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Evènements du 10 juillet : -Le jeune opérateur économique Sadio Bathily victime d’un règlement de comptes : -Des jeunes de Sogoniko saccagent ses installations en chantier avec des dégâts importants
Publié le mercredi 15 juillet 2020  |  Le challenger
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Le citoyen Sadio Bathily non moins jeune opérateur économique (PDG de la Société Baraka Petroleum), est l’une des victimes collatérales des violentes manifestations du 10 juillet 2020 à l’appel du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP). En exécution d’un plan, apparemment prémédité et savamment ficelé, des jeunes du quartier de Sogoniko, donc loin du théâtre des opérations des événements du jour, ont saccagé ses installations en chantier situées sur la voie express en face du rond-point de la Cité Unicef avec des dégâts importants. Des containers remplis de tonnes de ciment et d’autres matériels de construction (fer et bois) dont la valeur est estimée à plusieurs millions de nos francs, ont été emportés par les vandales. Si ce n’est un règlement de comptes, pourquoi s’attaquer aux biens immobiliers et mobiliers des personnes privées dans un contexte de revendications sociales et politiques ? Dans tous les cas, Sadio Bathily a fait faire un constat d’huissier samedi 11 juillet 2020 et s’apprête à porter plainte devant le tribunal de Grande instance de la commune VI du District de Bamako contre des jeunes formellement identifiés en plus d’une première déjà pendante auprès de la même juridiction. Encore le nom du 2ème Adjoint au Maire de la Commune VI, Baba Sanou revient sur les lèvres pour avoir manipulé les jeunes. Et bientôt, il répondra devant la justice.




«Il faut frapper les cadavres pour que les vivants te prennent au sérieux», a-t-on coutume d’entendre. Alors, que justice soit faite et le droit dit dans l’affaire de la plainte que s’apprête à introduire Sadio Bathily contre des jeunes de Sogoniko suite au saccage par ceux-ci des travaux qu’il a entrepris sur sa parcelle sur l’avenue de l’OUA.

Les faits : le vendredi 10 juillet 2020, le M5-RFP a organisé, comme à ses habitudes, un rassemblement populaire sur le Boulevard de l’Indépendance. En concluant le meeting, les responsables du Mouvement ont appelé à la désobéissance civile tout en indiquant des points, édifices, services publics et institutions de la République à occuper. Entre autres, on peut citer le pont des martyrs et le pont Fahd, la Primature, l’Assemblée nationale, l’ORTM. Mais, en aucun moment, ils n’ont ordonné de s’en prendre aux biens privés ni aux personnes physiques, ni même de saccager un quelconque lieu.

Cependant, nourris d’une haine viscérale contre le jeune opérateur économique Sadio Bathily, une frange non représentative de la jeunesse de Sogoniko, en Commune VI du District de Bamako, a trouvé dans cette initiative une aubaine à ne rater sous aucun prétexte pour régler son compte avec l’opérateur économique dans un différend foncier qui opposait l’Etat à Sadio. Ils ont alors ourdi un complot à exécuter le jour J.

D’autant plus que, pendant que les casses, pillages, incendies et autres actes de vandalisme se passaient en ville, des jeunes mal intentionnés de Sogoniko ont fait circuler l’information qu’il y a un chantier appartenant à Karim Kéïta, le fils du président IBK, dans leur quartier.

Alors qu’en réalité, ce jeune opérateur économique, qui participe au développement du pays en payant ses impôts et taxes, n’a aucun lien avec le fils du Président de la République.

Aujourd’hui, la construction de Sadio Bathily, indexée par les meneurs, est détruite et le matériel mis à sac.

Le chantier, qui prenait corps, n’est aujourd’hui que ruine et désolation.

Heureusement pour le propriétaire que les meneurs du saccage sont formellement identifiés et un nom mis sur chaque visage. Il s’agit des sieurs Boly Sissoko, Bourama Sissoko, Sambou Sissoko, Drissa Diallo dit Drissaba, Lassine Touré, Dramane Coulibaly dit Baco, Ibrahima dit IB, Dami dit Yaro et Mariétou.

Contre ces présumés bandits, Sadio Bathily est en passe de porter plainte dès ce lundi ou jour suivant devant le tribunal de Grande instance de la commune VI du District de Bamako, territorialement compétent. Pour ce faire, la victime a mis tous les atouts de son côté en procédant déjà à un constat d’huissier.

Si nous parlons d’acte prémédité sur fond de règlement de comptes, c’est parce qu’il existe un contentieux entre Sadio Bathily et des jeunes égarés de Sogoniko manipulés par des tireurs de ficelle tapis sous l’ombre. Encore une fois de plus, le nom du 2ème Adjoint au Maire de la Commune VI, Baba Sanou, est cité dans cette affaire de saccage pour avoir manipulé les jeunes.

En tout cas, c’est lui qui est à la base de ce contentieux. Comment comprendre qu’un responsable peut accorder une autorisation de construction à un citoyen et procéder à l’annulation en l’espace d’un mois.

Heureusement que Sadio Bathily dispose aujourd’hui de tous les documents en bonne et dus forme pour continuer ses travaux.

Et pourtant, en bon patriote et connaissant les réalités sociales et locales, avant de commencer les travaux sur sa parcelle, Sadio a signé avec la Jeunesse de Sogoniko un Protocole d’accord transactionnel par lequel il s’engage à réaliser les travaux et les équipements suivants : la réalisation de 02 forages, le pavage du pourtour de la mosquée et l’acquisition d’un groupe électrogène pour l’ASACOSO. Il a déjà honoré sa part de contrat.

De leur côté, les jeunes se sont engagés «à mettre en œuvre tous moyens pour mettre fin définitivement au litige en dissuadant la population de Sogoniko de mener toute action de démolition, de sabotage et judiciaire contre les réalisations effectuées par monsieur Bathily sur l’espace querellé… »

Aujourd’hui deux de ces jeunes manipulés, qui avaient voulu mettre en cause ce protocole en s’attaquant aux travaux entrepris, ont été traduits en justice.

Les événements du 10 juillet sont intervenus dans ce contexte. Purement politique et de portée nationale, ils ne devraient en aucun cas engendrer des saccages de biens privés. Aussi bien l’Etat que les leaders des manifestations sociopolitiques doivent y veiller.

L’Etat doit veiller à la protection des biens de paisibles citoyens qui se soucient au développement de leur pays et ils participent dans le cadre de la lutte contre le chômage.

S’agissant du cas du jeune opérateur économique, évoluant dans le domaine des hydrocarbures, il contribue à hauteur de plusieurs milliards de FCFA à la mobilisation des recettes douanières versées au Trésor Public.

Notons que des multinationales comme Total, Shell ou encore Oryx ont été victimes aussi des vandales du vendredi dernier. Plusieurs stations leur appartenant ont été saccagées par des jeunes malintentionnés.

Les dégâts sont inestimables. De quoi décourager les investisseurs étrangers ! Il est vraiment temps que l’Etat prenne ses responsabilités afin de punir les fautifs et soutenir les victimes de la manifestation du 10 juillet.

Source : Aujourd’hui Mali Avec Le Challenger
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