Après une première marche dimanche dernier contre le retour des personnes qui étaient alliés aux terroristes lors de l’occupation des trois régions du Nord, les populations de Gao vont marcher à nouveau aujourd’hui pour exiger des autorités l’arrestation des complices des terroristes.
Une centaine de jeunes du 4e Quartier de Gao ont marché dimanche pour dénoncer le retour de ceux qui avaient participé aux événements ou qui s’étaient rendus coupables d’agression contre les populations. Selon notre source, ces personnes qui s’étaient alliés aux islamistes terroristes lors de l’occupation de la ville sont en train de revenir dans la ville.
Pour des Gaois, il est inacceptable que ceux qui ont tué, blessés des populations se réinstallent sans être inquiétés. « Nous les connaissons tous, il y en a parmi eux qui ont pillé, volé nos biens. Ces mêmes personnes ne peuvent pas revenir nous regarder dans les yeux comme si de rien n’était », justifie H. M., commerçant au marché Daniel Boiteux (ex-marché Washington).
K. T., membre du comité de vigilance, affirme qu’ils ont informé les forces de l’ordre, les autorités municipales afin qu’elles se saisissent de l’affaire. Il regrette leur silence. « Quand nous avons senti qu’ils ne veulent pas réagir, nous avons jugé utile de prendre le problème à bras le corps. C’est après qu’on a décidé cette marche de protestation ».
La protestation, selon nos sources, a payé parce que les personnes incriminées se sont volatilisées dans la nature, mais elles n’ont pas été appréhendées par les forces de l’ordre. Les pourparlers entre les marcheurs et les autorités municipales ont abouti à une suspension de 48 h de la marche. « Si dans 48 h, ceux qui ont été arrêtés et relâchés et ceux sont recherchés ne sont pas mis aux arrêts, la protestation va reprendre jusqu’à satisfaction », a laissé entendre Ismaël Diarra, étudiant.
Joint hier au téléphone, un leader jeune, a affirmé la reprise des activités de protestation ce matin. « Nous allons continuer à dénoncer les auteurs et complices des crimes perpétrés à Gao ». Toutefois, ils disent ne pas faire d’amalgame. « Il y a des peaux blanches qui vaquent à leurs occupations et ne sont nullement concernées. Parmi nous il y a des peaux blanches », a-t-il conclu.
![](http://news.abamako.com/img_photos/M/965_6508.JPG")
