Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Zenith Bale N° 527 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Le changement par la fraude et la compromission : Où est ta gloire, peuple drôlement abusé du Mali ?
Publié le lundi 19 aout 2013  |  Le Zenith Bale




 Vos outils




Au terme d’une élection présidentielle aux allures de nomination, le Mali est face à la reconstruction d’un pays ruiné par les terroristes au Nord et la corruption au Sud qui gangrène toutes les strates de la société et détruit ses finances. Avec les félicitations du vaincu au vainqueur, nombreux sont ceux qui nourrissent l’illusion de retrouver un pays émergent. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Ces élections témoignent de la pire escroquerie politique jamais enregistrée dans les annales de notre pays. Tenez-vous bien !
En réaction à un de nos articles, un internaute écrivait : » Il est certain que Soumi a fait gagner le Mali. Il a, par ce geste dont son seuls sont capables les grands hommes, réunit les gagnants et les perdants dans la même joie de la réussite, tuant dans l’œuf l’arrogance du vainqueur et l’amertume du vaincu. Il a soldé en un seul geste, tous les manquements à la démocratie vécus par le pays et l’a hissé d’un coup au firmament de l’exemplarité sur l’échiquier africain. Il a par ce geste, lavé le Mali et même contribué à crédibiliser la victoire de son adversaire, réunissant autour du nouveau président le pays tout entier. Un héros dont ce pays doit être fier de compter parmi ses fils. Soyons justes et rendons à César ce qui appartient à César : la victoire à IBK et les applaudissements pour Soumi (il vient d’entamer la réalisation de l’un des objectifs de son challenger: rendre leur dignité aux Maliens). Soumi, homme crédible qui vient de concrétiser le symbole de poignée main de son parti. Et si le MNLA s’inspirait de ce geste de Cissé ! »


En effet, Soumi nous a certes sauvés des chaudes altercations, voire d’un conflit fratricide. Mais cet acte ne nous sauve pas des malversations et des comportements de crapules à circonscrire tant au niveau de la politique que de l’Administration publique. Plus qu’un changement d’hommes, nous avons besoin d’un changement des mentalités en vue de comportements responsables, dignes et honorables.
Avant les élections


Une vaste opération de corruption et de tripatouillage a été entreprise par le camp Ibk en vue de la victoire. La victoire à tous prix. Entre autres acteurs de ces actions machiavéliques, on note le Président par Intérim Dioncounda Traoré, le Secrétaire général de la présidence Ousmane Sy, le Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire Moussa Sinko, Oumar Ibrahim Touré, Soumeylou Boubèye Maïga, Karim Kéïta le fils de Ibk, Chato, Choguel Kokala Maïga, Zoumana Mory Coulibaly, Harouna Cissé le Directeur de campagne du candidat de l’Adéma Dramane Dembélé, Housséini Guido dit Poulo de CODEM, la presse internationale (France 24, France 2, TF1) des préfets, Sabati 2012 en collaboration avec Mohamed Dicko, Diallo de Wassoulor (exceptionnel bailleur de fonds de la campagne avec le Chérif de Nioro), la société Safran…


En ce qui concerne Dioncounda Traoré, les échos de son ralliement nous sont parvenus du sillage de François Hollande qu’il aurait convaincu du choix de Ibk comme meilleur jockey pour la France et qui a mobilisé des observateurs et des journalistes pour la cause. C’est ce qui explique l’implication de Ousmane Sy, pour » gérer » entre autres Mara et Tiéman, ensuite les associations de soutien MPS et Soumi Solutions qui lui ont échappé au premier tour avant d’accepter, au second tour, en ce qui concerne Soumi Solutions. Aussi, le deal Dioncounda – Sanogo – Ibk remonte de loin, avec comme première victime Cheick Modibo Diarra pour sa propension à être candidat et non pour les couleuvres qu’on a voulu nous faire avaler.


En outre, les responsables politiques cités avaient pour mission de travailler au corps les leaders d’opinion et l’électorat attaché à Soumi avec des pagnes et de » gros moyens financiers « à travers un zonage bien établi. Par exemple Chato et Oumar Ibrahim Touré au Nord, Poulo et une taupe (?) au Kénédougou, etc.
En ce qui concerne Safran, il s’est agi de la confection, pour le candidat Ibk, de cartes NINA et NINAA, notamment 1 956 012 de cartes sans photos avec la précaution de confectionner pour leurs détenteurs des pièces d’identité et d’identifier pour eux des centres. Cette distribution a fait l’objet de dépenses colossales au profit des distributeurs. Pour illustration, déjà à la date du 9 juillet, dans le Mandé le préfet avait fini la mission auprès des chefs de village. Katibougou, Farabana, Samanyana, Balandougou, Kirina, Badougoudjoliba, Bancoumana, Kouralé, Kollé, Nianganadougou étaient balisés. Kangaba et Siby étaient en cours. Koundougou, Tienfala, Foflebougou et Fadèda dans la commune de Kolokani étaient concernés.

Nous nous arrêtons là, dans l’espoir que vous aurez déjà appris assez de ces tripatouillages.
Au cours des élections

Pour ces élections, Soumaïla Cissé suite au premier tour invitait les structures organisationnelles à lutter contre les votes multiples. Il indiquait que dans de nombreux centres, en particulier à Bamako, il a été signalé que des individus entreprenaient des électeurs pour leur remettre des bulletins de vote déjà marqués à l’encre, à la faveur d’un candidat, et encastrés les uns aux autres qu’ils devaient mettre dans l’isoloir et ramener le bulletin vierge contre de l’argent.

Il a sollicité également l’annulation de bureaux fictifs. Il indiquait à ce sujet que des bureaux fictifs ont été constatés en Communauté VI du District de Bamako. Six bureaux ont fait l’objet d’un constat d’huissier. A cet égard, a-t-il ajouté, le tableau récapitulatif des bureaux de vote, tiré du fichier biométrique détaillé, et remis aux partis par la DGE, fait état de 21.023 bureaux de vote. Il a été découvert un fichier électronique parallèle de l’ensemble des bureaux de vote comportant 21.985 bureaux de vote, ce qui fait une différence de 962 bureaux de vote, soit un réservoir de 481.000 électeurs fictifs.

Soumi avait également fait observer que le premier tour des élections a fait apparaître des défaillances graves dans l’établissement des décisions portant nomination des agents électoraux et des délégués des candidats dans les bureaux de vote, notamment pour des motifs liés à l’absence d’électricité. Si dans certaines localités, les préfets ont ordonné aux présidents des bureaux de vote d’accepter la présence des délégués, cela s’est fait avec plus ou moins de retard ; et dans certains cas, les délégués n’ont pas pu accéder aux bureaux de vote toute la journée.

Concernant le vote des militaires, dit-il, des militaires et porteurs d’uniformes auxquels la loi interdit l’activisme politique ont pris part ouvertement à la campagne et ont procédé à des intimidations des citoyens pour influencer leur vote en faveur du candidat Ibrahim Boubacar Kéïta.
A propos du dépouillement et l’acheminement des résultats de vote, il a souligné que dans le décompte des suffrages exprimés, soit un total de 3.116.720, il a été décelé que 47.520 voix soit 1,52% n’ont été attribués à aucun des candidats.

Il a conclu alors, des propositions à l’appui, sur la nécessité de prendre des dispositions rigoureuses pour éviter de telles situations qui entachent gravement la sincérité du vote et la crédibilité des résultats.

Cependant, ces dysfonctionnements ont été amplifiés au second tour, entachant de façon significative la crédibilité des résultats. A titre d’exemples, la découverte dès huit (8) heures du matin d’une urne remplie de bulletins dans le bureau de vote n°12 de Kalabancoro Kouloubleni ; et d’autres urnes dans les mosquées à Daoudabougou et à Sabalibougou. Ces découvertes, pour preuves justificatives, ont fait l’objet de constats d’huissiers.
En outre, à Koulikoro, une urne a été aperçue en plein jour sur une moto. C’est tout simplement monstrueux.
Par ailleurs, tout au long de la journée du 11 Août 2013 des mandataires, délégués et autres agents électoraux du candidat Cissé ont fait l’objet d’intimidations, d’interpellations et même de détention par les forces de l’ordre. A titre d’exemple, Jeamille Bittar, un soutien à Soumi, a même fait l’objet d’une intimidation judiciaire le 11 aout 2013 par la perquisition de son imprimerie.

Ces fraudes avérées telles que l’installation d’urnes parallèles dans des lieux de culte, le bourrage d’urnes avant même le début des opérations électorales ainsi que le harcèlement et l’intimidation des mandataires et délégués du candidat Soumaila Cissé par les forces de l’ordre ont entaché gravement la crédibilité des résultats de l’élection du 11 août 2013.
Aussi, autant les 1er et 2ème tours ont été émaillés d’irrégularités qui ont entamé largement la sincérité et la crédibilité de cette élection, autant l’instrumentalisation de l’armée et l’utilisation de l’appareil de commandement à des fins partisanes ont atteint une proportion jamais égalée dans ce pays.

Par ailleurs, a déploré la coordination de campagne de Soumi, la période électorale a malheureusement été l’occasion d’une campagne nauséabonde de stigmatisation recourant à l’ethnie, à la région, et à la religion. Ceux qui sont descendus dans les bas-fonds de l’ethnicisme, du racisme et de la division des Maliens ont rendu un trop mauvais service à notre pays qui se bat pour réaffirmer son unité et sa cohésion, souligne ladite coordination.

En tout état de cause, il y a lieu de déplorer que le fichier biométrique dont l’avènement a été salué par tous, ait contribué à une fraude massive jamais enregistrée dans le processus électoral dans notre pays. Et l’établissement des cartes d’électeurs en France, alors que notre pays dispose d’une structure spécialisée en la matière (SBNIF : Société Bakary Nimaga et Fils) n’a fait que desservir le Mali en le mettant sous la coupole de la France et de ses entrepreneurs pour » nommer « notre Président.

Maintenant le vin est tiré, il faut le boire. Ibk a été bien servi. Les opportunistes attendent leur part du gâteau. Et le Mali dans tout ça ?
Mamadou DABO

 Commentaires