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Niono : Visite du ministre de la Réconciliation nationale à Farabougou
Publié le mercredi 14 avril 2021  |  L’Essor
Transition
© aBamako.com par AS
Transition malienne : Le Cnsp face à la presse
Bamako, le 16 septembre 2020. Le porte-parole du Cnsp, le colonel Wagué, était face à la presse au lendemain du mini-sommet de la Cedeao sur le Mali, à Accra.
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Le ministre de la Réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, à la tête d’une forte délégation comprenant le gouverneur de la Région de Ségou, le commandant de la région militaire, a effectué lundi une visite à Farabougou et à Médina-coura B3, deux villages réputés comme étant l’épicentre de la tension dans le Cercle de Niono.


Cette visite avait pour objectif de voir de près l’état des médiations locales et d’échanger avec les populations sur le processus de paix. Pour le gouverneur de la Région de Ségou, ces médiations locales ont porté fruit surtout la dernière qui a permis d’instaurer une trêve d’une durée d’un mois. Tout le monde est unanime pour dire que les armes se sont tues. L’on peut se réjouir du fait que les médiations ont permis aux protagonistes, chasseurs traditionnels donzos et communauté peulh, d’échanger des numéros de téléphone au marché de Dogofri. Ce sont là des gestes de confiance qui permettent de faire baisser la tension.

Le ministre Wagué a souligné le fait qu’il était important que les protagonistes de la crise puissent se comprendre tout en respectant les principes d’un État de droit. Aussi a-t-il ajouté que les populations ont beaucoup apprécié cette entente en cours qui permet d’augmenter la mobilité des personnes dans le cadre de leurs activités. Les populations ont apprécié aussi la présence des militaires et souhaitent que les soldats restent durablement pour les protéger.

À Médina-coura B3, le ministre de la Réconciliation nationale a rencontré les chasseurs traditionnels donzos. Le colonel-major Ismaël Wagué a promis de soumettre aux plus hautes autorités les préoccupations soulevées par ses interlocuteurs. Il a remercié le Haut conseil islamique et toutes les personnes qui se sont impliquées dans le cadre du dialogue pour la paix.

Mahamadou SAMAKÉ
Amap-Niono

L’insécurité persiste

Dans la soirée du vendredi dernier, Cheick Amadou Diarra, du village de Niafassi Marka, a été assassiné par des individus armés non identifiés. Ce village relève de la Commune rurale de Kalasigida, dont Molodo est le chef-lieu.

Très remontés par ce meurtre, les habitants de Niafassi Marka se sont rendus samedi en masse pour réclamer justice. Ils menaçaient de s’en prendre aux individus qu’ils soupçonnaient d’être les auteurs de l’assassinat de Cheick Amadou Diarra si les autorités locales ne réagissaient pas. C’est ainsi que dimanche matin, un détachement des FAMa s’est rendu dans le village de Socourani. Au cours d’un échange de tirs, les soldats ont abattu un membre de la confrérie des donzos du nom de Fah Samaké. Le défunt a été enterré le même jour dans son village natal de Faba, selon nos sources.

Et le lundi dernier, les membres de la confrérie des chasseurs sont arrivés en nombre dans le village de Socourani pour rendre un dernier hommage à leur compagnon. Cette mobilisation des donzos a semé la panique au sein de la population.

Selon la rumeur qui avait couru, les donzos étaient venus s’en prendre aux villageois pour venger leur compagnon. Mais il y a eu plus de peur que de mal. Les donzos se sont retirés du village dans la soirée sans incident. Beaucoup de villageois qui avaient quitté leurs domiciles par peur des représailles des donzos ont pu revenir, toujours selon nos sources. Le mardi matin, les militaires sont revenus dans le village, certainement pour s’assurer que la quiétude y règne.

Autre signe que les actes crapuleux sont monnaie courante dans la Commune rurale de Kalasigida, un véhicule de Médecin sans frontières a été enlevé lundi dernier par des bandits armés entre Molodo, le chef-lieu de la commune, et le village M2. Avant cet enlèvement de véhicule, en moins de deux semaines, il y a eu deux meurtres et une attaque occasionnant une blessure grave.


M. S.
Amap-Niono

Source: Essor
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