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Vie de la nation: «Ko Boua ka bla», «Boua ko ka ta bla fo 2023» !
Publié le mardi 2 juin 2020  |  Le Zenith Bale
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Pour bon nombre de Maliens, le régime a atteint le seuil du paroxysme, de l’incompétence. Avec son corollaire de vols, de détournements, d’arrogances. Finalement, le Mali n’est plus un pays digne de confiance. D’où leurs cris de détresse pour clamer et demander à IBK et à son régime de démissionner. Bien incrusté et adossé à la hiérarchie militaire corrompue et à de nombreux laudateurs pétris dans l’ombre, IBK dit niet. Très serein, le mandé massa n’entend point abdiquer. La bataille de Kurukan fuga aura-t-elle lieu ?

Au sortir des dernières législatives à l’allure de nomination pour de nombreux députés, à l’élection controversée du président de l’Assemblée, le peuple meurtri se rebelle. Ayant longtemps gardé profil bas, de nombreux acteurs ont finalement opté d’aller à l’offensive contre le régime. Ils semblent prêts à aller au bras de fer.

Le Mali, depuis le départ d’ATT du pouvoir, est devenu la risée du monde entier. Jusqu’à ce que certains de nos voisins qui ne pouvaient pas nous regarder en face se moquent aujourd’hui de nous. Pourtant, au demeurant, élu avec fracas en 2013, IBK avait toute la latitude de porter haut le flambeau plus que tous ses prédécesseurs. Mais, «Le Mali d’abord» s’est vite transformé à «Ma famille d’abord». Du coup, le pays est devenu un pays sans scrupule où pour être apprécié, il faut voler, il faut détourner par centaine de millions. En un mot, il faut sucer le sang du peuple impuissant face à un système militaro-civil conçu et bien huilé au fil des temps. Car, au moment où les acteurs de la vie sociopolitique et économique se battaient pour le Mali, IBK et son clan tissaient leur toile de protection. En créant tout scénario intrépide pour éviter le cas d’ATT. Dans cette logique, ils sont parvenus à préserver le fauteuil de la présidence en 2018, malgré la victoire réclamée par l’opposition.
En effet, appelé à céder le fauteuil démocratiquement en 2023, IBK s’emploie déjà à assurer ses arrières. D’où des pratiques d’ignominie qui font aujourd’hui révolter le peuple qui vit mal, respire mal. Dos au mur, le peuple à travers des acteurs politiques s’insurgent et appellent le président IBK et son régime à la démission. Et, ils entendent l’obtenir à travers des manifestations démocratiques qu’ils projettent le début pour ce vendredi 05 juin 2020. Mais, il faut dire que les hommes politiques ne sont jamais cohérents dans ce qu’ils disent et ce qu’ils font. Alors, il faut s’attendre à un échec cuisant qui risque de renforcer le régime. Car, en véritable aigrefin, IBK va faire démissionner le gouvernement avant cette journée du vendredi. Et, il risque de faire des propositions alléchantes à certains des leaders de ce mouvement prévu pour le 05 juin. Vont-ils refuser cette offre ? Nous n’en sommes pas sûrs. Car, il était impensable de voir même d’imaginer que certains partis ou leurs leaders allaient accepter d’être avec le Rpm d’IBK ou d’être en tandem avec IBK pour fustiger le peuple.
C’est pourquoi IBK, très serein dit à qui veut l’entendre qu’il ne démissionne pas. Et, il est prêt à tout pour préserver son fauteuil qu’il a acquis démocratiquement en 2013. Mais qu’il a «acheté ou confisqué» en 2018. Alors, seul le temps est juge. Prions pour la paix et la concorde dans notre pays. Sinon ko Boua ka bla, Boua ko ka ta bla môgôsi fa ka ta. Quelle assurance !
Boubacar DABO
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