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Industrie : la COMATEX, liquidée ou pas ?
Publié le jeudi 8 avril 2021  |  Le Reporter
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© aBamako.com par A.S
Industrie textile : La seconde vie de FITINA
Bamako, le 18 décembre 2013 (Banankoro). L’unité industrielle Fils et tissus naturels d’Afrique (Fitina.sa) a reçu mercredi après-midi la visite du ministre de l’Industrie et des Mines, le Dr Boubou Cissé. La délégation ministérielle a été reçue par les responsables de l’usine qui lui ont expliqué les différentes péripéties qu’a traversées l’entreprise depuis son arrêt en 2006 et son redémarrage en mai 2011.
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Plus de 1000 travailleurs de la Comatex sont actuellement auchômage ; le gouvernement et ses partenaires sont en train d’envisager des solutions. Mais l’attente est longue au point que certains travailleurs craignent une liquidation. Ségou respire mais ne trouve pas de solution tout comme les autorités de transition.

Pour la Comatex, exigez :1-un diagnostic global d’entreprise (technique, financier, commercial, social etc.).2- faire attention à ce que le diagnostic soit effectué par des experts nationaux. Il y a une dimension stratégique qu’il ne faut pas laisser à une « réflexion étrangère ».

3- A l’issue du diagnostic global, une orientation stratégique sera prise pour le redémarrage de la société… si elle est en faillite actuellement, c’est encore plus simple de récupérer les 80% des Chinois à moindre coût.

4- Toute solution sans ce diagnostic global serait du bricolage pour une solution de court terme comme l’appui de 1 milliard de FCFA par octroi de la matière première l’a été.

… Le Mali est devenu le pays de toutes les possibilités, de toutes les illusions où n’importe qui peut tenter sa chance…Je dirais où n’importe qui peut accéder à la présidence. Le drame chez les religieux c’est qu’ils se font toujours acheter par les politiciens à la dernière minute. Disons qu’ils sont obligés de pactiser avec eux. Bref, il faut s’attendre à tout. Donc il serait mieux pour nous de nous concentrer sur des petites propositions de changement et des sensibilisations pour éviter une autre crise postélectorale.

Ces propositions doivent aller dans le sens d’une meilleure gestion des infrastructures et des avantages économiques qu’on a. L’un des problèmes cruciaux de ce pays est qu’il n’a été géré que par des administrateurs qui manquent cruellement de compétences de managers. Il faut changer cette donne en mettant les administrateurs au second plan et recruter sur des bases hautement compétitives des managers rompus et non des commis d’Etat.

Nous avons beaucoup de nos compatriotes de la diaspora surtout qui ont des compétences et des expériences avérées de gestion des entreprises et des filières porteuses. Le problème de nos entreprises n’échappe pas à cet état des faits. Un bon manager sorti d’une bonne école de management avec des expériences confirmées à la tête de toutes les entreprises d’Etat, les directions nationales et régionales, avec des feuilles de route claires et évaluées chaque 90 jours…

En un an, on aura plus de résultats concrets qu’en 20 ans passés…alternativement, on doit obliger les administrateurs qui prétendent à ces positions de retourner à l’école pour se former en management. Tous les services clés doivent être confiés à des managers rompus contractualisés sur la base de résultats clairs à très court terme à défaut les remercier…bref, il faut aller vers l’excellence avec des résultats tangibles…

Les directions nationales clés (agriculture, élevage et mines) doivent être transformées en des services spécialisés pour les rendre plus efficaces…Bref, sachant que toute personne peut accéder à la magistrature suprême, nous ne pouvons que suggérer des idées qu’il ou elle pourra développer et les mettre en pratique. Il faut arrêter les nominations pour aller vers la compétitivité avec des résultats contractuels. Même si on ne peut pas l’appliquer dans tous les domaines, on peut commencer avec là où on tire le plus de nos ressources.

D’ailleurs, les premiers succès ne tarderont pas à contaminer les autres domaines…Plus d’administrateurs chevronnés mais des managers chevronnés qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs. À ce jour au Mali, ce sont des courants ou des clans religieux qui se livrent bataille. Le reste de la société civile n’a aucun pouvoir. Les religieux décideront de qui sera élu malheureusement. Mais ils ne peuvent pas gérer le pays sans les autres. Donc ceux de la société civile y compris bien sûr les politiciens qui feront partie des gagnants doivent travailler à résoudre de façon efficace les problèmes urgents des populations et par là se faire une nouvelle peau et diminuer l’influence des religieux avant la fin du premier mandat.

Seuls les résultats concrets peuvent amener le peuple à renouveler sa confiance aux politiques. Ces résultats ne peuvent être atteints que par des gens hyper expérimentés, intègres et qui ont déjà fait leurs preuves. Il est plus évident que Haïdara et les militaires veulent de nouvelles têtes, mais il n’est pas encore très clair s’ils vont faire chemin ensemble.

En tout cas, c’est très clair que ces deux tendances ne veulent plus des anciens acteurs de la scène politique. Ils oublient que ce n’est pas trop un problème d’homme mais beaucoup plus un problème de système. On attendra que les choses se clarifient.

Source/Le Reporter par S.A.D.
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