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Amadou Toumani Toure sur l’ORTM : Le temps de vérité !
Publié le lundi 28 septembre 2020  |  L’aube
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© Autre presse
Ex président du Mali, Amadou Toumani Touré
Renversé le 22 mars par la junte militaire l`Ex président du Mali, Amadou Toumani Touré
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« J’ai fait la transition dans des conditions extrêmement difficiles, c’est pourquoi lorsque je vois tout le monde courir derrière la transition aujourd’hui, je suis surpris. Ils ne savent pas ce qu’il y a la-dans. Ce n’est pas facile. S’il y a un point où j’ai énormément souffert, c’est la transition au Mali. Le plus important ce que nous l’avons amenée au bon port. On ne fait pas le Mali avec la transition mais ce qu’on fait avec la transition, c’est d’aider à finir la transition. Finir la transition, c’est de mettre un président démocratiquement et convenablement élu », a déclaré l’ancien président de la République du Mali de 2002 à 2012, Amadou Toumani Touré (ATT), lors d’une interview accordée à l’Ortm, diffusée le lundi 21 septembre 2020. Aussi, l’ancien président de la transition au Mali (1991), ATT s’est prononcé sur d’autres sujets d’actualité de notre pays…
Face au directeur général de l’ORTM, Salif Sanogo, l’ex président Amadou Toumani Touré a rappelé que la bravoure au Mali est une vertu et que l’histoire du Mali est riche.

Situation sécuritaire au Mali ? ATT a souligné qu’en 2006, il a tout fait pour convaincre ses homologues présidents de la sous-région afin de trouver une solution transfrontalière aux problèmes transfrontaliers mais en vain : « Ce n’est qu’en 2017, soit 11 ans après, que le G5-Sahel a pu être mis en place. Le Mali a envoyé ses troupes par le passé pour assurer la paix dans des pays comme la Sierra Leone, le Libéria… ». Avant de parler de sa satisfaction par rapport à la réalisation des infrastructures routières, à l’accès à l’eau potable et à l’énergie pendant qu’il était au pouvoir de 2002 à 2012. Selon lui, l’une de ses belles réalisations est l’Assurance maladie obligatoire (AMO), les logements sociaux…

Evoquant la gestion de la transition, dont il dit être difficile, ATT dira : « J’ai fait la transition dans des conditions extrêmement difficiles, c’est pourquoi lorsque je vois tout le monde courir derrière la transition aujourd’hui, je suis surpris. Ils ne savent pas ce qu’il y a la-dans. Ce n’est pas facile. S’il y a un point où j’ai énormément souffert, c’est la transition au Mali. Le plus important ce que nous l’avons amenée au bon port. On ne fait pas le Mali avec la transition mais ce qu’on fait avec la transition, c’est d’aider à finir la transition. Finir la transition, c’est de mettre un président démocratiquement et convenablement élu ».

Pour l’ancien chef d’Etat, Amadou Toumani Touré, qu’aucun effort ne sera épargné pour la libération de Soumaïla Cissé, enlevé le 25 mars 2020 dans le cercle de Niafunké (Région de Tombouctou) par les hommes armés : « Je remercie Soumaïla Cissé pour les 400 forages qu’il avait donnés à notre pays lorsqu’il était président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest africaine(Uemoa)».

L’une des tares du Mali, poursuit-il, est le coup d’Etat qui est antinomique à la démocratie. « De 1960 à 2020, il y a eu 4 coups d’Etat, je suis très mal placé pour en parler, j’en ai fait et j’en ai subi. Je ne suis pas convaincu que c’est par les coups d’Etat que nous allons sortir notre pays du gouffre. Il faut qu’on mène les débats jusqu’au bout. Mener les débats en partie et laisser les militaires venir régler notre problème, ce n’est pas une solution. Nous ne devons pas être aussi carrent de ne pas pouvoir mener un débat où nous devons trouver des réponses politiques aux questions politiques, mais lorsqu’on donne des réponses militaires à des questions politiques, c’est difficile à expliquer », a déclaré l’ancien président ATT.

Pour la bonne organisation des scrutins au Mali, ATT a souhaité la mise en place d’un organe indépendant, correct et équipé. « Tout le problème que nous avons aujourd’hui, c’est la mauvaise organisation de nos élections. Et vous avez vu que la dernière a causé comme tort… Tant que le ministère organise, le gouvernement en place ne perdra jamais », précise-t-il.

Par ailleurs, ATT a mis l’accent sur la lutte contre la corruption en évoquant la mise en place du vérificateur général : « Tant qu’il y aura l’impunité, il y aura la corruption ».

Mohamed Sylla
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