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Covid-19 et fermeture des écoles : La situation inquiétante des enseignants du privé
Publié le lundi 27 avril 2020  |  L’Essor
Marche
© aBamako.com par Sissoko
Marche des syndicats de l`éducation signataires
Le Mercredi 11 mars 2020. Bamako. Les syndicats de l`éducation signataires ont marché pour exiger l`application de l`article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018
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Le Coronavirus a eu raison de presque tous les secteurs, même celui de l’éducation pourtant considérée comme le socle du développement. « Les écoles resteront fermées, le temps d’apprécier la situation de la pandémie », avait récemment déclaré le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, dans son adresse à la nation. Cette mesure, deuxième du genre, vise à barrer la route au Covid-19 dans le secteur de l’éducation jugé comme l’un des vecteurs de transmission rapide du virus.
Cependant, cette décision de verrouiller les portes des établissements scolaires jusqu’à nouvel ordre n’a pas plu aux enseignants du privé surtout les vacataires qui sont payés à l’heure. Ces derniers, dans cette situation où ils ne travaillent pas, n’auront aucun sou à empocher de la part des établissements scolaires. Ils sont obligés de mener d’autres activités pour subvenir à leurs besoins en cette période où on a mis des cadenas aux battants des écoles. Seydou Koné confirme : « On est en reconversion pour l’instant. La plupart d’entre nous, sont en chômage technique sauf ceux qui ont une permanence. Mais on essaye de faire de notre mieux pour survivre ». Cet enseignant vacataire est un chef de famille vivant en location.
Notre interlocuteur estime que les mesures d’accompagnement prises par les autorités ne concernent pas directement les enseignants. Avant de déplorer le fait que les promoteurs des écoles privées ne débourseront pas « un franc » pour payer ces instituteurs en ces temps de suspension des écoles liée à la maladie. Notre interlocuteur assure qu’il se débrouille comme il peut pour payer son loyer durant ces périodes difficiles.

Comme Seydou Koné, presque tous les enseignants non salariés n’ont pas digéré cette mesure de fermeture des écoles. Ils pensent que les autorités, en complicité avec les académies, devaient tout simplement imposer certaines dispositions dans le milieu scolaire comme le respect strict des mesures barrières pour échapper à cette pandémie.
« Déjà, avant la fermeture des écoles, le taux de contamination était très timide. Malgré cette fermeture, ce pourcentage augmente », déclare Mamadou Souleymane Seck. D’après cet enseignant du secondaire, l’école pouvait continuer surtout les classes d’examen avec la répartition de 15 personnes par salle.
Selon notre interlocuteur, l’État doit avoir une attention pour cette couche d’enseignants qui ne sont pas des fonctionnaires. Aussi, ajoute-t-il, le pays doit amener les promoteurs des écoles privées à donner une certaine assurance à ces pédagogues en les traitant sur un pied d’égalité que ceux qui travaillent au niveau du public.
Actualité oblige, notre interlocuteur juge que les cours à distance sont impossibles, peu importe les moyens que les autorités mettront en place.
Pour lui, le Mali ne se limite pas à Bamako et il n’y a pas d’écoles que dans la capitale. « Tous les élèves n’ont pas accès à la télévision, à l’électricité et au portable a fortiori avoir de la connexion à Internet», signale-t-il. Avant de déclarer qu’il devrait y avoir une autre disposition pour sauver l’année scolaire. Contrairement à Mamadou Souleymane Seck, son collègue Seydou Koné pense que les cours à distance sont une bonne initiative.
«Ces cours ne remplacent pas ceux dispensés en classe mais c’est une façon de maintenir et d’améliorer le niveau des candidats. Vous imaginez 2 ou 3 mois sans cours pour un candidat ?», s’interroge le pédagogue qui invite les parents d’élèves à s’impliquer davantage pour la réussite de cette initiative en veillant à ce que les élèves s’intéressent à ces cours.

Bembablin
DOUMBIA
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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