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Éducation Nationale : Le spectre d’une année blanche plane sur le Mali
Publié le samedi 4 avril 2020  |  La Boussole
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© aBamako.com par FS
Le Chef de quartier de Daoudabougou visite les écoles publiques de Daoudabougou
Dans le cadre de la rentrée scolaire 2018-2019, le chef de quartier de Daoudabougou à la tête d`une forte délégation s`est rendue dans les école publique du quartier.
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De succession de mots d’ordre de grève à l’apparition du COVID-19, le sort de l’année scolaire 2019- 2020 est plus que jamais inquiétant. Les mesures de prévention prises par les autorités dont la fermeture des écoles, la nécessité d’une prolongation se précise.
Une année scolaire déjà menacée par plusieurs grèves des syndicats d’enseignants signataires de l’accord du 15 octobre 2016, dont aucune solution concrète n’a encore été trouvée. Le COVID-19 qui s’est invité dans la bataille, attire désormais les regards des autorités et des populations déjà meurtries. L’œuvre des volontaires n’aura plus de sens lorsque les écoles privées et publiques sont fermées. Aujourd’hui, la situation est inquiétante étant donné qu’au moment où les mesures ont été prises, il n’y avait aucun cas de COVID-19 dans notre pays. Désormais, la menace est en exécution avec 35 cas confirmés à la date du 02 avril 2020. Les autorités prendront-elles le risque d’ouvrir les écoles ? En tout cas, les regards sont tournés vers elles dans 72 heures. Certaines solutions seraient envisageables dans les coulisses notamment les émissions radiophoniques et télé. Au cas où cela s’avérait vrai, cette solution montrera ses limites surtout en milieu rural.

Les syndicats grévistes ont-ils suffisamment de pédagogie pour suspendre leur préavis de grève de 25 jours à compter au 02 avril pour raison de coronavirus ? En prenant une telle décision, cela soignerait l’image des enseignants auprès de l’opinion nationale qui apprécie mal ces grèves interminables. Sinon la grève n’aura même pas de valeur lorsque les écoles sont fermées.

L’impact d’une fermeture prolongée sera catastrophique pour les écoles privées et leur personnel puisque c’est un système de donner et de recevoir. Plus les parents d’élèves paient, mieux le personnel est payé, notamment dans les écoles privées. Dans de telles situations, on voit mal un parent d’élève payé sa mensualité alors que les enfants ne vont pas à l’école. Parlant des vacataires qui signent à la fin de chaque heure, nombre d’entre eux étant des chefs de familles, on ne peut pas parler de paie. Pourront-ils s’en sortir ? L’histoire jugera !

Nous espérons que la propagation du virus sera rapidement stoppée et que les gens vaqueront à leurs occupations. Dans une telle éventualité, la prolongation de l’année scolaire sera inévitable, sinon nous nous dirigeons vers une année facultative ou blanche. Que Dieu nous en garde !

Y DEMBELE
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