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IBK à Koulouba : La peur de la disette vide le banc de l’opposition
Publié le mercredi 21 aout 2013  |  Le Tjikan




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« Le cadavre peut certes ignorer ce qui l’attend dans l’au-delà, mais pas ce qu’il a enduré dans le monde ici bas ». Ce proverbe bambara illustre parfaitement l’attitude de certains acteurs politiques en cette veille de changement majeur dans la vie politique de notre pays.
Sous le poids de la misère et de l’humiliation qu’a subit notre pays pendant les 17 derniers mois suite à l’occupation des 2/3 de notre territoire national par le MNLA et ses complices djihadistes et narcotrafiquants, les Maliens ont plébiscité le candidat de la coalition le Mali d’Abord, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta. Du fait de la profondeur de la crise, les électeurs ont même oublié les causes immédiates du désastre.

Rappelons que pour mettre de l’ordre dans la bergerie, le coup d’Etat du 22 mars 2012 du général de corps d’armée (4 étoiles) Amadou Haya Sanogo contre le régime de son aîné général d’Armée (5 étoiles) ATT a plutôt précipité la chute des trois grandes villes du nord (Kidal, Gao et Tombouctou). Car, ce coup d’état a entrainé des arrestations des officiers supérieurs, d’où la rupture dans la chaîne de commandement de nos forces armées et de sécurité, engagées sur la ligne de front.

L’enchevêtrement des événements a fait peut être que les électeurs n’ont pas eu le temps nécessaire d’apprécier la profondeur du changement qui s’annonce. Mais, les leaders politiques des vingt dernières années savent à quoi s’en tenir avec l’avènement d’un certain Ibrahim Boubacar Kéïta au pouvoir. L’histoire remonte aux élections générales de 1997. Cette année là, le président de la République d’alors, Alpha Oumar Konaré devrait renouveler son mandat.

Mais la crise politique était à son paroxysme suite à une série d’événements. D’abord au sein de sa propre formation politique ADEMA-PASJ, les divers courants qui animaient le parti s’affrontaient par presse interposée. A l’issue du congrès ordinaire de 1994, le camp de Mohamed Lamine Traoré a été défait et poussé vers la sortie. Cette branche de communiste (l’aile de Moscou) animée par un certain Tiémoko Sangaré s’est associée à une opposition déjà très aguerrie, animée par Almamy Sylla pour rendre la vie intenable au gouvernement dirigé par IBK, qui n’arrêtait pas de prendre de l’eau à cause de certaines de ses sorties médiatiques ratées comme Premier ministre.

Suivra, le retard pris dans l’organisation des scrutins présidentiels et législatifs de 1997. Acculé par l’opposition avec Mountaga Tall très en verve, le Premier ministre IBK a juré de barrer la route à Me Mountaga Tall aux prochaines législatives. Selon certains témoignages, le président de l’Adema avec sa casquette de Chef du gouvernement qu’il était aurait mis une grosse fortune dans la bataille.

Malheureusement, les partis politiques regroupés au sein du Collectif des partis politiques de l’opposition (COPPO) ont boycotté tous les scrutins, avant d’enclencher la désobéissance civile. Ce fut alors une énorme ébullition du front social et politique, qui s’est étendue sur tout le deuxième quinquennat d’Alpha Oumar Konaré. Pour sauver la démocratie d’une mort certaine, le magicien Alpha a du recourir à l’intellectuel Ousmane Sy, alors ministre de l’Administration territoriale des collectivités et de la décentralisation. Celui-ci a mis en place un cadre extraparlementaire de débats d’idées dans la salle de réunion de son ministère, ce qui a permis de faire avancer les choses. Du fait de la pauvreté, certains leaders politiques avaient recours à ATT pour se faire un peu de sous, ne serait ce que pour mettre du carburant dans leur voiture.

Si les leaders politiques voient un danger similaire venir, n’ont-ils pas raison de le fuir ?
Voilà d’un trait, les raisons de la fuite en avant de nos politicards.

Mohamed. A. Diakité

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