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Chemin de fer du Mali: des rails retrouvés dans un garage à Missabougou
Publié le jeudi 8 avril 2021  |  Le Reporter
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© aBamako.com par Androuicha
Départ du train voyageur Dakar Bamako marquant la reprise du trafic ferroviaire au Mali
Bamako, le 12 février 2018. Avec le ministre des Transports et du Désenclavement à bord, le train voyageur Dakar Bamako s`est ébranlé de la gare ferroviaire pour Kayes marquant ainsi la reprise officielle du trafic ferroviaire au Mali.
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La situation de la régie des chemins de fer du Mali s’aggrave de jour en jour ; le patrimoine ferroviaire en souffre le plus. De Diboly à Koulikoro, la voie ferrée n’est plus en bon état.Enplus, partout, il manque des rails. Certains sont enlevés selon nos informations par des cheminots mécontents, d’autres par des particuliers pour d’autres besoins. Toujours est-il que la reprise du transport de personnes n’est pas pour demain sur l’ensemble de la ligne.

En plus de l’occupation et la construction d’immeubles sur le passage des trains, actuellement, certains ont commencé à emporterdes rails pour les vendre. C’est ainsi qu’une grande partie des rails enlevés a été retrouvée dans un garage à Missabougou.La police nationale, à travers sa branche spéciale, est sur le dossier.

Conscient du rôle primordial du train dans le développement socio-économique, le gouvernement de transition mobilise toutes les parties prenantes pour sa relance. Car, depuis mai 2018, la population malienne attend impatiemment les klaxons du train Bamako-Kayes.
C’est pourquoi, les autorités de transition et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont signé un procès-verbal de conciliation, dans lequel les deux parties s’engagent à travailler à la relance du train Bamako-Kayes à partir du 2èmetrimestre.

L’acquisition de locomotives, l’aménagement des voies, la libération des emprises des chemins de fer, et le traitement salarial, seront entre autres axes sur lesquels devra se pencher la commission. Tout cela afin que le train (transport de personnes) puisse jouer son rôle moteur dans les activités socio-économiques dans les zones desservies. Car depuis l’arrêt du trafic ferroviaire, en mai 2018, la région de Kayes vit une situation difficile.

Par ailleurs, dans le cadre de son exercice fiscal 2020, la Société du patrimoine ferroviaire du Mali (SOPAFER Mali SA) prévoyait une allocation de 9,87 milliards FCFA (18,24 millions USD) pour la réhabilitation du chemin de fer jusqu’à la ville de Diboli, à la frontière sénégalaise. Malheureusement, les crises sanitaire et politique sont passées par là, l’an dernier, et très peu d’avancées ont été réalisées.

Il en ressort qu’une enveloppe de 9,87 milliards FCFA sera affectée à la réhabilitation et à la relance de la ligne de chemin de fer qui relie Bamako à la ville de Diboli, à la frontière sénégalaise. Ce tronçon est un segment de la voie Bamako-Dakar. Il s’agira de la remise à niveau de 586 km de rails, la réhabilitation de 19 gares ferroviaires, la réhabilitation de dépôts et ateliers de maintenance, l’acquisition de locomotives ainsi que l’acquisition d’outillage pour l’entretien et la maintenance du matériel roulant.

Comme rien de tout cela n’est encore visible, aucun acte concret sur le terrain, on assiste au vol du matériel, des machines, des outils et maintenant des rails. Cela a été favorisé par l’arrêt depuis mai 2018, ou l’abandon du trafic ferroviaire entre Bamako et Dakar.

Sur la voie de Koulikoro, plusieurs constructions ont été faites sur les rails ; des immeubles sortent de terre partout ; ce qui pousse certains individus à enlever les rails. C’est ainsi qu’un cheminot, de passage sur la route Missabougou, a vu des rails devant un garage de réparation de véhicules. Il s’est garé plus loin et est retourné à pied pour demander au gardien sur place le propriétaire des rails. Ce dernier lui a donné un nom. Mais il dit ne pas connaître son contact téléphonique.

Du coup, le cheminot, très en colère, a averti le Commissariat de la police spéciale, qui a envoyé une équipe sur place. Le responsable voie était aussi sur place avec la police. Ils ont pu voir les rails qui étaient entreposés-là avant de les emmener à la police spéciale. Selon les premières estimations, il y aurait 40 barres de 5 à 6 mètres de longueur. L’objectif de la police spéciale est de chercherà connaître le véritable vendeur de ces rails. Affaire à suivre.

Source/Le Reporter par Kassim TRAORE
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