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Promotion controversée au grade de Général : Dioncounda décrié – Sanogo ciblé
Publié le lundi 19 aout 2013  |  L’aube


© aBamako.com par A S
Investiture du président du comité de suivi et de réforme des forces armées de défense et de sécurité
Bamako, le 13 février 2013 à Koulouba. Le capitaine Amadou Haya Sanogo est officiellement investi à la tête du comité de suivi et de réforme des forces armées de défense et de sécurité.


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En décidant de porter le putschiste Amadou Aya Sanogo au sommet de la hiérarchie militaire du pays, en lui attribuant le grade de général de corps d’armée, le Président de la transition, Dioncounda Traoré est au centre de toutes les accusations à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali. En même temps, des organisations de défense des droits de l’homme, notamment Human Rights Watch, dénoncent vigoureusement la mesure et demandent des comptes au capitaine Sanogo, qui (re)devient la cible de ces organisations.

Traore-sanogo

Une décision impopulaire. C’est le moins que l’on puisse dire au sujet de la promotion du putschiste qui du grade de capitaine fait un bond (miraculeux) pour se retrouver général de corps d’armée. Le cadeau est-il empoisonné ? D’aucuns l’affirment déjà.

En attendant, Dioncounda Traoré tente maladroitement de justifier l’injustifiable. Il veut convaincre l’opinion sur l’opportunité de cette décision qui est loin de faire l’unanimité même dans les rangs de l’armée. Au même moment, le capitaine (excusez ! Le général) Sanogo se retrouve dans la mire des organisations de défense des droits de l’homme. Ces organisations estiment qu’au lieu d’une promotion, le putschiste mériterait plutôt d’être l’objet d’enquêtes au sujet de crimes commis à Bamako, pendant les moments forts de la crise. Il s’agit, notamment d’arrestations, de tortures et de disparitions de soldats.

A ce sujet, Human Rights Watch qualifie la promotion de «honteuse».
Aussi, cette organisation demande des comptes aux autorités maliennes (ci dessous les réactions de Human Right Watch).

Pour qui connaît la force de pression de Human Rights Watch, il est aisé de croire que le capitaine (ou plutôt le général) n’aura guère une retraite paisible, comme veut lui attribuer Dioncounda qui avait fait du même Sanogo, président du comité de suivi des réformes de l’armée. Que reste-t-il d’autres à faire pour «récompenser » le putschiste ? Avec Dioncounda Traoré il faut s’attendre à tout…, avant la fin de la transition. Cependant, il aura du mal à garantir une certaine impunité à Sanogo.

L’exemple le plus récent vient de la Guinée voisine où le colonel Piwi (un compagnon du capitaine Moussa Dadis Camara) a été récemment arrêté et inculpé pour son inculpation dans les massacres du stade du 28 septembre. Malgré les tentatives des autorités guinéennes d’étouffer cette affaire, les organisations de défense des droits de l’homme ont fini par avoir la tête de cet officier. Il est très influent dans la hiérarchie militaire guinéenne. Alors que peut un Dioncounda qui termine de façon chaotique sa présidence à la tête de l’Etat? Pas grand-chose pour sauver Sanogo. Au contraire, il le livre à la vindicte populaire.

Tout comme Dioncounda Traoré jette en pâture un officier valeureux comme le colonel major Didier Dacko, chef des opérations militaires au nord, promu au grade de général de brigade. Le colonel Sinko, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, est également promu général de brigade.


Pour ce qui concerne Didier Dacko, l’officier mérite amplement son grade. Seulement voilà, tout le monde s’accorde sur un fait : il a été promu pour couvrir en fait la nomination de Sanogo.

Aujourd’hui, il semble que Didier Dacko est très embarrassé par cette promotion. Car, il ne veut nullement bénéficier seul d’une promotion qui laisse de coté ses troupes.

En fait, Dioncounda ne rend nullement service à Didier Dacko qui est un homme de terrain et qui a pour seule ambition de servir son pays et non de courir derrière des épaulettes.

La Rédaction

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