au mandataire du parti de l'ex-ministre des Finances et ex-président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA) de vérifier l'identité des votants. Ceux-ci ont dit prendre au sérieux une rumeur faisant état de la confection de 1,9 million de cartes d'électeur frauduleuses susceptibles de profiter au camp adverse. Globalement, la journée a été calme, en dépit de la pluie. Aucune restriction n'était imposée à la circulation automobile, y compris pour les transports en commun. Nombre de commerces sont restés ouverts.

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