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Le Républicain N° 4692 du 4/9/2013

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Carnet de voyage / Les calvaires du cercle de Nara
Publié le jeudi 5 septembre 2013  |  Le Républicain




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La ville de Nara est une zone sahélienne, elle n’est pas aussi développée que certaines localités du Mali. Mais elle regorge d’immense potentialité en ce qui concerne sa ressource humaine et surtout sa capacité considérable dans le domaine de l’élevage. Difficile d’accès, il faut au minimum neuf heure de route pour s’y rendre de Bamako.
Arrivée dans la nuit à Nara, dans le cadre de la pose de la première pierre d’une centrale hybride par le président, nous avons trouvé refuge dans l’institut des formations des Maitres de Nara (IFM), juste à l’entrée de la ville, en face du «check point» des forces des sécurités et de défense dans le quartier Météo. Trois heures après, nous nous sommes retrouvés devant une situation qui nous été peu familier, il s’agit de cette fameuse coupure d’électricité à partir de 23 heures. En effet, la ville de Nara plonge dans le noir, chaque jour, à cette heure précise. Les privilégiés s’en sorte grâce au système des panneaux solaires et la grande majorité de la population est obligé de se débrouiller soit avec des lampes ou des torches à piles. Quel est donc le quotidien des habitants de cette zone ?
Tôt le matin, l’occasion nous a été offerte afin de contempler cette ville sahélienne. Une population généreuse et accueillante qui vit au rythme de la tradition et de la modernité. A première vue, l’on se rend compte que l’espace géographique de ce cercle du Mali est défavorisé par la nature. Avec un sol ensablé qui ne facilite pas du tout la pratique de l’agriculture et une pluviométrie faible pose problème. Malgré ces aléas climatiques, Nara reste une ville agro-pastorale. Dans cette ville, l’urbanisation fait défaut, même les administrations étatiques et privées, les structures d’hébergements sont construites de façon traditionnelles. En rentrant dans la cour de mon lieu d’hébergement.
De loin, j’aperçois deux jeunes enfants (une fille et son jeune frère), sous l’arbre au près d’un robinet. Ils étaient entouré des bidons vide de cinquante litre et à leur coté le bourricot avec sa charrette faisait la sentinelle en attendant qu’ils les remplissent. Je me suis rapproché de ces jeunes enfants pendant quelques moments pour connaitre leurs états d’esprits concernant l’événement qui doit se tenir et qui est l’objet de ma visite dans leur ville. Comme on le dit, les enfants portent toujours en eux la vérité. En leur demandant, l’apport de la centrale électrique qui doit être construite dans la ville, sur leur vie de tous les jours. Sans hésiter la petite répondra que cela facilitera énormément les choses pour les élèves. «On apprend nos leçons que durant le soir seulement, des fois dans la nuit. Mais c’est très difficile»; a-t-elle déclaré.
Sur le chemin de retour à Bamako, on voyait à perte de vue des champs dont les semences étaient en croissance exponentielle, annonçant les promesses d’une bonne récolte pour cette année. Dans ces champs, les jeunes et les femmes sont à pied d’œuvre avec des charrues et des dabas pour la réussite de la moisson. Souvent, on rencontrait des filles venant d’autres lieux et qui portaient des fagots de bois sur leurs têtes et à chaque passage, elles saluaient les gens d’une manière reconnaissante. Plus loin, les maisons au bord de la route étaient en mauvaise état à cause de leur ancienneté et par la qualité de leur matière.
Ousmane Baba Dramé

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