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Siméon Keita accuse : « Le DG de la Police veut nous faire retourner en prison» «Le juge Yaya Traoré de la CIV est URD et FDR. Donc… »
Publié le mardi 3 septembre 2013  |  Maliba Info


© Autre presse par DR
Siméon Keita, secrétaire général SPN


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Le bouillant secrétaire général de la Section Syndicale de la polie nationale (SPN) a bien voulu nous accorder un entretien. C’était Jeudi 29 Août 2013 au siège de la CSTM en marge d’une conférence de presse qu’il venait d’animer.

Maliba-Info : Quel était l’objectif de cette rencontre ?

Siméon Keita : Nous avons voulu dénoncer certaines pratiques qui sont actuellement en cours au sein de la Police à savoir l’immixtion de l’Administration dans les activités syndicales et la détention illégales de nos camarades. Nous dénonçons l’immixtion de l’administration à travers le DG de la Police dans la gestion de syndicat.


Vous estimez que vos camarades sont en détention illégale. Sur quoi vous fondez-vous ?

Le mandat sous lequel ils étaient placés a été levé par le juge d’instruction, Yaya Karembé. Un autre juge du nom de Yaya Traoré de la CIV ayant appris que ces camarades sont entrain d’être libérés est venu avec d’autres personnes les chercher au motif de vérifier leurs identités et les replacer ensuite sous mandat de dépôt. Pis les accusations qui sont sur le mandat de dépôt sont différentes de celles de l’ordonnance de rejet de mise en liberté. Nous nous posons la question de savoir ce qui peut s’opposer à leur mise en liberté dans la mesure où leur domicile est connu et il n’y a plus d’enquête en cour.

Mais nos investigations nous ont amené à savoir que le nommé Yaya Traoré du Tribunal de la CIV est un membre de l’URD donc du FDR. Ce qui fait qu’il continue à retenir nos camarades dans les liens de la détention.

Que reprochez-vous au DG de la Police ?

Son ingérence dans les affaires syndicales ! Nous tombons du coup dans le cas d’un règlement de comptes ; en témoignent les propos du DG de la police Nationale Aliou Badra Diamoutènè à notre égard.
Le Samedi dernier, il nous a reçus dans son bureau et nous a fait savoir que le papier qu’on nous a remis pour notre liberté n’est pas légale et qu’il n’a jamais vu un tel langage : « X est libéré point » et que notre liberté nuit à sa quiétude et qu’il fera tout pour qu’on retourne en prison. Donc cela sous-entend que lui aussi a une coloration parce qu’il avait invité mes camarades qui assuraient l’intérim pour mobiliser les policiers en faveur d’un candidat lors de la présidentielle. Quand ceux-ci, ont refusé, il a proféré des menaces contre eux. Au moment où on parle de réconciliation entre frères d’armes, qu’un DG crée un syndicat ou menace d’autres éléments d’un autre existant, sous entend qu’il veut créer un autre désordre. Nous n’allons pas jouer à ce jeu.

Avez-vous bénéficiez d’une liberté provisoire ou définitive ?

Je dirai simplement une liberté puisque c’est ce qui figure sur l’ordonnance de mise en liberté.

Combien de vos camarades sont toujours détenus ?

Au total, nous étions 8, mais pour l’instant, quatre ont été libérés dont Siriman Fanè, Diallo et moi-même .Mais les camarades Drissa Samaké dit Roger, Fodé Diallo dit Jet Lee, Yaya Niambélé, Mamadou Y Diarra sont toujours entre les mains de la justice.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous avez été trahi par le Général Sanogo ?

Je préfère ne pas répondre cette question… Les maliens ont été témoin de l’attaque barbare du GMS. On parle d’association de malfaiteurs. Mais comment on peut retrouver des armes d’une contenance de deux camions dans notre bureau qui n’est d’ailleurs qu’un poulailler… Que les gens sachent que tout va bien entre le Général et moi.

Un appel à lancer ?

Que chacun joue son rôle et que la justice ne fasse pas de règlement de comptes. Nous demandons la libération de nos camarades. Nous n’allons pas poser d’actes pouvant entraver la bonne marche de cette nouvelle machine parce que ce changement, nous l’avons tous voulu ! Ce n’est pas au moment où nous l’avons obtenu que nous allons encore entraver sa marche. Nous allons prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur ce qui se passe.

Interview Réalisée par S.D

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