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L’Indicateur Renouveau N° 1553 du 14/8/2013

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Élection présidentielle 2013 : Les leçons de grandeur d’un peuple
Publié le mercredi 14 aout 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© Partis Politiques par DR
Election présidentielle au Mali : vote du candidat Cheik Modibo Diarra
Photo : L`épouse du candidat Cheik Modibo Diarra


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Le Mali vient de loin, de très loin. Il n’a pas fini de surprendre et ce pays surprendra encore et toujours le reste du monde. Car, cette nation est bâtie sur des valeurs sociétales à toutes épreuves. Le geste presqu’inattendu de Soumaïla Cissé à l’endroit de son « Aîné » Ibrahim Boubacar Kéïta, 24 heures seulement après le second tour de l’élection présidentielle du 11 août dernier, en est l’expression la plus éloquente.

Voilà que du fond de l’abîme où il était il y a à peine un an et demi, le Mali administre de la plus belle manière qui soit, la preuve de sa grandeur de vieille nation aux civilisations multiséculaires. A travers une élection présidentielle reconnue comme transparente et crédible par l’ensemble des groupes d’observateurs nationaux et étrangers, le peuple malien reprend incontestablement sa position de grande nation au sein de la communauté internationale, mais de la manière la plus éclatante et honorable qui soit.

En effet, il y a si peu de temps, qui l’y aurait pensé ? Qui l’aurait cru ? Qui aurait imaginé un seul instant qu’en l’espace de 18 mois, le Mali passerait d’un Etat effondré et quasi-inexistant à celui d’exemple de démocratie ? Ils n’étaient surement pas nombreux ceux dont l’optimisme pouvait envisager en un temps record que la totalité du territoire serait libérée du joug des narco-djihadistes, que l’administration serait déployée sur l’ensemble du territoire ; que l’armée malienne, requinquée que jamais, serait présente partout aux côtés des forces alliées et de la Minusma ; que le pays organiserait des élections présidentielles dans le calme et la sérénité à l’issue desquelles le « vaincu » se précipiterait avant même la proclamation des résultats provisoires au domicile du « vainqueur » pour lui adresser ses félicitations et lui souhaiter bonne chance en tant que président de la République démocratiquement élu.

Le mérite revient d’abord aux filles et fils de ce pays qui n’ont jamais désespéré de leur avenir commun au sein d’une même et unique nation ; qui ont eu les ressorts nécessaires pour surmonter les pires épreuves ayant occasionné sous d’autres cieux l’effondrement total de très grandes et solides nations de par le monde. Le mérite revient ensuite aux autorités de la transition, qui, avec l’organisation de cette élection présidentielle après la libération totale du territoire, peuvent être fières d’avoir relevé les deux grands défis qui constituaient leurs principales missions.

Le mérite revient également à la communauté internationale, notamment la Cédéao, l’Union Africaine (UA), l’Union Européenne (UE), l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui, depuis le déclenchement de la grave crise sécuritaire et institutionnelle, s’est montrée solidaire du Mali et du peuple malien, malgré toute la complexité des problèmes.
Dans ce registre des mérites, la palme revient incontestablement à la France et à son président, François Hollande, dont la promptitude, l’engagement ferme et la détermination pour la restauration de l’intégrité et la souveraineté totale et entière du Mali sur l’ensemble de son territoire, ont permis l’atteinte de tous ces résultats qui font aujourd’hui la fierté du monde entier. En effet, comment ne pas se rappeler de cette date fatidique du 10 janvier 2013 où des colonnes entières de terroristes, de narcotrafiquants et de djihadistes endoctrinés et complètement fanatisés dans leur rêve insensé de l’application d’un « islam rigoriste », barbare, archaïque et moyenâgeux, étaient parvenus à sauter le dernier verrou des forces armées de défense et de sécurité du Mali stationnées à Konna à seulement une soixantaine de kilomètres de l’importante base militaire stratégique de Sévaré (Mopti).

Le lendemain, 11 janvier à l’aube, le président français, ordonnait l’engagement de l’armée française au Mali pour stopper nette l’avancée inexorablement entamée des terroristes vers le sud du Mali. Ce fut le départ de tout ce qui nous vaut aujourd’hui ces résultats et ce satisfecit général.

Un vibrant hommage doit être rendu ici et maintenant à tous ceux qui y ont contribué d’une manière ou l’autre, en tête desquels ceux (Maliens et étrangers) qui l’ont fait au prix de leurs vies. En mémoire de leurs sacrifices, qui n’ont pas été vains, le peuple malien se doit à présent de regarder résolument l’avenir en tirant toutes les leçons de ses errements du passé afin que plus jamais, le Mali ne connaisse à nouveau une telle situation si atrocement vécue par l’ensemble de ses populations quelles qu’elles soient et où qu’elles soient.

C’est pourquoi, le nouveau président de la République, n’aura aucune excuse quant à la conduite diligente des grands chantiers qui l’attendent impatiemment. Il s’agit notamment de l’unité nationale, de la réconciliation entre toutes les composantes nationales, de la reconstruction, du redressement et de la restauration de l’autorité de l’Etat, du redressement économique, du retour de la confiance entre les différents acteurs de la vie nationale, entre autres.

Le président de la République, fraichement élu, Ibrahim Boubacar Kéita, dans l’imaginaire populaire de ses compatriotes, dispose d’atouts sérieux pour y parvenir. C’est ce qui justifie le vote massif des populations en sa faveur aussi bien au premier qu’au second tour de l’élection présidentielle lui conférant ainsi une légitimité solide à même de lui permettre d’engager toutes les réformes nécessaires au renouveau de l’Etat et de l’homme malien.

Les attentes sont certes nombreuses et les défis multiples, multiformes et multidimensionnels. En aura-t-il tous les moyens nécessaires pour y faire face ? Seul l’avenir nous édifiera à ce sujet.

En attendant, savourons ensemble cette éclatante victoire de la démocratie en espérant que les choses changeront véritablement comme s’y étaient engagés l’ensemble des 28 prétendants au fauteuil présidentiel. Heureusement qu’il n’y a, en la matière, qu’un seul et unique fauteuil, celui dans lequel sera très bientôt installé El Hadj Ibrahim Boubacar Keita, candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM). Que les autres, à l’instar de Soumaïla Cissé, assument courageusement leur défaite, si défaite il y a. Car, en définitive c’est tout le Mali qui sort vainqueur de cette élection.

Alors, au travail tous, chacun dans ses rôle et place !

Bréhima Sidibé

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