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Mali: Ibrahim Boubacar Keïta, homme à poigne qui se réclame de la gauche
Publié le lundi 12 aout 2013  |  AFP


© aBamako.com par S.A
Le 2nd tour de la présidentielle malienne : Vote du président Dioncounda Traoré et du candidat IBK
Bamako, dimanche 11 aout 2013. Bamako


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BAMAKO (Mali), 12 août 2013 (AFP) - Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, nouveau
président du Mali, est un cacique de la vie politique malienne, à la
réputation d’homme à poigne se réclamant de la gauche.
Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, est resté très discret au moment du coup
d’Etat du 22 mars 2012 qui a renversé le président Amadou Toumani Touré et
précipité la chute du nord du Mali aux mains de rebelles touareg et de groupes
jihadistes, contrairement à Soumaïla Cissé qui avait fermement condamné ce
putsch.
Durant sa campagne pour la présidentielle, IBK avait affirmé que son
objectif prioritaire était la "réconciliation" d’un Mali profondément divisé
et il a été le premier des candidats à se rendre à Kidal, chef-lieu de région
à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako. Cette ville du désert est considérée
par des Touareg comme leur berceau et elle a été le théâtre de violences entre
communautés ethniques.
"Je ramènerai la paix et la sécurité. Je renouerai le dialogue entre tous
les fils de notre Nation", a-t-il martelé dans ses rassemblements électoraux,
qu’il commençait en récitant des versets du Coran.
Cela lui vaut un autre surnom, "Ladji" (pour El Hadj, titre de ceux qui ont
accompli le pèlerinage à La Mecque). Mais certains de ses adversaires, qui
font état de consignes de vote en sa faveur données par des organisations
islamiques de ce pays musulman à plus de 90%, en sourient.
Ils rappellent qu’il a mené "la belle vie" dans le passé, lorsqu’il était
étudiant en France. Dans un entretien vendredi à l’AFP et à la Radio
télévision suisse romande (RTS) il a déclaré que quand "on veut le bonheur des
Maliens, il faut soi-même être inprégné du bonheur et croquer la vie à pleines
dents".

Répression de grévistes

Né le 29 janvier 1945 à Koutiala (sud), Ibrahim Boubacar Keïta a fait des
études littéraires au Mali, au Sénégal et en France, où il a également
travaillé sur des questions liées aux pays en développement.
Au début des années 1980, il est conseiller du Fonds européen de
développement (FED), puis chef d’un projet de développement dans le nord du
Mali. D’anciens collaborateurs affirment qu’il est un gros travailleur et un
homme à poigne.
Il a milité dans des organisations qui contestaient le pouvoir du général
Moussa Traoré, renversé en mars 1991 par un coup d’Etat militaire après de 23
ans à la tête du Mali.
Elu président en 1992 après la transition, Alpha Oumar Konaré lui confie
plusieurs postes à responsabilités, conseiller, ambassadeur en Côte d’Ivoire,
ministre des Affaires étrangères (1993-1994), puis Premier ministre de 1994 à
2000.
Comme chef du gouvernement, Ibrahim Boubacar Keïta, qui se réclame de la
gauche, doit gérer une crise scolaire et des grèves qui paralysent le Mali. Il
fait durement réprimer les grévistes, et fermer les écoles, décrétant une
"année blanche" (invalidée) pour la période scolaire 1993-1994. Il ferraille
également contre les opposants au régime de M. Konaré, resté dix ans au
pouvoir, de 1992 à 2002.
Pour la présidentielle de 2002, il pense être le candidat du parti au
pouvoir, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma) mais perd ce pari en
raison d’une contestation interne dans cette formation.
Alors, il démissionne de l’Adéma et crée le Rassemblement pour le Mali
(RPM). Malgré le soutien d’une partie des membres de l’Adéma qui ont rejoint
son parti, il est battu à la présidentielle de 2002 par Amadou Toumani Touré,
militaire qui a pris sa retraite de l’armée pour se porter candidat et a
dirigé le Mali jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012.
bur-cs/stb/mf

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