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IBK, président : Les Maliens optent pour le changement
Publié le jeudi 22 aout 2013  |  Le Matin


© aBamako.com par I.D et M.S
Le 2nd tour de la présidentielle malienne : Vote de Soumaila Cissé et de Modibo Sidibé
Bamako, dimanche 11 aout 2013 Soumaila cissé candidat de l`urd et Modibo Sidibé des Fare ont voté respectivement dans les centres de Badalabougou, et de Faladié pour le 2nd tour de la présidentielle malienne.


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Arrivé avec une très large avance à l’issue du second tour (près de 78%) tour de l’élection présidentielle malienne, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) est enfin élu président de la République. En le portant à Koulouba par leur vote massif et clair, les Maliens ont opté pour le changement.

ibkA défaut d’illustrer «l’homme neuf» tant attendu par les Maliens, après la plus grave crise politique et sécuritaire de l’histoire contemporaine du pays, Ibrahim Boubacar Kéita alias IBK est perçu par ses concitoyens comme «l’homme de la rupture».

Rupture avec un modèle de gouvernance qui a exposé le pays au plus grave péril existentiel de son histoire. Victime de la fraude électorale en 2002 et 2007 face à Amadou Toumani Touré (ATT), le «vieux routier de la politique malienne» a aujourd’hui des chances réelles de devenir le prochain président de la République du Mali.

A 68 ans, il a gagné le pari de symboliser la rupture tant espérée par les Maliens avec l’ancien régime corrompu. «Sa réputation d’homme intègre et coriace a su convaincre qu’il était le seul à redresser un pays divisé et à terre depuis le putsch du Capitaine Sanogo (aujourd’hui Général) qui a renversé l’ancien président Amadou Toumani Touré», disait récemment de lui un confrère français.

En lui faisant massivement confiance au premier tour, les Maliens ont sans doute compris que Ladji Bourama est le seul à qui ils peuvent faire confiance pour traduire concrètement leur aspiration profonde à la stabilité, à la paix, à la sécurité et surtout un développement humain durable et équitable. Avec les valeurs sociales et religieuses qu’il véhicule, le leader des Tisserands (emblème du Rpm) est aussi celui qui est capable de redonner à cette grande nation son honneur et sa légendaire dignité.

IBK ne fait pas l’unanimité au Mali seulement. Mais, il a su imposer dans la sous-région et dans la communauté internationale l’image de «l’homme de la situation» pour le Mali de l’après-crise. «Il a de l’expérience et n’a pas été trop sali par des affaires de corruption», écrivait à son sujet M. Pierre Boilley, un observateur français de la scène politique malienne.

Un opposant fidèle et intègre
Pendant les dix dernières années, IBK s’est toujours placé comme un opposant au président ATT, coupable de mauvaise gestion aux yeux des Maliens. Même s’il a souvent accepté la gestion consensuelle du pouvoir au nom de l’accalmie souhaitée par tous, Ibrahim Boubacar n’a jamais perdu une occasion de fustiger les errements du président renversé le 22 mars 2012.
D’ailleurs, il disait au Nouvel Observateur (France) à propos de ce coup de force, «il ne s’agit pas d’un coup d’Etat classique, mais d’un abandon du pouvoir, d’une fuite de l’autorité. Et le vide a été comblé par ceux qui pouvaient le faire, ceux qui étaient organisés, c’est-à-dire l’armée… Le devoir d’un homme politique, c’est la conquête du pouvoir et le fait d’assumer ce pouvoir. Quand on y déroge aux fins de s’aménager un avenir ou un confort parlementaire, on trahit le peuple».

Trahison ! C’est ce que le peuple malien reproche à ATT. Il s’est trahi et a trahi le peuple malien et son armée.

Le 11 août dernier, les Maliens ont amplifié leur vote pour définitivement tourner la triste page d’un régime qui a accentué les fléaux constituant un handicap pour un pays en développement.

Aïssata Bah

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