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"Les seules stratégies militaires ne résoudront pas le problème"
Publié le jeudi 31 decembre 2020  |  L’Humanité
16eme
© aBamako.com par Momo
16eme édition du Forum de Bamako
Bamako, le 18 février 2016 le premier ministre Modibo Keita a présidé le 16eme édition du Forum de Bamako au CICB
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Spécialiste du pays, André Bourgeot parle de négociations avec les groupes jihadistes.
Ce lundi, trois soldats du 1er Régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse, le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de 1re classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian, ont été tués au Mali par un engin explosif qui a atteint leur véhicule blindé.

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Engagée militairement au Sahel depuis huit ans, la France, qui enregistre de lourdes pertes humaines, continue à combattre les groupes armés : "Depuis l’opération Serval, les groupes jihadistes se sont diffusés sur l’ensemble du territoire malien et au-delà", a considéré lundi sur franceinfo le directeur de recherches émérite au CNRS et spécialiste du Mali, André Bourgeot.

Un retrait progressif envisagé

Voilà quelques jours, le chef d’état-major des Armées, le général François Lecointre, s’est rendu au Mali où il aurait envisagé un retrait progressif de l’opération militaire Barkhane qui compte environ 5 000 hommes.


"C’est prématuré de le penser. Je ne pense pas que ce soit simplement lié à ce type d’action. Bien sûr, ça aura des conséquences mais je ne pense pas que ça va réorienter la stratégie de l’opération Barkhane. Ça fait déjà des mois que les forces politiques françaises ont envisagé ce retrait progressif. Je dis bien progressif, le temps de former les armées nationales et plus particulièrement celles qui composent le G5 Sahel pour la lutte contre ces groupes jihadistes", a assuré André Bourgeot.

Lors de son entretien sur franceinfo, le directeur de recherches émérite au CNRS s’est montré assez pessimiste : "Je considère que ce n’est pas uniquement avec des stratégies militaires qu’on pourra résoudre ce problème. Les nouvelles autorités politico-militaires maliennes considèrent d’ailleurs qu’il faut essayer de négocier avec ces groupes armés jihadistes. Ce n’est pas la position de la politique française, qui considère qu’on ne négocie pas avec les groupes jihadistes. Mais c’est susceptible d’évoluer."

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