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Insécurité généralisée dans le pays: Un officier ne peut se faire valoir dans un bureau !
Publié le mercredi 24 mars 2021  |  Le Point
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© aBamako.com par MS
Election du Président du Conseil National de Transition.
Bamako Le 5 décembre 2020 le colonel Malick Diaw élu à la tête du Conseil national de la transition
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Le temps des qualificatifs pompeux et exagérés des officiers supérieurs est dépassé avec la réalité actuelle du pays. En moins d’une semaine, il y a eu trois grandes attaques : une, a la frontière avec le Burkina, une autre a Bandiagara et une dernière à San.
Avec l’insécurité généralisée dans le pays, on se rend compte qu’un officier ne peut se faire valoir dans un bureau. Son champ de prédilection est le terrain pour mettre en pratique ses acquis théoriques et techniques des écoles de guerre. Malheureusement avec la transition, le Mali rime dans le sens contraire. Il y a plus de militaires dans les postes administratifs que les hommes politiques et les administrateurs chevronnés destinés à une telle gestion. Les régions sont en majorité dirigées administrativement par les officiers chevronnés et connus pour ce qu’ils sont sur le champ de bataille. Tous les bons officiers qui ont fréquentés les grandes écoles de guerres sont dans des bureaux climatisés avec à leur disposition des belles voitures de luxe. Pourtant le pays est sous une braise qui s’allume presque chaque jour. Certains de ces officiers se sont mêmes taillés la chefferie de certaines institutions et départements ministériels. C’est le cas du Colonel Malik Diaw, Assimi Goita et tant d’autres connus de tous qui font même du Buzz avec leur nouveau style de vie et leur nouveau look vestimentaire. Le Colonel Malik Diaw, dit-on qui est passé par les grands centres de formation et d’aguerrissement des forces spéciales du monde. Il est actuellement le président du CNT, une institution qui remplace l’Assemblée Nationale pour voter des lois et faire passer des textes règlementaires. Alors qu’avec de telles capacités et expertises dans le domaine militaire, son apport pourrait apporter sur le terrain avec des hommes déjà déterminés. Il doit mettre en pratique ses techniques apprises sur le terrain pour permettre aux Maliens de vivre dans la paix et la quiétude surtout que c’est l’argent du contribuable qui continue de payer son salaire mensuel, ses primes et autres indemnités de fonction. C’est valable pour tous les autres militaires qui font le gros dos sous les climatiseurs. Pour revenir à au président du CNT, ses camarades de lutte disent qu’il est un officier engagé, déterminé, serviable et pétri d’espérances, il est même surnommé sur le terrain Diaw “ le lion”. Mais un lion dans un bureau climatisé ne vaut pas mieux qu’une mouche sans défense. D’ailleurs, aujourd’hui , ce sont d’autres en uniformes qui sont en train d’assurer sa sécurité pendant que les Maliens vivent dans l’insécurité et la peur permanente. Lui, il est payé pour les défendre et non être défendu par d’autres hommes en uniforme. Un paradoxe inexplicable.
En moins d’une semaine, au moins trois grandes attaques ont eu lieu dans trois endroits stratégiques du pays. La première a eu lieu dans la région de Ségou. Le camp militaire de Saye (cercle de Ke-Macina, région de Ségou) a été attaqué le samedi 27 février 2021, vers 1heure du matin par des hommes lourdement armés en véhicules et en motos criant Allahou Akbar. Selon des sources locales sur place, il y a eu plus de peur que de mal. Pas de morts ni de blessés. Ils étaient face à un camp solidement construit et des agents avertis sur l’éminence d’une attaque. Les tirs sur le camp ont cessé vers 4heures du matin selon les mêmes sources.
La deuxième attaque a lieu dans la région de Bandiagara, au centre du pays. Cette fois c’est le champ de l’escadron de la gendarmerie qui a était la cible de cette attaque. Au moins une dizaine de morts parmi les gendarmes. La dernière fut celle de la nouvelle région de SAN. Un gendarme blessé (dans une situation critique) , quatre véhicules et deux motos calcinés suite l’attaque contre la brigade territoriale de la gendarmerie de San sur la route de Sienso, région de Ségou. Selon des sources locales, l’attaque a été menée par des hommes armés non identifiés. Ces mêmes sources indiquent que d’importants dégâts matériels ont été enregistrés. Selon des témoins, les assaillants étaient à motos.

B.M
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