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De la mutinerie à la démission d’IBK : Récit d’une folle journée
Publié le jeudi 20 aout 2020  |  L’aube
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© aBamako.com par DR
De la mutinerie au coup d`Etat
De Kati à Bamako le 18 août 2020. Des militaires du camp Soundiata Keita de Kati ont manifesté leur mécontentement avec des armes pour ensuite se diriger vers Bamako où ils sont allés mettre fin au régime IBK.
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Soixante-treize (73) jours après la tenue du premier rassemblement monstre du 5 juin 2020 du M5-RFP (Mouvement du 5 juin du Rassemblement des Forces Patriotiques), sous l’égide de l’Imam Mahmoud Dicko, la Grande Muette a fait sa première intervention dans la crise sociopolitique sévissant entre la majorité écrasante du Peuple malien et le régime du désormais ancien Président Ibrahim Boubacar Kéïta. C’est le mardi, 18 août 2020, dès après l’apparition premières lueurs de la journée, c’est-à-dire, entre les 7H et 8Heures du matin, que les choses ont commencé. Comme à l’accoutumée, c’est à partir du camp Soundjata Kéïta de Kati, la plus grande garnison militaire de l’Armée malienne, que tout est parti. De là, suite à des coups de feu nourris, l’étau s’est irrésistiblement resserré autour du régime moribond des ténors de l’oligarchique. Et ce qui devait arriver depuis des semaines arriva à IBK et à son Premier ministre, Dr Boubou Cissé, évincés du pouvoir aux environs des 17 Heures. Récit des événements !
Pour abroger la souffrance du peuple martyr, un groupe d’officiers supérieurs patriotes issus des différentes unités des Forces Armées Maliennes (FAMA) s’est engagé devant l’Histoire de mettre terme au régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta, objet de contestations de toutes parts par les forces vives de la nation, à compter de ce 18 août 2020. En effet, tôt dans la matinée de ce mardi, le Colonel Sadjo Camara et quatre autres de ses compagnons d’armes se sont retrouvés au camp Soundjata Kéïta de Kati pour déclencher méthodiquement les opérations de libération du pays sous l’emprise du régime d’IBK. Selon une source bien informée, c’est à 7H40 que le premier coup de feu a retenti dans les enceintes de la plus grande garnison militaire du Mali, située à moins de dix kilomètres du palais présidentiel de Koulouba et à une quinzaine de kilomètres de Bamako-ville.

Ainsi, aussitôt déclenchée l’alerte, le rassemblement militaire a été total et l’adhésion des jeunes soldats et les sous-officiers effectifs. « Car, ce régime oublierait que l’armée est consciente d’être issue de ce peuple martyr. Nos soldats tombent banalement face à l’ennemi dans les régions du Nord et du Centre du pays où la vie des braves populations civiles et de nos amis des troupes étrangères est sacrifiée à cause non pas de bravoure et de sens élevé de patriotisme de nos FAMA mais par faute d’armements et à cause surtout du phénomène de mauvaise gouvernance politique et militaire et de la corruption gangreneuse. En réalité, ce combat de la société civile, de la classe politique et de nos Religieux sous l’égide du M5-rfp est le nôtre, celui de l’Armée qui était condamnée jusque-là au relatif droit de réserve face à la chose politique du pays », nous a confié, en substance, un Militaire, lors de la brève parade de joie, à la Place du célèbre monument de l’Indépendance du Centre-ville de Bamako, où civils et porteurs d’uniformes sympathisaient circonstantiellement. Et à notre Interlocuteur de conclure : « Nous, militaires, sommes plus victimes de cette mauvaise gouvernance que vous autres ; mais, vous ne pouvez pas l’imaginer ».

Auparavant, l’on retiendra que, dès après l’enclenchement du processus, devenu logiquement irréversible, la Cité administrative est tombée aux mains des premiers contingents ayant pris position à travers tous les services administratifs et points stratégiques des villes de Bamako et Kati. Mais avant le démarrage des opérations, ce sont les principaux Hauts Gradés de l’Armée et de la Sécurité qui ont été interpellés en premier lieu. Des tirs nourris ont été entendus également du camp de la Garde Nationale de N’Tomikorobougou, en Commune III du District de Bamako. Et c’est par la suite que le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants et tout le Centre commercial seront quadrillés par la Police militaire spécialement dépêché. Puis ce sont les opérations d’interpellations des Hauts Dignitaires du Régime. Et c’est, selon des sources concordantes, le Président de l’Assemblée Nationale, Moussa Timbiné, qui a été le premier à tomber dans les mailles des filets des Forces armées et de sécurité en charge de cette mission. Rapidement, rappelons que l’imposition de ce marcassin adoptif d’IBK à la tête de la sixième législature désormais dissoute a été à l’origine de bien de frustrations dans l’opinion publique à l’encontre d’IBK et de sa famille. Moussa Timbiné, Mme Manassa Danioko, Présidente de la Cour Constitutionnelle dissoute, Moussa Diawara de la SE (Sécurité d’État), le Fiston national Karim Kéïta et le PM Boubou Cissé plus la Première Dame Ami Maïga Kéïta semblent avoir été de véritable à la cause de toutes les difficultés qu’a eu IBK avec les militants du M5-rfp.

Ensuite, interviendront le bouclage du secteur abritant le siège du Département de l’Économie et des Finances et l’arrestation du Ministre Daffé.

A l’entrée du pont Fahd et celui des Martyrs, reliant la Rive gauche à celle de Droite, ont été placés sous contrôle en réduisant au strict minimum avec l’autorisation de traversée prioritairement réservée aux usagers rejoignant leurs domiciles dans les Communes V et VI. Toutefois, la circulation a été perturbée à travers toute la capitale. Notamment, sur les artères principales et quartiers populaire riverains. Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé aussi à l’intérieur et dans les alentours de l’ORTM (Office de Radiodiffusion Télévision du Mali) ont été sécurisés et tout le personnel non essentiel évacué.

Aux environs des 10-11 Heures, la MINUSMA et les Missions diplomatiques et consulaires occidentaux accrédités à Bamako ont invité leurs personnels et Ressortissants d’éviter des mouvements non indispensables vers Kati et à travers la ville de Bamako. Cela, pour des raisons de sécurité de leurs personnes physiques et de leurs Biens.

Selon une source contactée depuis Kati, aux environs des 13H30MNS, c’est le début de la descente une longue et forte colonne de pick-up, de véhicules militaires et de blindés en marche sur Bamako. C’est l’opération de transport des troupes directement à Sébénikoro (quartier résidentiel du Président IBK, en Commune IV du District de Bamako). A 14H15, tout le secteur était déjà bouclé pour attendre les instructions pour l’assaut final.

Vu l’évolution de la situation sur le terrain à travers tous ces inhabituels de troupes, Le Premier Ministre Boubou Cissé avait fait un communiqué invitant les militaires à déposer les armes et venir à un dialogue pour résoudre leurs frustrations que son Gouvernement reconnait comme « légitime ». C’est idem pour la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aussi.

En substance, c’est à partir de 16H30 que l’arrestation du Mandé Mansa et son PM a eu lieu. A Kati, l’enregistrement par la télévision nationale a duré de 17H passée à 23 H, jusqu’à 00 heures selon certaines sources. En substance, tout Mali était suspendu à l’ORTM dans l’attente de la déclaration de démission d’IBK et de son Régime. Car, selon un confrère de la place, c’est à la 17e tentative d’enregistrement que le Président a pu maitriser ses larmes pour livrer un message intelligible à ses concitoyens. Tellement qu’il s’attendait pas du tout à cet échec dans sa carrière politique. Donc, c’est à minuit que la déclaration a pu passer sur les antennes de l’ORTM.

Cette déclaration de démission du Président IBK a été accompagnée par celle de ses tombeurs, un communiqué justifiant cette prise des responsabilités par l’Armée devant le peuple et devant l’Histoire sous l’égide du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) en place à compter de ce jour.

Par ailleurs, il est à signaler que, lors des opérations proprement dites du renversement de ce régime, il n’y a eu aucune goutte de sang versée. Ni au niveau des populations ni entre la Garde présidentielle et leurs frères d’armes. Seulement, comme cela arrive souvent en pareilles circonstance, il a été déploré des scènes de pillage à travers certains quartiers de Bamako. Des Biens immobiliers (immeubles à usage d’habitation surtout) et de stations d’essence supposés appartenir des membres de la famille d’IBK et de certains proches ont été saccagés et dévalisés par les badauds. Enfin, le mercredi lendemain, il nous a été signalé des cas de 4 morts par balles perdues dans la nuit du 18 au 19 août 2020.

Eh oui, ainsi va aussi la vie !

Djankourou
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