La période intercalaire et les errements de Dioncounda Traoré #aBamako

Politique

La période intercalaire et les errements de Dioncounda Traoré

Publié le lundi 19 aout 2013 | Autre presse

© AFP par DR
43ème Session Ordinaire du Sommet d`ECOWAS à Abuja
Mercredi 17 juillet 2013. Abuja, Nigeria. la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prend part à la 43ème Session Ordinaire du sommet d`ECOWAS. Photo : le Président intérimaire Malien, Dioncounda Traoré.

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La période intercalaire et les errements de Dioncounda Traor Entre l’élection du nouveau président de la république et son investiture, il se passe une période plus ou moins longue selon les pays.
En France, l’investiture intervient assez rapidement, généralement moins d’un mois après l’élection, une dizaine de jour pour Nicolas Sarkozy en 2007 et pour François Hollande en 2012.
Aux États-Unis d’Amérique, le président est élu en début novembre et prête serment vers le 20 janvier de l’année qui suit celle de l’élection.
Au Mali, on sera plutôt à mi-chemin entre le timing français et celui américain car pour l’investiture d’IBK on parle de septembre 2013, après une élection au 11/08/2013.
Mais l’article 37 de la constitution du Mali stipule que le président élu entre en fonction quinze jours après la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle.
Quelque soit la période intercalaire entre l’élection du président et sa prise de fonction, il y a une nécessaire passation du pouvoir entre les équipes sortantes et entrantes, qui doit se faire bien en amont de l’investiture pour que l’équipe du président élu s’imprègne des dossiers brûlants du pays et se mette immédiatement au travail, après sa prise de fonction.
Dans le cas d’espèce du Mali, le flou est total sur l’équipe d’IBK.
Qui sera premier ministre et qui occuperont les ministères régaliens du pays?
Il faut sortir de la cuisse de Jupiter pour le savoir, ou bien faire un stage accéléré chez Djitoumou Moussa, sinon "No Way"!
Car le président élu dit n’avoir rien promis à la flopée de soutiens politiques qu’il a eu entre les deux tours.
On a juste vu dans la vidéo d’Africable du soir du 12 août 2013, les deux fils du président élu, Karim et Bouba.
Seront-il les nouveaux Karim Wade ou Jean Zarkozy ou bien vont-ils nous la jouer à la Thomas Hollande?
Les 5 prochaines années nous le diront.
En Attendant, tout se passe comme ci Dioncounda Traoré se sent pousser des ailes à la fin de sa présidence intérimaire.
Cérémonies de décoration aéroportées, conseils de ministres de recordman mondial de saut en longue et en hauteur, en même temps, en matière de grades militaires, rien ne lui semble désormais impossible.
On passe allègrement de grade de capitaine au grade de général de corps d’armée, en bouffant 6 grades militaires en une matinée, en vertu du grand "pardon" et de maman "réconciliation" comme ci Jésus, en personne, nous a fait une soudaine apparition.
Et presque simultanément on radie, sans autres formes de procès, cinq anonymes soldats du régiment des bérets rouges, comme ci le grand "pardon" et la "réconciliation" évoqués, en grande pompe à Ouaga par Dioncounda, le nouveau compagnon de Jésus, s’arrêtait brusquement à la porte du 33ème bataillon du régiment des commandos parachutistes de Djikoroni.
Impressionnant grand écart de Nazareth qui me donne la chair de poule!
C’est la nouvelle politique de deux poids deux mesures, dont Dioncounda Traoré excelle en cette période intercalaire au Mali à telle enseigne que si on ne prend garde, ce monsieur de lafiabougou ou de Nara, on ne sais plus, va nous créer de toute pièce une nouvelle rallonge de la crise malienne.
La question qui nous taraude l’esprit, en pareille circonstance, est de savoir si Dioncounda pousse tout seul des ailles, comme un grand, et comme on ne l’avait jamais vu au paravant dans les 18 mois passés, ou s’il agit de concert avec Sebenicoro, quartier général du président élu?
De deux choses l’une, s’il agit seul, on lui rappelle le fameux slogan d’IBK, qu’il faut "savoir raison garder" car ce qui est construit en 18 mois peut bien s’écrouler en une matinée.
Au contraire s’il marche main dans main avec IBK dans les décisions prises depuis le 12 août 2013, nous dirons que le ver est dans le fruit et que d’ores et déjà IBK est mal parti avant même de démarrer.
Car la promotion en grade et en salaires de Sanogo, ne répond ni au droit, ni à la justice, ni à aucune logique militaire, ni à l’éthique comme la radiation des 5 éléments des bérets rouges pose l’épineux problème de la justice dans l’armée.
J’ai du mal à comprendre comment on pourra gouverner sereinement pendant 5 ans en faisant fi et du droit, de la justice, de la logique et de l’éthique. Si c’est ça "le Mali d’abord", eh bien j’aimerai avoir "d’autres choses d’abord".
Mais les magiciens existent en politique, comme je l’ai dit plus haut n’étant pas sorti de la cuisse de Jupiter ni d’un stage accéléré chez Djitoumou Moussa, j’attends pour voir et je crois bien que je ne suis pas le seul.

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