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Lutte contre le terrorisme au Mali : Négocier pour éviter l’exemple afghan
Publié le mercredi 10 mars 2021  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par AS
Audience entre le président de la Transition et le nouveau Premier ministre
Bamako, le 28 septembre 2020 Le président de la Transition a rencontré le nouveau Premier ministre, en présence du vice-président, le colonel Assimi Goïta
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Comme tous les conflits, ceux impliquant des groupes armés qualifiés de djihadistes finissent souvent autour d’une table de négociations. Une règle de plus en plus mise en œuvre dans ces guerres asymétriques, où les solutions purement militaires ont montré leurs limites.

«Désormais, le Mali n’a plus le choix face à cette option, qui est conforme à l’opinion des Maliens », eu égard aux conclusions de la Conférence d’entente nationale et du Dialogue national inclusif, explique un analyste politique.

Car, dit-il, on ne peut pas indéfiniment compter sur la communauté internationale, conduite par des pays dont les intérêts peuvent changer de pays ou de région à tout moment.

Pour lui, le Mali peut s’inspirer de l’exemple algérien, où les autorités ont dégagé une stratégie nationale basée sur une vision claire.

Selon notre interlocuteur, le pays doit donc prendre les devants, en termes de vision et de mission, et éviter l’exemple afghan, qui signifierait à bien des égards se résigner à une insécurité permanente.

«L’action militaire et le dialogue ne sont pas contradictoires.Ce sont les deux leviers qu’il faut combiner…», déclarait le Premier ministre Moctar Ouane, lors d’un entretien accordé à RFI.

« Nous avons une action militaire que nous déployons sur le terrain, et cette action militaire va se poursuivre contre tous les groupes terroristes, mais dans cette action il y a une opportunité qui s’offre également à travers les discussions qui pourraient être engagées avec ceux qui opèrent de manière violente, souvent contre leur gré, et pour des raisons existentielles», a-t-il poursuivi.

Dans un passé récent, le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, lors d’un entretien pour France 24, expliquait : « Dialoguer avec les chefs djihadistes est une volonté des Maliens».

Il s’est dit particulièrement inquiet de la dégradation de la situation sécuritaire dans le centre du Mali.

Il a déploré l’aggravation des tensions intercommunautaires par le chef djihadiste Amadou Kouffa et par des milices d’auto-défense. Il estime toutefois que la guerre civile peut être évitée, et que des actions de conciliation entre communautés accompagnées par l’ONU laissent espérer que ces tensions puissent se calmer.

S’agissant du dialogue avec Amadou Kouffa et Iyad Ag-Ghali, qui divise les autorités françaises est maliennes, Mahamat Saleh Annadif souligne que les Maliens, à travers le Dialogue national inclusif, ont clairement décidé que la voie du dialogue était la seule capable de mettre fin aux violences.

Source / Le Tjikan par Solo Minta
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