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L’Essor N° 17497 du 16/8/2013

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Sécurité et retour des réfugiés à Tombouctou : les assurances du colonel Sangaré
Publié le mardi 20 aout 2013  |  L’Essor


© Getty Images par DR
Réfugiés venus du nord du mali


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Le chef des opérations militaires pour la Région de Tombouctou, le colonel Kéba Sangaré, a animé la semaine dernière un point de presse. Cette rencontre avec les médias s’est déroulée au camp fort Cheick Sidi Bekaye de Tombouctou. Elle a été essentiellement consacrée à la situation sécuritaire dans la région. Le cas du vieux Abdallah Ag Mohamed Ibrahim tué récemment à Léré a été largement évoqué au cours de la rencontre. Le colonel Kéba Sangaré a vigoureusement démenti toute implication de l’armée dans la mort du vieil homme.

Au contraire, a-t-il soutenu, c’est l’armée qui est en train de faciliter le retour des refugiés et des déplacés en plus de sa mission de protection de toutes les populations. Selon plusieurs sources concordantes, Abdallah Ag Mohamed Ibrahim aurait été lynché par des habitants de la localité. Ce sont les gendarmes qui sont intervenus pour soustraire la victime des coups des ses agresseurs et le transporter au centre de santé communautaire de la localité. C’est là qu’il a succombé à ses blessures 3 heures plus tard. « C’est inadmissible. Il était avant tout un citoyen malien », a réagi le commandant de la 5è zone militaire, en annonçant que des missions sont dépêchées sur place et que les enquêtes ont commencé pour faire toute la lumière sur cette affaire afin que le ou les auteurs répondent de leurs actes devant la justice.

« Il ne s’agit pas d’un problème entres personnes de peau blanche et de peau noire. Il y a des actes isolés de vengeance perpétrés par des individus. La réalité sur le terrain nous apprend beaucoup de choses. Souvent, des gens pour des histoires banales ou de vieux contentieux, dénoncent d’autres personnes. J’insiste auprès de la population pour éviter les amalgames. Force doit rester à la loi », a insisté le colonel Sangaré.

Il a révélé au passage qu’à la faveur de patrouilles organisées pour la sécurisation des opérations de vote lors du second tour de l’élection présidentielle, deux individus en possession d’armes de guerre ont été arrêtés dans la zone de Ber. Ils sont en train d’être entendus puis seront remis à la justice.

Le chef des opérations militaires dans la Région de Tombouctou a expliqué que l’armée ne se contente pas d’assurer son rôle classique de sécurisation du territoire. Elle porte une assistance multiforme à la population. C’est ainsi que les militaires organisent des sorties pour récupérer des gens égarés dans le désert entre les dunes de sable et les ramener en ville. L’armée facilite aussi le retour des populations sur leur site d’origine. Elle prend en charge de nombreux malades et assiste d’autres personnes en difficulté.

Revenant sur les événements tragiques de Léré qu’il a qualifié d’acte « ignoble et barbare d’une autre époque », Kéba Sangaré a demandé à la population de rester sereine et de ne pas céder aux provocations. Il lui a recommandé d’informer les forces armées et de sécurité de la présence de toute personne au comportement suspect afin qu’elle soit arrêtée, entendue et transmise à la justice qui a compétence pour innocenter ou condamner.

Le colonel Sangaré a assuré que toute personne refugiée ou déplacée qui veut revenir chez elle, bénéficiera de l’accompagnement de l’armée. Mais certains réfugiés auraient peur de revenir car ayant des parents ou des enfants impliqués dans les mouvements armés. Interrogé sur cette situation, Kéba Sangaré a répondu que chacun doit répondre individuellement de ses actes. Toute une famille ne saurait donc être inquiétée pour les agissements d’un de ses membres.

Par ailleurs, l’officier a félicité les forces armées et de sécurité pour le professionnalisme avec lequel elles ont sécurisé les scrutins présidentiels dans les 1330 bureaux de vote que compte la Région de Tombouctou. Il leur a demandé d’être en permanence sur le terrain et de ne pas céder à la routine, car l’opération militaire n’est pas achevée. Il y a encore beaucoup de boulot à faire : il faut sécuriser le territoire, les populations et leurs biens, les services publics, faciliter le retour des refugiés et des déplacés.

Pour le cas des refugiés, a indiqué Kéba Sangaré, l’armée a même devancé les organisations humanitaires en contactant des responsables de camps de refugiés, des chefs de fraction et de village pour recenser les candidats au retour afin de leur ouvrir des couloirs de passage. Et cette opération se déroule avec succès, a-t-il assuré.

M. SAYA

AMAP-Tombouctou

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