Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Tjikan N° 10 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Niankoro Yeah Samaké : Une lutte terminée en queue de poisson !
Publié le mercredi 21 aout 2013  |  Le Tjikan




 Vos outils




Si une enquête était ouverte pour découvrir la provenance des fonds de certains candidats à l’élection présidentielle, utilisés pour financer leurs campagnes, nombreux sont ceux qui laisseront tomber des plumes. La preuve, l’un des jeunes candidats les plus en vue de l’arène politique se trouverait aujourd’hui dans la merde. Il s’agit de Niankoro Yeah Samaké, maire de Wéléssebougou, désormais ex-directeur d’une fondation américaine opérant dans l’humanitaire et candidat malheureux à l’élection présidentielle tombé dès le premier tour avec moins de 1% des voix.
En effet, Niankoro Yeah Samaké a été élu maire de Wélessébougou sous les couleurs de l’URD avec plus de 80% des voix contre l’ancien maire qui postulait pour un troisième mandat.

Très populaire et jouissant de la confiance des populations de sa circonscription électorale, Yeah Samaké focalisera sa gestion sur la lutte contre la corruption et l’augmentation de la transparence dans la gouvernance locale. Avec plusieurs réalisations à son actif, notamment, l’augmentation du taux de recouvrement des impôts et taxes dans sa commune. Pour preuve, en un an, il a contribué à mettre Ouélessébougou dans le top 10 des villes au Mali. Son mandat de Maire a vu une augmentation significative des recettes fiscales.

Il a également exercé des pressions et obtenu une augmentation des ressources du gouvernement central pour construire un nouvel hôpital, un premier lycée dans le cercle, un nouveau système d’adduction d’eau, pour remplacer les anciens puits d’eau, et un champ de panneaux solaires, le plus grand en Afrique de l’ouest.

Sa candidature à l’élection présidentielle
Pour rappel l’histoire de Niankoro Yeah Samaké avec la magistrature suprême a commencé à l’issue de la cérémonie d’inauguration du champ de panneaux solaires, présidée par le président ATT à Ouélessébougou.

Lors de cette cérémonie, il a tenu un discours passionné sur la décentralisation du pouvoir et appelant le président à faire plus pour le peuple malien.
Du coup, ses partisans l’ont convaincu de se présenter à l’élection présidentielle. À cause des résultats qu’il a acquis à la tête de la mairie de Ouélessébougou, ainsi que sa critique ouverte contre la classe politique du Mali.

Face à son ambition d’être candidat à l’élection présidentielle et ne pouvant l’être sous les couleurs de l’Union pour la République et la Démocratie(URD) dont le candidat naturel est Soumaila Cissé, Yeah Samaké et ses partisans décident de claquer la porte afin de créer leur propre formation politique : le Parti de l’Action Civique et Patriotique (PACP). Un parti au sein duquel l’accent est mis sur les valeurs comme le patriotisme, la citoyenneté, la décentralisation, la liberté, la démocratie, les droits de l’homme, et la bonne gouvernance.

En effet, Yeah Samaké se focalise sur la décentralisation et la lutte contre la corruption. Sur la base de ses expériences en tant que maire, Yeah Samaké estime que le moyen le plus efficace pour gouverner est d’inspirer la confiance et la participation des citoyens au niveau local.


Une campagne à l’américaine
Selon un de ses proches collaborateurs, pour lutter contre la corruption dans le système électoral, Yeah Samaké aurait décidé de ne pas collecter de fonds au Mali, où les fonds politiques sont toujours conditionnés à des faveurs certaines. Mais a plutôt essayé de lever des capitaux aux États-Unis et à travers des dons en ligne.

En effet, pour réussir sa campagne, le candidat du PACP a décidé de la faire à l’américaine : réunir autour de lui des jeunes engagés pour sa cause. Munis chacun d’une tablette contenant les messages du candidat et ses réalisations à travers le Mali, ces jeunes ont tout donné et l’ont accompagné durant toute sa campagne en véhiculant ses messages.

Des messages de campagne dans lesquels il promet de tourner la page de 20 ans de mauvaises gestions, de corruption, de détournement, etc…
Licencié par ses patrons américains
En effet, à peine finie la campagne que l’on apprend que Yeah Samaké a été licencié par la fondation américaine dont il assurait la gestion.

Et pour cause, l’homme qui bénéficiait de la confiance de ses employeurs américains aurait vite changé lorsqu’il a décidé de se lancer en politique. Surtout lorsqu’il a décidé de briguer la magistrature suprême.

Une initiative, pas très appréciée par les américains étant donné que l’homme, dans sa campagne faisait croire aux populations que les réalisations faites par la fondation sont des réalisations personnelles. Des réalisations que lui-même aurait financées de sa poche pour le bonheur de ces populations.

Une situation dont ses employeurs auraient eu des échos. Alors que la fondation est à but non lucratif et surtout apolitique. Et a pour objectif de diminuer la souffrance des populations à travers la réalisation d’infrastructures de base notamment des infrastructures sanitaires, d’eau potable, d’école et bien d’autres services sociaux de base.

Signalons qu’au Mali, elle a contribué à la construction de plus d’une centaine de salles de classes.
En effet, au départ, Yeah Samaké jouissait de toute la confiance des américains pour la bonne gestion des projets initiés par la fondation.

Cependant, les rapports entre lui et ses employeurs américains vont se détériorer quand il a décidé de faire de la politique et de se lancer dans la course à la présidence de la République du Mali. Car, nos sources indiquent que dès lors, il gérait la fondation selon ses affinités politiques. Toute chose qui détournait la Fondation de son but humanitaire.

Selon nos sources, c’est après avoir constaté des incohérences dans sa gestion que ses employeurs américains auraient diligenté un audit sur sa gestion.
Un audit qui aurait révélé que les fonds de la Fondation étaient utilisés à des fins autres que l’humanitaire. Des preuves de malversations financières ont été décelées contre Yéah Samaké. Des preuves indiquant que le candidat du PACP aurait puisé dans les caisses de la fondation pour mener ses activités politiques. Des sommes faramineuses auraient été passées à la casserole au cours de la mise en œuvre des projets de construction d’écoles.

N’ayant pu justifier la destination de ces sous quand il a été interpellé par la fondation, Niankoro Yeah Samaké a été licencié par ses employeurs américains.

Georges Diarra

 Commentaires