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500 milliards pour faire face au coronavirus : Les enseignants du privé jetés aux oubliettes
Publié le mardi 21 avril 2020  |  Le Prétoire
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© Autre presse par DR
Participation de la CEDEAO à la première Session du Conseil d’orientation et de suivi du mécanisme national d’alerte précoce et de reponse aux risques sécuritaires du Mali
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Les enseignants des établissements privés sont les grands oubliés du discours que le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a tenu pour faire face à la pandémie du Coronavirus, ce vendredi 10 avril 2020.
Exerçant un travail temporaire et précaire, les enseignants des écoles privées sont rangés dans la poussière des tiroirs de la République du Mali. Les différents gouvernements qui se sont succédé à cette ère de la démocratie n’ont cure de la souffrance qu’endure cette couche professionnelle laissée pour compte au Mali.

Sont-ils maliens ou étrangers, ces dits enseignants ? C’est du moins la question qui taraude les esprits. C’est un secret de polichinelle que les enseignants du privé sont sacrifiés sur l’autel des intérêts des promoteurs d’établissements privés. Et cela, bien avant le Coronavirus au su et au vu des plus hautes autorités de la République du Mali. Ces promoteurs privés, disons les commerçants scolaires, ont le plaisir d’exploiter comme bon leur semble les intellectuels formés par l’Etat du Mali. Quel paradoxe ! Ce type de travail dégradant rappelle celui de la classe des prolétaires des siècles derniers.

Si une décision est prise par le gouvernement de la République pour édulcorer les effets de l’arrêt des activités, les enseignants d’écoles privées ne doivent, en aucune manière, faire l’objet d’omission. Le hic est que l’enjeu que représente l’éducation, ces enseignants ne se sont pas reconnus dans le discours du premier Malien. Or leur place est capitale, car ils constituent la colonne vertébrale du secteur privé de l’éducation.

Le gouvernement doit se rendre compte que les enseignants des établissements privés vivent dans la grande poisse du fait qu’elles sont rares les écoles privées où les 50% du personnel bénéficient de la permanence comme l’exige le cahier de charge. De surcroît, ils se contentent du gain qu’ils arrachent au rythme des heures émargées. C’est dire que pour ces enseignants, s’il n’y a pas de travail, il n’ya pas de salaire. Alors c’est la croix et la bannière pour ces « bûcherons » de la fable de Jean de la Fontaine qui, en longueur de l’année, tirent le diable par la queue. Et souvent même, ils cherchent en vain la queue du diable. Le Coronavirus vient d’enfoncer le clou. Ils sont maintenus dans le cycle infernal de l’éternel recommencement avec des vacances sans salaire et le travail à salaire dérisoire.

Les enfants du même pays doivent être traités de la même manière. Au Mali, les enseignants d’écoles privées vivent au jour le jour. Ils souffrent énormément du manque d’application de la loi. Donc de l’injustice. Ils ont soif de la justice comme beaucoup d’autres couches professionnelles.

De toutes les manières, ils doivent compter parmi les fils du Mali et ce sont des Maliens à part entière, ces aventuriers sur leur propre territoire. La condition de ces enseignants mérite une profonde réflexion et une grande attention. La justice, « Ce grand corps malade » comme l’a dit Maître Konaté, l’ancien ministre de la Justice.

Bazoumana KANE

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