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Maintien d’IBK-sanctions contre le Mali : Échec de la CEDEAO !
Publié le lundi 24 aout 2020  |  L’aube
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© aBamako.com par AS
Les échanges entre les émissaires de la CEDEAO et le CNSP continuent
Bamako, le 23 Août 2020, les émissaires de la CEDEAO ont continué les échanges avec le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) en vue de trouver une solution à la crise politique et institutionnelle.
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Ibrahim Boubacar Keïta a été pris dans les mailles du filet de la contestation populaire. Les rideaux sont bien tombés sur le théâtre d’ombre mis en scène par la CEDEAO, mais Alassane Dramane Ouattara et Alpha Condé croient pouvoir faire valoir un nouveau scénario à la hussarde.
Peine perdue, la cause est définitivement perdue pour IBK et les siens, au grand dam de deux chefs d’État malintentionnés de la sous-région, qui continuent de danser avec leurs propres ombres. Alassane Dramane Ouattara de Côte d’Ivoire et Alpha Condé de la Guinée-Conakry sont dans la logique de forcer le destin en remettant aux commandes de l’État malien leur pair Ibrahim Boubacar Keïta qui a fini lui-même de se rendre à l’évidence. Non seulement l’ancien président de la République ne veut plus revenir aux affaires ne serait-ce que pour une seconde, mais en plus il ne veut pas que d’autres assouvissent contre le peuple malien des ambitions au-delà des actes qu’il a lui-même posés librement, c’est-à-dire sa propre démission, en même temps que la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement.

Peu importe le débat futile déclenché par certains sur la validité de la dissolution du Parlement par un président de la République ayant démissionné au préalable, le fait est que le peuple, à travers sa représentation nationale qu’est le M5-RFP, n’avait réclamé rien d’autre que la démission d’IBK et de son régime, acte unique et uniforme. C’est ce que les militaires ont élégamment réussi, sans effusion de sang et sans brutalité ni sur la personne de l’ancien chef de l’État, ni sur ses proches. Ce bon compte a même ébloui le monde entier qui a applaudi des deux mains le brave peuple malien et les jeunes officiers de son armée passés désormais dans la légende des siècles. Mais le propos d’IBK sonne davantage comme un pied de nez aux menées subversives d’ADO et son compère guinéen.

La partie la plus délicate du combat, qui consistait à mettre IBK hors d’état et de capacité de continuer à nuire au pays étant réussie parfaitement, les Maliens sont désormais dans l’exercice d’écart avec tout ce que cela implique pour eux en raison de l’extrême souplesse que la manœuvre pour le redressement national requiert. C’est en ce moment précis que la CEDEAO, qui agit toujours comme un train en retard selon l’expression de notre confrère sénégalais Adama Gaye, choisit de tourner la victoire du peuple malien en drame sous-régional. À l’instigation fébrile d’Alassane Dramane Ouattara et d’Alpha Condé, rabroués d’ailleurs par leurs pairs anglophones et lusophones, la CEDEAO a énoncé des sanctions contre le Mali. C’est tout comme si le président de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Conakry continuaient contre la révolution malienne un combat de rue hors des frontières maliennes. Une bataille de chiffonniers qui, non seulement ne les honore pas, mais qui a dressé contre eux leurs propres opinions politiques bien pensantes.

A contre-courant de l’histoire

Le concert international de désapprobation de la décision de la CEDEAO de punir le Mali révèle dans la veine qu’il y a l’émergence d’une société civile ouest-africaine en plein éveil et en pleine maturation. C’est là le plus grand échec de la CEDEAO actuelle, aux antipodes des peuples, qui, on le pressent, sera progressivement amenée à céder la place à une CEDEAO des peuples. C’est d’ailleurs cette levure démocratique qui est la deuxième victoire des Maliens dans l’affaire. Les peuples seront désormais exigeants quant à la conduite des gouvernants, et toutes les répressions ne suffiront plus à les dissuader de se défaire des dirigeants corrompus et déviationnistes.

Alassane Dramane Ouattara et Alpha Condé sont à contre-courant de l’histoire et même loin des cercles vertueux de la démocratie. À leurs âges, ils se devaient de baliser la voie de l’honneur aux générations futures. Malheureusement, ils sont les deux seuls candidats à un troisième mandat, sentier sinueux qui mène dans le trou noir de la gouvernance. En plus, ils sont en compétition, entre eux d’eux, en matière de répressions des peuples. C’est à qui tuera le plus grand nombre de ses concitoyens sur l’autel de ses ambitions personnelles. Triste conduite à l’heure de l’âge de la sagesse.

Amadou N’Fa Diallo
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